Madame Diacouné : Vous savez, je comprends que vous vouliez nouer avec la famille de votre collègue, mais vous ne pouvez pas vous défiler quand quelque chose ne va pas. J'apprends à mes enfants à se battre, c'est ce qu'a fait Noah...
À la fenêtre du salon de chez les Diacouné, Fred écrase son mégot. Une dernière nuée de fumée s'extrait de sa bouche, emportée par le vent.
La mère de Noah sort de chez elle, Ellie s'approche du commandant.Ellie : Ne le prenez pas mal. C'est pour votre bien qu'elle dit ça.
Fred : Je sais. Dans le fond, vous avez tous raison. Mais j'arrive pas à faire autrement.
Ellie : C'est bizarre mais... Moi je suis rassurée quand vous êtes là. Mon frère était toujours présent pour veiller sur nous...savoir que vous êtes de la police et que vous nous défendrez s'il arrive quelque chose, c'est rassurant.
Fred se retourne et la regarde. La première fois qu'il l'a vue, c'était à cet interrogatoire. Il l'avait trouvée rudement forte. Elle aurait pu fondre en larmes, mais ne l'a pas fait. D'ailleurs, il ne l'a jamais vue pleurer.
Fred : Moi aussi j'suis content d'être là. Sois sûre que je laisserai jamais personne te toucher.
Elle hoche la tête et le regarde s'en aller. Ils se font signe et, comme tous les mardis, elle se prépare à aller se recueillir sur la tombe de son brave confident et protecteur : Noah Diacouné.Paul : Papi, Juliette c'est ma sœur ?
Il abandonne son livre pour accorder tu temps à son petit fils.
Jacques Nevers : Juliette ? C'est qui, Juliette ?
Paul : C'est la fille de parrain.
Jacques Nevers : Alors c'est...
Les petits yeux de Paul le scrutent, il répond par une phrase qui satisfera l'attente du petit.
Jacques Nevers : C'est ta demi-sœur.À la terrasse d'un café, deux juges s'abreuvent après avoir tant rêvé ce moment.
Florence : Tu es partie deux semaines... J'ai l'impression que ça fait un mois que tout le monde t'attend.
Alice : Que tout le monde m'attend, tu n'exagère pas un peu ?
Florence : Pas du tout. Alors, dis-moi ce qui se trame au sujet de la famille Nevers-Marquand !
Cette appellation surprend Alice, qui avait oublié qu'elle était à deux doigts de fonder une famille avec Fred Marquand.
Alice : C'est terminé, même si j'aime bien cette façon d'appeler la famille que nous aurions pu construire.
Florence, déstabilisée, dépose sa tasse brûlante et appose sa main rassurante sur l'avant-bras d'Alice.
Elle énonce ce pourquoi Lucie s'est entêtée à entrer chez son père, explique les raisons de son départ... Tout cela autour d'un café bien mérité.Simon l'accueille à bras ouverts. Lucie est très en colère mais prend ce geste à cœur. Elle s'approche de son bébé, le berce et s'endort ainsi sous le regard attendri du père, qui vient les rejoindre peu de temps après.
Juliette : Vous savez pas où je peux le trouver ?
Victor : Vous êtes ?
Juliette : Juliette Marquand.
Victor : Oh, pardon. Hum, je ne vois pas... Nous ne l'avons pas revu ici depuis le départ de la juge.
Juliette : Et Alice ?
Heureux de constater que les rapports entre Alice et les filles du commandant prennent de réelles grandeurs, il sourit.
Victor : Non plus. Elle reprendra le travail demain.[Conversation téléphonique]
Antoine : Allô ?
Laurent : Salut. Tu voudrais te faire de l'argent en faisant un travail net et sans bavures ?
Antoine : Il manque le mot "honnête". Désolé mais je pense que vous vous êtes trompé de personne.
Laurent : Antoine Lamare ?
Antoine : C'est une plaisanterie de mauvais goût ? Écoutez, je suis lieutenant et je ne pense pas que votre appel passe inaperçu sur mon lieu de travail. Raccrochez immédiatement.
Antoine : Dommage, cinq mille euros pour deux petits appels... Au revoir Antoine.
[FIN]Édouard Lemonnier : Théo ? Quelque chose ne va pas ?
