Chapitre dix-sept.

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Little Mix - Love me like you.



Cinq jours.





Il faisait déjà nuit dans les rues peu bondées de Londres, seulement remplies de ce même silence. Il était trop tard pour que de nombreuses voitures recrachent ces brouillards de CO2 continuellement. Cinq heures cinq de l'après-midi, la pénombre a aussitôt submergé le ciel, mais la présence de la lune se faisait désirer, certains passionnés d'astronomie l'attendaient tous. Mais un certain passionné du danger et d'amour attendait impatiemment l'arrivée de son bien-aimé. Donc, pour passer le temps, le fanatique saccageait tout sur son passage sous la frustration. Ses trophées, ses petites babioles, tout ce qui a un côté sensible au point de finir en mille morceaux a fini cristallisé à ses pieds. Sin a complètement perdu les pédales, il est devenu aussi déganté que l'élu de son cœur. Chaque parcelle de sa fine peau s'ouvrit sous la finesse de ces minuscules bouts de verre. En plus d'avoir les mains noyées par le sang, le cœur étouffé par l'amertume, celui-ci frôla l'arrêt fatal sous la surprise.






- Oui ?

- Mon chéri... ? Prépare-toi, il est bientôt l'heure.

- L'heure... ? L'heure pour quoi ?

- Je ne t'en ai pas parlé ? France et Oxymore vont dîner à la maison !

- Pardon ? Tu rigoles, j'espère ?

- Pourquoi je plaisanterais ? A six heures et demie, ils arrivent ! Dépêche-toi, on ne sait jamais.







L'arrêt cardiaque arriva pour de bon, mais ce dernier était tout bonnement imaginaire, palpitations disproportionnées, peur intense, sueurs froides, lèvres tremblantes vague de sentiments négatifs. Il frappa son poing contre le mur.








- J'ai entendu du bruit... Tout va bien ?

- Bien-sûr, je cherchais quelque chose.

- Très bien, range ta chambre, au cas où...






Au cas où ? Au cas où le châtain serait pris de certaines pulsions jusqu'à l'emmener dans sa chambre fermée à doubles tours ? Au cas où le brun l'attirerait dans ses filets au point de le dévergonder ? Au cas où l'un ressentirait l'envie de se soulager dans l'autre ? Le Britannique esquissa un faible sourire vicieux rien qu'en représentant ces idées sous forme imagée dans sa tête, tout en s'attendant au meilleur. Sin s'empressa de se rendre dans sa douche, là où il y passa une bonne demi-heure, à rêvasser, à somnoler sous cette délicieuse averse. Et tout cela prolongea ce moment de détente. Oxymore, Oxymore et encore Oxymore, ses belles lèvres, elles étaient si jolies, charnues comme il faut, bien fines, colorées, douces, elles semblaient sucrées, aussi. Lorsqu'elles bougeaient, se faisaient mordre par ses dents, quelquefois luisantes par ces fines couches salive pour les hydrater, elles donnaient toujours autant envie au protagoniste de les dévorer... Cela devait être l'extase de les sentir autour de son membre, glisser de haut en bas, ses beaux yeux verts détaillant avec attention le doux visage aux traits crispés sous le plaisir de celui qui recevait. Avec sa grande main l'encerclant, son souffle se perdant sur la peau de son bas-ventre, l'autre caressant tendrement et timidement à la fois sa hanche, ses fesses bombées, avec sa cavité buccale chaude et humide facilitant la tâche, la salive la lubrifiant, la langue pouvait rendre son partenaire complètement vulnérable. La cadence s'accélérant, tout comme le débit des gémissements aigus qui s'intensifieraient toujours plus. Sa main perdue dans sa longue crinière bouclée... Encore plus vite, mais lentement à la fois, les lèvres resserrées autour de sa colonne de chair, c'était tellement bon. Qu'il le regarde dans les yeux, qu'il continue de le caresser de cette manière, qu'il continue d'accélérer, d'être plus intense dans ses mouvements, il n'allait pas tarder. Et l'explosion vint, elle vint contre le mur, l'intégralité de son corps s'aplatit contre cette surface glacée, épuisé, apaisé. Il sourit grandement, les mains l'empêchant de glisser le long du mur et se fracasser le crâne contre le sol. C'était divin, magnifique, une fois de plus. La douce explosion, c'est comme ça qu'il l'appelait dès qu'il a fini de gravir les échelons du plaisir. A défaut d'être considérée comme douce grâce au plaisir que celle-ci procurait, elle faisait trop de dégâts dans un si petit espace. Le souffle saccadé, le sourire aux lèvres, il ne bougeait plus, le temps qu'il récupère le peu de force qu'il a usée en retournant sa chambre et s'imaginant certaines images à caractère érotique dans sa tête déjà polluée par la présence du bouclé. Le pommeau de douche continuait d'asperger son consommateur d'eau brûlante, de cette eau qui réchauffait son corps déjà épuisé et chaud par tant de folies. Sin reprit ses esprits et termina de se laver, le temps lui était imparti et il en largement abusé...




OxymoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant