Dépitée par ce brusque coup de colère, Florence sort de la Brigade et envisage de rejoindre le Palais pour s'y cloîtrer et y déverser sa tristesse. Alors que le bruit de ses ravissants talons retentit sur le sol du Palais de Justice, elle se rend compte qu'elle est observée. Sa tête est remplie de pensées noires et elle ne peut s'empêcher de penser que c'est quelqu'un de mauvais qui se trouve derrière elle.
Elle n'est pas suivie. En effet, une personne n'a d'yeux que pour elle, mais cet individu n'est autre qu'Antoine. Ils sont face à face, Antoine allait vers le Palais mais a tenu à saluer un nouveau collègue. Il a pris le temps de se retourner et l'a vue, elle, si belle, si tendre, si douce. Un regard suffit à les rapprocher. Ce moment magique semble durer une éternité pour chacun d'entre eux. Elle sert ses mains contre elle. Florence a tant besoin de réconfort...
Florence : Antoine ? Qu'est-ce que vous faites là ?
Elle a une petite voix, elle chuchote presque. Il ne se préoccupe pas de ce qu'elle dit, mais plutôt de ce qu'il a face à lui. Outre la beauté renversante de la juge Larrieu, il s'aperçoit que le chagrin s'est épris de son visage. Une larme solitaire s'aventure sur sa joue rougie par cette rencontre soudaine.
Antoine : Vous pleurez ?
Il lui prend la main, entreprend de l'emmener ailleurs que dans une surface peuplée. Alors qu'il tente de surmonter ses peurs d'homme solitaire, Florence se défait de son étreinte à contre coeur.
Surpris, il se tourne vers elle avant d'être profondément déçu. Florence a fait demi-tour : elle se dirige vers son collègue. Elle semble essayer de parler avec Colas, de le raisonner. Il n'a pas l'air d'être du même avis. Il refuse plusieurs fois de reporter son attention sur elle mais ses arguments semblent convaincants, du moins, c'est ce qu'Antoine croit comprendre de loin.Lou : Pourquoi est-ce que je suis seule, dans ma famille ?
Mère adoptive : C'est-à-dire ? Pourquoi est-ce que tu es fille unique ?
Lou : Oui. Pourquoi est-ce que je dois tout affronter seule ? Avec une sœur ou un frère j'aurais été plus heureuse...
Père adoptif : Tu sais, nous avons accepté de te garder parce que nous nous sentons capables de t'aimer, de te prendre en charge et aussi de répondre à tes questions. Pourtant nous ne sommes pas tes vrais parents... Nous ne pouvons donc pas répondre à leur place. Ils ont sûrement voulu faire de leur mieux et ont trouvé que s'occuper d'une enfant était déjà difficile. En avoir deux aurait peut-être été au-dessus de leurs forces et de leurs moyens.
Lou : Oui, mais ils auraient pu penser à moi. Fred, il a eu deux filles, et pourtant, il arrivait à s'occuper de moi mieux que personne.
Gênée de ne pouvoir s'approcher de cette enfant comme si c'était la sienne, la mère adoptive de Lou se contente de lui sourire. Elle aimerait serrer la petite dans ses bras mais sent que le courant ne passe pas encore entre elles.
Lou : Il a fallu que je me retrouve en famille d'accueil pour qu'on se rende compte que mon père et ma mère n'étaient pas de bons parents. Ils sont tous nuls, c'est tout !
Elle court vers sa chambre sans se rendre compte de la chance qu'elle a d'être admise dans une si belle famille d'accueil.Sur les lieux du crime
Alice : C'est Victor qui t'a donné l'adresse ?
Fred : Il me l'a envoyé tout à l'heure. C'est bizarre, ils n'ont pas fini les prélèvements ?
Alice : D'habitude la scientifique fait plus vite, tu as raison. On y va ? Il fait froid et j'ai vraiment besoin d'en savoir plus sur cette femme.
