Chapitre 50 : Le monde est stone.

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Plus les jours défilaient, et moins je me sentais forte

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Plus les jours défilaient, et moins je me sentais forte. Je me réduisais chaque secondes un peu plus, impuissante et détruite. J'essayais de me persuader que la vie était belle, qu'il fallait que je garde la foi en l'humanité, mais ce n'était pas si simple quand on avait vu la mort d'aussi près. Je sentais un grand vide dans ma poitrine, un vide qui voulait dire "reviens, tu me manques", mais je n'arrivais pas à trouver le courage d'aller le retrouver, et de le pardonner. Évidemment, je n'étais pas en colère, je ne l'avais jamais été. C'était seulement que ça faisait si longtemps qu'il était parti. Enfin, techniquement, ça faisait une semaine, mais pour moi, cela faisait une éternité.

Une semaine où beaucoup de choses s'étaient produites. Une semaine où j'étais restée cloîtrée chez moi, pour éviter que Ray me trouve, errant dans les rues pour aller au lycée. Alors j'étais enfermée, avec ma meilleure amie dans ces cas-là, j'avais nommé ma télévision. Effectivement, Luna restait la plupart du temps chez Cameron, et quand elle revenait des cours, elle était épuisée. Alors, je ne passait pas énormément de temps avec elle, mais je comptais me rattraper après ce long week-end qui m'attendait. Une semaine aussi, sans aucune nouvelle d'Austin, pas même un simple texto.

Mais je ne me faisais pas souci pour lui, il revenait comme une fleur quand ça l'enchantait. Seulement, je ne l'attendrais pas toute ma vie.

Actuellement, je venais de débarquer à L'Agence, tout simplement parce que je ne savais pas quoi faire d'autre à la maison. Je me dirigeai directement vers les salles d'échauffement qui se trouvaient au côté gauche du bâtiment. En marchant, j'enlevai mon perfecto et je m'attachai les cheveux, histoire de ne pas être gênée. Lorsque j'arrivai dans l'une des grandes pièces, il n'y avait personne. Je me débarrassai des mes affaires en les jetant maladroitement dans un coin sombre, et j'en profitai pour faire quelques pas de danse et pour me défouler.

La danse me procurait un sentiment de bien-être, un sentiment que je n'avais connu que trop peu. C'était agréable de perdre le contrôle, d'être guidée par la musique, d'oublier tout ce qui nous entoure, pour seulement quelques instants. Je me sentais revivre à travers mes mouvements, comme si je revenais de très loin. Danser me rappelait de nombreuses choses, qu'elles soient joyeuses ou tristes. Je me souvenais à quel point j'étais heureuse quand je dansais, à quel point j'aimais ça. C'était comme une drogue pour moi, je pouvais danser des heures sans sentir le besoin de me reposer. Sur scène, c'était le seul endroit où je n'avais pas peur des regards, malveillants ou polis, tout simplement parce que je fermais les yeux, et je profitais du moment présent. Maintenant, j'avais la sensation d'avoir délaissé cette passion pour laquelle j'étais totalement dévouée. J'avais la sensation de n'être plus moi-même, d'avoir oublié tout ce qui comptait pour moi auparavant. Je savais pertinemment que ma conscience me jouait des tours, et que c'était le manque de temps qui m'empêchait de faire ce que j'aimais par dessus tout, mais j'avais l'impression de m'être trahis moi-même.

Il est temps de décrocher la lune [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant