Chapitre 2 : Sur le chemin d'une nouvelle vie.

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Ce matin là, je me réveillai subitement et décontenancée par les cris de ma mère qui m'ordonnait de me lever - un réveil tout en douceur, en somme

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Ce matin là, je me réveillai subitement et décontenancée par les cris de ma mère qui m'ordonnait de me lever - un réveil tout en douceur, en somme. Je repensais rapidement à mes satanés écouteurs qui n'étaient pas restés convenablement coincés dans mes oreilles durant la nuit. Je les cherchais partout sur mon lit mais je ne les trouvais pas. Cela m'énervait au plus haut point, les nouvelles technologies étaient un vrai casse-tête parfois. Dire que je grognais dès le matin, alors qu'une journée mouvementée m'attendait, je n'étais pas encore au bout de mes surprises.

Je me levai rapidement, et me regardai dans mon miroir pour voir à quel point j'étais laide ce matin-là. J'avais les yeux boudinés à force de sangloter, heureusement qu'ils étaient parfaitement dissimulés sous ma longue traîne de cheveux blonds vénitien. Quand je disais longs, je ne mentais pas et n'exagérais pas. Ils étaient vraiment longs et agaçants par moments. Ils m'arrivaient presque aux fesses, mais je les adorais ils faisaient irrémédiablement partis de moi et je ne me voyais jamais les couper. En m'analysant de plus près, je remarquais que mes lèvres étaient gonflées, c'est pour cette raison que j'attrapai mon baume et me l'appliquai grossièrement sur les lèvres. Il fallait encore que je m'habille et que je me maquille, je devais donc arrêter de me reluquer sans arrêt si je voulais être à l'heure. Je prenais la direction de mon dressing et choisissais ce qu'il me restait finalement : un jean gris foncé troué sur les genoux, un t-shirt marin assez court et une paire de basket blanches. Après ça, je passai dans la salle de bain et me maquillai très rapidement : un peu de correcteur, de poudre, un trait d'eye-liner et un rouge à lèvres violet, mon préféré, celui que Luna m'avait offert pour mon anniversaire lorsque j'avais fêté mes seize ans, il y avait de ça un mois. En repensant à elle, une grande émotion m'emporta.

J'attrapai toutes mes affaires, toutes mes valises en regardant pour la dernière fois cette chambre, qui avait été mon refuge quelques petites années, et descendis les escaliers tant bien que mal. Arrivée en bas, je retrouvais ma sœur, qui elle, avait l'air très ravie de partir vers l'inconnu, dans une ville où le port d'armes était tolérée et où il y avait des psychopathes à chaque coin de rue. Pourtant, lorsque je distinguai mes parents dans l'encadrement de la porte, visages et regards tristes, je regrettai instantanément ce que j'avais osé leur dire la veille à et allai directement m'excuser.

<< Maman, papa, je voulais m'excuser pour mon attitude de hier, j'ai été bête, c'est une super opportunité que d'aller vivre aux États-Unis, en plus, je suis bilingue alors je n'aurais aucun problème, alors merci beaucoup. >>, m'excusai-je d'un ton implorant.

Je leur sautai dans les bras et les embrassai pour me faire pardonner. Effectivement, j'étais bilingue, de ce fait je n'aurais eu aucun problème pour me faire comprendre ou pour comprendre les autres d'ailleurs. C'était également pour cela que l'on m'avait inscrite au Nordfeld High School, un lycée purement américain. Le français n'était plus d'actualité pour moi, et il fallait que je l'oublie quelque part dans un coin de mon cerveau. La culture américaine devait couler dans mes veines dorénavant, comme si j'y était née.

Il est temps de décrocher la lune [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant