Chapitre treize.

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Bruno Mars - Gorilla.




Le week-end, enfin du repos, enfin la paix. Il faisait encore nuit, aucun chant d'oiseau, aucun rayon de soleil dérangeait, aucun moteur crachant, aucun klaxon, aucun bruit susceptible de perturber le sommeil profond de chacun. La tranquillité s'est enfin jointe à eux. Chacun avait une image de ce qui les rendait heureux. Le bonheur d'Opium, c'était un bon rail de coke, pour Einsam, c'était les livres, la reconnaissance, puis sa famille qui comptait tellement pour lui, c'était si précieux, aussi précieux que sa vie... Du côté de Luiseva, son bonheur se résumait tout simplement à la paix, rien que ça. Il en rêvait constamment, il en pleurait, en espérant que ses sanglots exhaussent son souhait. Sa phobie le poursuivait, peu importe où il allait. Sin, son bonheur se résumait en un seul nom qu'il adorait soupirer durant la pratique de certaines activités intimes: Oxymore, tout simplement. Il était magnifique, mystérieux, maniaque du contrôle, méprisant... Tout ce qu'il haïssait avait créé une personne qui a réussi à faire en sorte que son dévolu se jette sur lui, sans qu'il se pose davantage de questions sur cet étudiant si énigmatique. Chaque mot qu'il prononçait, chaque souffle qu'il relâchait, chaque rire qui résonnait délicieusement dans ses tympans malgré sa rareté, le rendait magnifique. Les actes précédents commis par le concerné ne comptaient plus à partir de maintenant. Cette haine crachée en pleine figure l'importait peu, à force, il en était habitué, ça en devenait presque normal. Puis Oxymore, lui, pensait au sang, à la violence, au néant, le trou noir, tout ce qu'il y a de plus vide. 




Il n'y avait jamais pensé: la douleur serait-elle plus forte avec des ciseaux ? Deux lames pour le prix d'une, en sentir deux en même temps dans le cœur ou autre organe intensifierait la pénible sensation physique pour la victime. Ou les écarter agrandir la plaie et rendre le supplice plus long... Rien de plus intéressant. Il devait tester l'efficacité de ce bijou.




Six heures du matin, le bas du corps en feu, cette étrange chaleur se propagea le long de son corps, le ventre retourné par diverses sensations qui à force, devinrent désagréables. Il était obligé de serrer ses cuisses pour éteindre cet incendie imaginaire. Bizarrement, la pièce elle aussi, se réchauffait peu à peu, comme un petit feu qu'on allumerait qui aurait frôlé par mégarde une matière ou substance inflammable. Cette envie de plonger sa main dans son boxer pour comprendre le pourquoi du comment cette chaleur l'envahissait depuis peu le titillait. Cela le frustrait au plus haut au point, mais supporter certaines choses qu'il ne connaissait pas du tout était d'une frustration qu'il ne pourrait décrire avec clarté.




Il n'aurait pas dû faire ça.




Une nouvelle source de chaleur l'empêcha de réfléchir correctement, comme il avait l'habitude de faire, d'établir certaines hypothèses pour mettre un mot sur une nouvelle situation, une nouvelle expérience à laquelle il avait droit. Rien qu'en pressant délicatement sa main sur son entrejambe, le brun se cambra comme si ce dernier avait reçu une décharge électrique, il se détendit en relâchant son emprise, puis il recommença. Une nouvelle décharge l'envahit de la tête aux pieds, ce courant s'attardant dans son estomac qui le fit instinctivement gémir de plaisir ainsi que de surprise. Pourquoi ce toucher provoquait-il autant de sensations étranges chez l'Homme ? Pourquoi cette partie était une des plus sensibles et pas une autre ? Par exemple, le pied... C'est très important, utile, un pied, le deuxième l'est d'autant plus. Oxymore laissa un long soupir de soulagement quitter la barrière de ses lèvres lorsqu'il en finit avec ses gestes obscènes... Mais il voulait en être sûr, il voulait voir ce que cela faisait... France n'était toujours pas levée, il ne l'entendait pas geindre comme une fillette dans la salle de bain... Parfait. C'est avec lenteur que l'adolescent descendit son boxer jusqu'à ses chevilles, jusqu'à le retirer complètement, le laissant traîner sur le lit. Inspirer, expirer, inspirer, expirer... Il pense être prêt. Allez, Oxymore, ça ne paraît pas aussi immonde et désagréable que ça en a l'air... Le bouclé se prit en main, il encercla son membre de ses longs et fins doigts, assez tremblants, puis il fit coulisser sa main de haut en bas, très doucement, de quoi le faire soupirer, de quoi le faire cambrer sous le plaisir, de quoi faire lui faire crisper les orteils, de quoi lui faire du bien. C'était assez agréable finalement...

OxymoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant