Adèle - Skyfall.
Six jours.
- Tu sais, Oxymore, j'ai toujours cru en toi... Je savais que t'étais quelqu'un de bien, c'est juste ton caractère qui repousse les autres... Au final, je l'aime bien, moi, ton caractère... Il me fait rire des fois, tu sais. Mais tu ne le sais pas... Sauf maintenant ! Merci, merci de m'avoir fait partager une telle nuit, de m'avoir fait l'amour aussi tendrement... Je ne me suis jamais senti aussi bien... Le plus beau jour de ma vie.
Ça aurait pu l'être, s'il ne s'agissait pas d'un rêve, s'il ne rêvassait pas constamment au point de gagner les bras de Morphée, les siens ne pouvaient pas supporter le faible poids qui s'alourdissait un peu plus, à chaque fois que le blond ressentait la moindre trace de fatigue. Ce dernier était allongé sur le matelas qu'Oxymore a monté jusqu'à sa cabane, juste pour lui, afin de lui fournir un maximum de confort malgré la faible densité de l'endroit. Enveloppé par de grandes étoffes de tissu, il dormait paisiblement. Encore mieux que chez lui. Le jeune homme somnolait, il récupérait, tandis que son camarade se tenait à ses côtés, accompagné, encore une fois du silence. Accroupi sur le bois abîmé, menaçant de se craqueler jusqu'à relâcher ces deux énergumènes, le bouclé détailla chaque trait physique composant la beauté juvénile de son ami, mais il n'osait pas le toucher, que ça soit son visage ou bien le reste de son corps, il risquerait de le faire bouger, de le faire changer de position... La position fœtale... Adopter la première position qu'on a découverte avant qu'on soit capable de comprendre les choses. Que c'est c'est mignon. Luiseva rêvait, il grimaçait, esquissait certaines expressions étranges, étirait ses traits... Le contenu de son rêve semblait de plus en plus intéressant. Le brun s'est même autorisé à se mordre la lèvre inférieure, s'imaginant un tas de possibilités concernant le sac d'os.
- J'aime cette chaleur qui naît dans mon estomac, celle qui me fait comprendre que moi aussi, j'ai un ventre, pas que de la peau qui me sert à rien, pas que des os et des organes... J'aime quand tu prends soin de moi, quand tu me fais comprendre que je peux compter pour quelqu'un...
Monsieur parle dans son sommeil ? De mieux en mieux... Le Français soupira d'agacement et s'adossa contre le mur, se pinçant l'arête du nez. Que lui a-t-il pris, de l'emmener ici ? Ah, oui, c'est vrai, son intuition.
- Oxymore... Je t'aime...
Il sentit son cœur battre à tout rompre, il avait l'impression que celui-ci allait quitter sa cage thoracique pour s'enfuir, au bord de l'explosion, de l'auto-destruction. Alerte rouge, très rouge, l'heure est grave. Le concerné ne se priva pas pour réveiller son camarade sans aucune délicatesse dont il a fait preuve plus tôt. Son pauvre corps subissant un bon nombre de secousses interminables, poussa le jeune homme à se réveiller et revenir à la raison. Il lui effaça ces traces de bonheur, il coupa ces fils de rêve qui le menaient tout droit vers l'extase, il brisa ces chaînes d'espoir. Tout ce qui pouvait redonner temporairement le sourire au blondinet. Celui-ci se redressa sous la surprise, effrayé par la brutalité de son geste.
- Que se passe-t-il... ? Demanda-t-il dans un marmonnement.
Toujours rien. Aucune réponse pour le moment, il le regarda, tout simplement, l'air impassible. Il était décidé à garder le silence. En ce moment, Oxymore parlait beaucoup trop, c'était mauvais, c'était dérangeant pour lui, puis ça ouvrait un peu trop de portes à ses amis qui n'attendaient que ça. Il ne devait pas, c'était trop dangereux. Tant de risques inutilement pris pour si peu... Pour des sots comme eux, ça n'en valait pas la peine. Ils avaient constamment besoin d'explications au moindre geste, de l'entendre juste pour paraître moins bête. Oxymore secoua la tête de droite à gauche, continuant de dévisager le Finlandais, qui lui, était confus, perturbé d'avoir été réveillé aussi brusquement alors que rien d'important ne se passait pour le moment.
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Oxymore
FanfictionOxymore, jeune surdoué psychopathe aux lubies étranges. Sin, redoublant homosexuel, jaloux, possessif et borné. Opium, cadet toxicomane, solitaire et discret. Einsam, rat de la bibliothèque, intimidé depuis son entrée dans sa première école, fils un...