Chapitre 8 : Tempêtes sentimentales.

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Le jour suivant se passait sans contrainte et était sans doute l'une des meilleures journées qui m'avait été donnée

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Le jour suivant se passait sans contrainte et était sans doute l'une des meilleures journées qui m'avait été donnée. La matinée, Austin et Cameron n'étaient pas présents en cours et j'espérais pour eux qu'ils aillent bien. Je me demandais tout de même pourquoi je m'inquiétais pour eux, après tout, s'inquiétaient-ils pour moi aussi ? La seule chose à quoi ils devaient surement penser, c'était de savoir quel nombre de filles affichait leur tableau de chasse. C'était vraiment pathétique.

J'étais actuellement à la cafétéria avec Zoey et un autre garçon que j'avais rencontré un peu plus tôt dans la matinée, quand nous étions en maths. Il était vrai que j'étais une énorme catastrophe en mathématiques ; je ne comprenais absolument rien, j'étais perdue comme un oiseau sans son nid. Déjà que je ne comprenais pas en simple français, mais en anglais, cela était doublement pire.

C'était ainsi que, ce jeune garçon, qui portait un nom peu commun qui me faisait penser à une marque de chips, Bradin, blond aux yeux vert, m'avait aidé et bien expliqué. On avait un peu discuté après ça, il était très sympa, et très intelligent. Rares étaient les garçons qui connaissaient par cœur la révolution de Chine ! Et j'étais particulièrement heureuse de m'être fait un ami du sexe opposé.

J'entamai à peine mon assiette de semoule écrasée et d'épinards -au moins ça avait le mérite d'être bon pour la santé - lorsque les portes de la cafèt' s'ouvrirent violemment, laissant entrevoir deux magnifiques garçons, que je connaissais bien. Austin et Cameron, entrant en trombe dans la pièce. Ils ne regardaient personne, mais tout le monde les regardait d'un air stupéfait. D'un côté, il était normal qu'on les regarde, tant de beauté émanait de ces deux corps et nous laissait tous sans voix. Ce qui était franchement pathétique, en somme. Ils cherchaient une table de libre en passant la cafèt' en revue. Ils restaient plantés devant les portes, en attendant que quelqu'un se dévoue pour leur donner une place, je croyais rêver ! Ils n'avaient qu'à attendre comme tout le monde ! Étaient-ils des privilégiés ou des gens de la noblesse ? Sûrement pas, et ils devaient apprendre à faire la différence entre un élève du lycée et la Reine d'Angleterre.

Plus aucun bruit se fit entendre. Tout devenait calme et muet, comme si, soudainement, quelqu'un était venu plaquer ses mains contre mes oreilles. Sauf que, il n'y avait personne derrière moi, pour mon plus grand bonheur. Forcément, dans un moment silencieux comme celui-ci, mon téléphone se mit inévitablement à sonner. Les étudiants se retournèrent tous vers moi, en me regardant durement, presque furieusement d'avoir interrompu leur contemplation des deux beautés divines. Je savais pertinemment que les téléphones étaient interdits, mais n'arrivais pas à m'y résoudre. J'avais toujours l'angoisse qu'il puisse se passer quelque chose de grave et qu'il est impossible de me contacter. C'était pour cette raison que je n'éteignais jamais mon téléphone. Je commençai à rougir, jusqu'à virer au pivoine. Austin me fixait lui aussi. Je décrochai alors, les sourcils froncés.

<< Allô ? >>, je demandai, en percevant tous les regards curieux sur moi.

Je passai mes yeux sur la salle qui avait - comme qui dirait - fait un arrêt sur image.

Il est temps de décrocher la lune [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant