Je vais tout de suite me coucher après ma douche. Lisbeth, déjà couchée, fait semblant de dormir. Je lui encercle la taille et la ramène contre mon torse. Je la sens immédiatement se contracter.
- C'était quoi ça ?
- Peut-être que je ne comprends pas pourquoi tu fais ça. Ce soir.
- Peut-être parce que je suis content !
- Ah ! D'accord. J'ai dit oui au shopping pas à un câlin.
- Merde, dis-je en ricanant. J'y croyais, moi. Je rigole ticoeur. Il n'y a aucune compensation sexuelle de demandée. Juste un petit bisou pour se dire bonne nuit. Bonne nuit Lisbeth.
- Bonne nuit Dylan, dit-elle en me faisant un bisou sur la joue.
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
( Lisbeth)
Je n'attends pas longtemps avant d'entendre sa respiration s'apaiser. Il s'est endormi. Je me détends enfin.
Je sais pourquoi je suis si bien dans le même lit que lui. Il n'a jamais eu un geste déplacé, ni même un regard lascif.Je dois être particulièrement moche, comme il disait. Pourtant, ce soir, je me suis sentie en danger. Je m'attendais à une tentative de rapprochement, en remerciement... Pour le shopping à venir.
C'est toujours comme ça.
Je me recroqueville dans le lit. Si demain il exige quelque chose, je partirai. Avant qu'il ne soit trop tard. C'était trop beau pour que cela dure.>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
( Dylan)
Je suis réveillé depuis un bon moment. J'écoute Lisbeth dormir. J'ai sombré comme une masse hier. J'étais bien.
Je vis de cette manière depuis pas mal de temps maintenant.
J'ai gagné pas mal de fois,
Pas autant, il est vrai.J'ai conscience que ma joie n'était pas dû à ma victoire. Non.
J'étais heureux car je savais qu'elle serait là. Et ça c'est inédit.Je ne suis en aucun cas en train de la draguer.
Je suis bien avec elle, je dors avec elle sans avoir envie de la caresser. Elle n'est pas moche, loin de là. Fine, musclée, des fesses délicieuses à regarder, une petite poitrine. Des jambes longues. Un visage d'une douceur incroyable, capable de passer du bonheur extrême à la frayeur.
En gros, tout ce que je recherche en général.
Sauf que la concernant, j'ai juste envie de passer du temps avec elle. Parler. Rire. Lui faire plaisir.
Et m'endormir à ses côtés. Comme avec une soeur.Effrayant n' est-ce pas ?
J'ai bien ressenti cet énorme stress de sa part cette nuit. Je crois qu' elle a cru que j'allais tenté de coucher avec elle.
Je veux lui acheter des fringues, mais je ne dois pas risquer de lui faire peur.
Moi, je veux juste lui donner des souvenirs de bonheur.
Quelque chose me dit qu' elle en a pas beaucoup.
Ça tombe bien, j'ai besoin d'en engranger aussi.
Elle remue dans le lit, et je ne veux surtout pas qu'elle se sente mal à l'aise. Donc je me lève et vais m' habiller.
Quand je reviens, elle est levée et regarde par la fenêtre.- Coucou, ticoeur ! Déjà debout ?
- Salut ! En fait, j'avais besoin d'aller aux toilettes et j' ai très faim.
- Je commande ? Chocolat,
croissants ? Ou si tu peux attendre un peu, je t'emmène prendre un MacMorning ?- Je n'ai jamais testé. J'en ai pour dix minutes. Euh, non quinze.
- Ah Ah ! Je t'attends.
Qu' est ce que je disais ? Content !
Quinze minutes plus tard, elle sort de la salle de bain. Elle a un pantacourt bleu clair, un tee-shirt à rayures, elle est tout simplement magnifique.
- Prend une veste, ticoeur, on ne va pas rentrer de suite.
- J'en ai plus de propre. Tu n'as pas parlé de faire du shopping ?
- Je pensais que tu avais oublié ? Merde, dis-je avec un sourire. On y va ?
Je la regarde manger avec plaisir, elle a pris du bacon, du fromage, des céréales. Elle mange plus calmement maintenant. Elle est rassasiée.
- Dylan ? Tu vas rester ici ?
- Pour l'instant, oui.
- Je croyais que tu ne restais que le temps d'une partie ?
- Je n'ai pas de règles précises. Je bouge quand j'en ai envie.
- Ok. Tu me préviendras?
- Ouep ! D'autant que j'ai très envie de te proposer de venir avec moi.
- Pour quelle raison ?
- Tu es seule. Moi aussi. Avec moi, tu es en sécurité. Et je me sens bien. Ce n'est pas si souvent.
- Et je dois faire quoi en échange ?
- Mais rien, ticoeur. Pas de contrepartie. Ce n'est pas mon style.
- C'est quoi ton style ?
- Je suis un chasseur, quand je repère une proie possible, je suis en mode prédateur.
Je ne fonctionne qu' avec un consentement clair et non alcoolisé. Et après, je dis en revoir et je retourne à mon hôtel.- Jamais dans ta chambre ? Pourquoi ?
- C'est mon chez moi.
- J'y suis bien moi, dans ton chez toi ?
- Tu n'es pas une proie.
Je suis bien quand tu es là. Je ne joue pas de rôle. On se ressemble beaucoup en fait. Qu' est ce que tu penses de mon idée ?- Je suis bien aussi avec toi, la plupart du temps. Si tu ne m'obliges à rien, je suis d'accord. Y a juste un truc qui me gêne.
- Ne te prends pas la tête pour le fric. Je le gagne pour être libre. Laisse moi t'offrir un peu de cette liberté . Sans rien d'excessif, promis. Je ne veux pas te mettre mal à l'aise. En aucun cas.
- Tu es un drôle de garçon, Dylan.
- Pareil, princesse. On va le faire ce shopping ? Je dois m'acheter quelques pantalons, un avis de la gente féminine, ça peut être cool !
- Euh.. Dylan, vu ton corps , je ne vois pas ce qui pourrait t'enlaidir.
- Oh ! Merci ma belle. Cela mérite un bisou.
- Tu sais que je pourrais y prendre goût. A tes sourires, à tes bisous . Mais arrête les " princesse" " ma belle" . Ça je déteste ! Ticoeur, j'aime bien.
On a écumé les magasins de fringues. Elle n'a aucune estime d'elle. Pas moyen de lui faire accepter d'acheter des jupes, des robes. Je n'ai pas insisté plus que ça. Je ne veux ni la brusquer ni la faire fuir.
VOUS LISEZ
Libre
General Fiction25 ans et libre de ses mouvements. Joueur de poker plutôt doué - en tout cas suffisamment pour lui donner la possibilité de pouvoir vivre à l'endroit où il veut le temps qu'il veut. Des attaches ? Il n'en veut pas. Des rencontres ? Pourquoi pas ; m...