Ils s'engagent vers un pavillon, à première vue bien entretenu, et entrent. À l'intérieur, plusieurs scientifiques relèvent des traces d'empreintes digitales. Fred en interpelle un, curieux de savoir ce qu'ils font.
Fred : Excusez-moi... Commandant Marquand, de la brigade Criminelle. Je peux savoir ce que vous faites ?
Policier : La présidente nous a fait savoir qu'il fallait étouffer l'affaire au plus vite. Sachant que l'enquête serait effectuée plus tard, elle nous a chargés de relever tout ce qui pouvait intéresser les enquêteurs...donc vous. On n'a pas bien fait ?
Fred : Si, c'est super. Bon. Personne pour nous faire le topo, on va le faire tous seuls, comme des grands. Madame le juge, je vous en prie.
Ils sont dans la pièce de vie, dans laquelle règnent des odeurs spéciales.
Alice en détecte une sans pouvoir mettre un nom dessus.
Alice : Pourquoi est-ce que ça sent...
Policier : C'est rien, vous inquiétez pas. On n'a pas pu trouver d'où ça venait mais à priori, rien de grave.
Pas convaincue, Alice cherche des traces de sang au sol.
Policier : Le meurtre aurait été commis sur le balcon. Venez, c'est par là.
Fred : Merci de nous introduire dans cette enquête spéciale. On n'a pas beaucoup d'éléments...
Policier : C'est normal. On a principalement trouvé des papiers d'identité, des revues pas très intéressantes, rien à fouiller de ce côté là. C'est le légiste qui a l'arme du crime.
Fred : Quoi ?
Policier : Ah non ! Autant pour moi. Elle est dans la salle des scellés.
Ce mot fait écho chez Alice. "La salle des scellés". Cet endroit est sous la responsabilité de Romance, son ancien lieutenant. Elle le tire loin de ses pensées en cherchant d'autres éléments qui pourraient les faire avancer.
Alice : Aucun témoin ?
Policier : Non. Vous devriez aller voir le légiste, c'est lui qui en sait le plus.
Alice : Qu'est-ce que c'est que cette organisation ? Mon greffier m'envoie ici, on ne trouve rien, et vous nous envoyez chez le légiste ! J'ai mieux : vous allez plutôt vous renseigner pour me donner l'adresse d'un des proches de la victime.
Policier : Madame le juge... Je suis de la police scientifique, rien d'autre... Je n'ai fait que vous répéter ce qu'a dit le légiste mais je ne sais rien d'autre.
Percevant une tension chez Alice, Fred l'entraîne loin de l'endroit en remerciant le policier qui leur a été d'une aide chère.
Fred : Calme-toi. Ils n'y sont pour rien, on n'était pas là quand il le fallait, on paie le prix fort, c'est normal. Maintenant on va retourner au Palais, et...
Un homme se précipite vers eux, il semble horrifié.
Homme : Excusez-moi, vous êtes de la police ? Enfin, je veux dire, c'est vous qui vous occupez des interrogatoires, de...
Alice : Monsieur, prenez votre temps, que se passe-t-il ? Je suis juge d'instruction, Alice Nevers. Et voici le commandant Marquand, de la brigade criminelle.
Fred : Vous avez vu quelque chose ?
Homme : Non, mais, depuis que j'ai appris pour Amandine, j'essaie de joindre ceux qui sont en charge de l'enquête... Je la connaissais... C'était quelqu'un de bien, je peux vous l'assurer.
Incertains, Alice et Fred hésitent avant de proposer à cet homme de se rendre au Palais pour que Victor puisse prendre sa déposition. En route, il réussit à se calmer et à reprendre ses esprits.
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Alice Nevers, juge d'instruction
Fiksi PenggemarBienvenue dans la suite de la diffusion de 2015. Aucun spoil, juste une histoire du passé avec quelques détails ajoutés. Bonne lecture ! (Les commentaires ne sont pas interdits par madame le juge 😉) [ Suite 2015 / Terminée ]