Théo : Papa m'avait demandé de l'appeler...je ne l'ai pas fait.
Il tire une chaise vers lui et prend place auprès de l'enfant, dont la peine l'intrigue grandement.
Édouard Lemonnier : Pourquoi est-ce que tu ne l'as pas fait ? Tu voulais que je reste auprès de toi ?
Théo : Je ne veux pas l'appeler. Je veux le voir moins souvent. Paul aussi, il a un père absent ?
Édouard Lemonnier : Tu l'aimes bien ce petit, hein ?
Théo hoche la tête tandis que son beau-père passe sa main dans sa chevelure brune et fine. Il s'apprête à énoncer la vie du petit Paul le plus brièvement possible mais avant, il prend l'enfant dans ses bras, incapable de ne pas s'attacher à lui.Les deux juges se séparent au croisement de la rue, Florence regagne son véhicule et Alice poursuit à pieds. Elle empreinte une route qui longe la Seine et ne la quitte que lorsque le soleil disparaît derrière des nuages imposants.
Laurent : Qu'est-ce que vous savez ?
Sa main empêche Alice de parler, il porte des gants noirs et une paire de lunettes qu'Alice devine être fausse. Elle fait volte-face et tente de se dérober pour fuir. L'homme la rattrape après trois enjambées, elle redoute cet instant...[Conversation téléphonique]
Fred : Allô ?
Simon : Monsieur Marquand ? C'est vous ?
Fred : Ça a l'air de t'étonner.
Simon : Lucie n'a pas arrêté d'essayer de vous joindre.
Fred : Ouais, bon, où tu veux en venir ?
Il aimerait passer le téléphone à Lucie, mais en la voyant assoupie si paisiblement avec Nathan dans les bras, il renonce.
Simon : Je pense qu'il faut qu'on parle.
Fred : Je t'écoute.
Simon : J'aurais aimé vous le dire différemment, mais bon. Lucie et moi, on est venus vous faire la surprise de venir passer quelques jours à Paris. C'était aussi le moment pour la famille qu'on essaie de fonder de prendre du recul par rapport à la naissance de Nathan, à notre emménagement ensemble.
Fred : Vous êtes là depuis combien de temps ?!Fred reprend des couleurs et Simon sent dans sa voix qu'il va mieux. Cela lui fait un bien fou.
Simon : Deux semaines. Il y aurait eu des problèmes avec Madame Nevers, Lucie ne m'en a pas vraiment parlé, j'attends le bon moment...
Fred : Madame Nevers...Hm. Et pourquoi deux semaines après ? On aurait pu se voir plus tôt !
Simon : C'est Lucie qui aurait pu vous expliquer.
Fred : D'ailleurs, c'est pas méchant hein, mais pourquoi c'est toi qui appelle ?
Simon : Parce que suite à une discussion avec Madame Nevers justement, Lucie est un peu déstabilisée. Elle se repose dans la chambre d'Hôtel avec Nathan. Je peux lui dire de vous rappeler si vous le souhaitez.
Fred : Une discussion téléphonique ?
Simon : Non, pourquoi ?Les yeux du commandant sont écarquillés au possible, Simon n'entend plus de bruit au bout du fil, il répète le fameux "allô", auquel Marquand ne répond pas. Avant qu'il ne raccroche, Fred lui chuchote "Merci mon grand".
[FIN]La pièce est quasiment vide. Des tableaux habillent les murs intégralement blancs, le sol est immaculé de peinture. Ainsi, des tâches de peinture noire sur un sol blanc donnent à la pièce un côté artistique. La chaise d'Alice est en bois, elle y est assise. À ses côtés, une table basse et une paire de chaussures noire. Plusieurs téléphones de seconde qualité sont enveloppés dans un grand sac. La vue d'Alice se clarifie alors que ses yeux s'adaptent à la lumière.
Laurent : Chloroforme. Pratique ce truc, pas vrai ? Avec ça, on peut endormir qui on veut. J'ai pas eu tant de mal que ça avec vous.
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Alice Nevers, juge d'instruction
FanfictionBienvenue dans la suite de la diffusion de 2015. Aucun spoil, juste une histoire du passé avec quelques détails ajoutés. Bonne lecture ! (Les commentaires ne sont pas interdits par madame le juge 😉) [ Suite 2015 / Terminée ]