Chapitre 55 : Paradis Perdu.

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Quand j'étais plus jeune j'avais l'habitude d'être sauvage

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Quand j'étais plus jeune j'avais l'habitude d'être sauvage. Aussi sauvage que l'enfant d'une lionne. Personne ne pouvait me maintenir. Personne ne pouvait me retenir. Mais, à ce jour, on décidait pour moi. Tout le monde me disait ce que je devais faire ou ne pas faire, sans prendre compte de mes pensées. C'est fou de voir comment les choses avaient évolués. Je me souvenais encore il y avait quelques années en arrière, j'étais impossible à gérer, toujours à courir, toujours à briser les règles : ça, c'était moi.

Croyez-moi, les règles, je les détestais, je les haïssais. Les ordres, je les méprisait, je les maudissais. Mais désormais, je les respectais. C'était elles qui me retenaient en vie. Pourtant, je me détestais d'être une personne que je n'étais pas, et qui ne faisait qu'obéir.

Malheureusement, c'est mon travail.

Lorsque nous arrivions à l'aéroport, je sentais mon estomac se retourner dans tous les sens. Je sentais mon cœur battre à mille à l'heure, et mes mains devenaient moites. J'inspirai profondément, essayant de faire l'impasse sur toute l'agitation qui tournait autour de moi.

Apparement, Austin et moi-même avions un jet privé qui nous aurait amené directement en Sicile. Malgré ça, je n'étais toujours pas sereine, j'avais toujours cette peur agaçante d'être dans les airs.

Il était quatre heures du matin lorsque nous attendions qu'une hôtesse puisse enfin nous prendre en charge. Pendant ce temps, nous nous installâmes sur les fauteuils de la salle d'embarquement, et nous attendîmes. Par attendre, je voulais dire : Austin dormait à moitié, et moi, je me rongeais les ongles.

Je regardai ma valise grise posée devant moi, essayant de me remémorer toutes les choses que j'avais mise à l'intérieur. J'espérai n'avoir rien oublié, c'était ma grande hantise.

J'étais nerveuse, très nerveuse. Bientôt cela allait devenir une habitude, mais j'avais extrêmement peur de rencontrer des gens que je connaissais quand j'étais jeune. Les mêmes gens à qui je faisais la misère lorsque je partais vers la plage sans le dire à personne. Les mêmes gens à qui mes parents donnaient de l'argent pour s'occuper de moi pendant qu'ils travaillaient. Les mêmes gens qui faisaient tout leur possible pour m'enfermer dans la villa que nous possédions à l'époque. Cette villa, je ne savais pas ce qu'elle était devenue, sûrement qu'elle avait dû être rachetée par des millionnaires.

Soudain, vers le fond de la salle, j'arrivai à distinguer une brune accompagnée d'un béret rouge qui me saluait de la main en courant vers nous, une centaine de valises à la main. Elle manqua de trébucher et se redressa de justesse. Je me retournai vers Austin qui dormait toujours comme un bébé, la bouche entrouverte.

<< Austin, réveille-toi. >>, je chuchotai en le secouant légèrement.

Je l'entendis murmurer des choses incompréhensibles avant d'ouvrir un œil après l'autre.

Il est temps de décrocher la lune [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant