Chapitre 52 : La Fièvre du Pouvoir.

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Le rêve américain, le lycée américain, les soirées américaines : je les connaissais bien maintenant

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Le rêve américain, le lycée américain, les soirées américaines : je les connaissais bien maintenant. J'y avais participé plus d'une fois, et contrairement aux autres, je détestais ça. Au lycée, c'était exactement comme dans les films : il y avait la reine des abeilles, qui était sans doute la fille à éviter si l'on ne voulait pas avoir d'ennuis, forcément, il y avait ses ennuyeux disciples qui croupissaient toujours autour d'elle, puis il y avait le peuple qui souffrait de la cruauté et de l'indifférence de la reine. Au Norfeld High School, notre reine avait les cheveux blonds platine, des seins plus gros que des boules de bowling et des talons aiguilles, évidement son prénom était Lindsay. Mais il y avait aussi ses disciples, l'une était brune, l'autre était blonde, et elle suivaient la reine comme des petits chiens. Aussi pathétique que ça en avait l'air. Mais ses disciples ne se résumaient pas aux filles hypocrites qu'elle avait l'habitude de côtoyer, il y avait également les populaires, ce groupe de personne qui se croyait au dessus des lois et des règles et qui s'amusait à faire le désordre là où il y avait de l'ordre. Et puis, il y avait nous, le peuple, les gens que l'on ne regardait pas, qui restaient tapis dans l'ombre, bien qu'ils étaient beaucoup plus intéressants que le reste des élèves de ce lycée. Mais c'était comme ça ici, la loi de la jungle.

Cela faisait presque deux mois que j'étais en Californie, mais même en deux mois, toute cette injustice me révoltait. Pourquoi Lindsay avait-elle le droit et la brillante idée de se remaquiller en classe sans qu'on ne lui dise rien, tandis que les autres se prenaient quelques heures de colle ? Bon, d'accord, vous allez me dire que les heures de colle n'étaient pas si graves que ça... Mais vous ignorez pas comment étaient les écoles américaines sur ce sujet ! On appelait ça "la salle de détention", ça ne faisait pas un peu prison ? De plus, pourquoi est-ce que cette salle devait se trouver dans les sous-sols du lycée, le genre d'endroit bien sombre et effrayant, mais moins effrayant que la tête de Lindsay. Et qu'est-ce qu'on faisait quand on arrive dans la salle ? On posait nos fesses sur une chaise bancale, et on attendait tranquillement que l'heure passe sans avoir aucun contact visuel avec un professeur ou un autre élève. Oui, c'était une prison pour élèves non-disciplinés.

Pourquoi je vous parlai de tout ça ? Eh bien, parce que c'était simple : Avalon et moi-même venions de nous prendre deux heures de colle après les cours, par notre professeur de français. Nous étions calmement assises, quand Lindsay s'était assise à la table derrière moi et m'avait violemment et volontairement arraché une mèche de cheveux. Nous nous étions alors vengées en lui arrachant ses extensions et en lui tartinant le haut du crâne d'une fameuse colle liquide. Après ça, elle s'était mise à crier si fort qu'on pouvait l'entendre jusqu'à l'autre bout du lycée et nous avait lamentablement insulté, ce qui m'avait fait légèrement rire, je l'avoue. J'avais malgré tout essayé de me défendre en disant à notre professeur qu'il fallait arrêter de lui vouer un culte, et de lui faire confiance et de préférer écouter les autres, mais elle n'avait visiblement pas pris en compte ce que je lui avait dit, et nous avait demandé de sortir de cours.

Il est temps de décrocher la lune [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant