Libre

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Ma nuit a été courte, mais reposante.
A 7 h, j'étais dehors. Je ne suis pas un adepte du footing, mais j'essaye de courir au moins deux fois par semaine.
Je dors peu, je ne suis pas toujours très raisonnable concernant les excès divers et variés. Alcool, sucre, sexe. Alors, de temps en temps, je dois reprendre le contrôle.

J'ai couru une petite heure, avec du son dans les oreilles.
En rentrant, un appel au room service pour un copieux petit déjeuner le temps d'une douche.

En déjeunant, j'ai lu mes messages. Rien de bien passionnant. Peut-être une partie d'ici la fin de la semaine... On verra.
Je finis de ranger mes affaires et après avoir réglé la note, je m'en vais.

Installé dans la voiture, je lance ma playlist. J'ai calculé trois heures de route, pour ma prochaine destination. Je m'arrêterai peut-être en route...c'est cela ma liberté.

Mon portable sonne. Benjamin. Pas trop envie de lui parler pour l'instant. Mon frère est un mec génial, mais par moments, il me fait suer. Il laissera un message.

Je décide de m'arrêter en pleine campagne, après être passé me ravitailler chez McDo.
Le repas fini, je décide de faire un petit somme. Ma destination est à une heure de route à peu près. Pas d' urgence donc.
Mon portable sonne encore. Un regard sur l'écran. Benjamin. De nouveau.

- Ouais ! Tu as prévu de me harceler toute la journée ?

- Bonjour Dylan ! Tu ne réserves ta bonne humeur qu' à moi, ou tu es tout le temps comme ça ?

- Je t'emmerde !

Et je raccroche.
Putain ! Il a l'art de me faire sortir de mes gonds. Avec ses réflexions à la noix.
Mon portable sonne.

- Bonjour Ben ! Quel bonheur de t'entendre ! dis-je en rigolant.

- De même. Je t'ai laissé un message.

- J'ai vu. J'étais au volant. Comment tu vas ?

- Bien. Quand viens-tu ? J'ai quelques jours à prendre, alors tant qu'à faire...

- T'emballe pas, frérot ! J'ai deux grosses parties de prévu. J'ai besoin de me refaire !

- Dylan ! Tu trouves toujours une excuse ! Il ne sera pas dans le coin. Tu as dû le lire, il est au Japon.

- Je ne sais pas, il y a trop de gens que je ne veux plus voir. Mais je vais essayer de me débrouiller, c'est promis.

- Tu penses que je vais te lâcher, c'est ça ?

- Non, tu me connais mieux que ça. Si je veux jouer au salopard, je raccroche et je ne réponds plus. J'ai promis. Laisse moi m'organiser.

- Ok ! Bye.

Je me donnerai volontiers des baffes ! Pas question que j'aille là bas ! J'ai pas mal de personnes peu désireuses de m' y voir. Ben n'en sait rien et c'est très bien comme ça.

J'ai subitement besoin de bouger. Je roule vite, mais ma Jeep est sûre.
J'aperçois une silhouette sur le bord de la route.
Une autostoppeuse ?
A notre époque ! Je m'arrête, en colère.

- Bonjour ! Je vais à Brest. me dit elle avec un sourire.

- Grimpez ! Ça vous évitera peut-être de vous faire violer par le premier venu.

- Non, c'est bon merci. Je déteste les cons en fait dit-elle en claquant la porte.

Pétasse ! Et je redémarre. Dans le rétro, je la vois me faire un doigt d'honneur. Je serre le volant si fort que mes phalanges deviennent blanches.
Ce genre de comportement me met hors de moi.