Chapitre trente-six.

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THE WEEKND FT. LANA DEL REY - Prisoner.

















Il ne connaissait pas la musique, mais il savait comment la dompter.

















La qualité n'était pas assez satisfaisante, mais il faisait avec, il faisait comme s'il n'avait pas remarqué ce détail, il essayait de s'en foutre, mais il était trop parano, méticuleux, maniaque et perfectionniste pour le faire.

















Les garçons étaient en boîte de nuit, Oxymore tenait à fêter cette victoire groupée, tout le monde a mis du sien sans qu'il leur demande, et ça, c'était un grand pas, un énorme obstacle qu'ils ont franchi. Sin et Opium se saoulaient au bar et ne comptaient plus les pièces qu'ils jetaient au barman, ni le nombre de bouteilles qu'ils ont vidées pour eux tous seuls, Luiseva faisait partie des esseulés, à siroter un verre de soda à l'aide d'une paille, les jambes croisées, peu rassuré par toute cette agitation et cette musique incompréhensible tant elle était forte, avec Einsam, qui, de son côté, attendait le bon moment pour se lancer et envahir la piste de danse, puis rejoindre le benjamin pour se déchaîner, mais il trouvait toujours des excuses plus ou moins élaborées pour justifier son manque de confiance en soi et le fait qu'il n'était pas prêt. Cela ne dérangeait pas Luiseva de réellement l'entendre dire qu'il ne se sentait pas à la hauteur, qu'il ne savait pas danser et ne se sentait pas à sa place, lui aussi pensait la même chose. Peu importe l'endroit, ils gardent toujours leurs places respectives




















Nombreuses étaient les personnes à inviter le Don Juan à danser, mais il refusait la plupart du temps par rapport au physique, à la musique qui tambourinait dans les oreilles de chacun qu'il voulait écouter jusqu'à la fin sans interruption ou simplement par manque d'envie. Lorsqu'une musique qu'il n'aimait pas passait, il acceptait volontiers certaines des invitations, en l'occurrence, il se laissa tenter par celle de cette demoiselle paraissant plus jeune que lui, aux prunelles noisette, des cheveux d'or et une silhouette aussi fine que celle d'un enfant. Dans un corps de petite fille sommeillait une nymphomane manipulatrice et en rut. Il le savait, il le sentait. Il sentait particulièrement les fesses de la blonde se compresser contre lui, elle se courbait, s'inclinait, se frottait à lui. C'était immonde, vulgaire, dégradant, mais toujours aussi indescriptible. Une sorte de rigidité l'interpella aussitôt et la poussa à intensifier ses gestes de plus en plus grotesques. Le brun grogna, on ne pouvait pas en deviner la signification, mais à ses yeux, elle considéra cela comme une acceptation à ce qu'elle a prévu de lui faire subir. Elle se redressa naturellement, projetant toute la longueur de ses pointes dorées vers l'arrière, laissant tous ces néons traversant chaque mèche, dégageant son visage ovale par la même occasion. Ses yeux noisette étaient mis en valeur grâce à ses particules noires et poudreuses occupant l'entièreté de ses paupières, ses joues davantage creusées par son blush et ses lèvres ourlées repeintes de peau. Elle serait beaucoup plus jolie sans artifices.

















Petit sourire malicieux reflétant le vice de ses pensées, le lycéen restait face à elle, impassible.

















- Tu veux faire un tour aux toilettes avec moi ?

- Pourquoi pas.

- Baise-la ! Dévergonde-toi davantage, on attend que ça !

- Tu n'attends que ça.

- Je sais que c'est réciproque. Nier ne rime plus à rien.

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