Elle ne crie plus. Mais elle me tape dans le dos avec ses poings. Je m'en moque royalement. Même pas mal !
Je n'ai toujours pas réalisé ce que je viens de faire. Je viens de passer plus de deux heures à mettre hors de danger une fille que je ne connais pas.
Et comme cela ne fonctionnait pas comme je l'espérai, je l'ai mise sur mon épaule. Comme un homme des cavernes. Je suis dingue.- Lâche- moi. Espèce de malade !
- Oh ! Ça suffit ! Je t'ai demandé poliment de me suivre ! Arrête de me taper, ça m'énerve ! Je vais te claquer, si tu continues. Lui dis-je en rigolant.
- Laisse- moi descendre. S'il te plait ! Dit-elle d'une petite voix.
- Voilà qui est mieux.
Je la fais glisser contre moi et la pose sur le sol en la tenant par les hanches.
Elle me regarde, me fait un énorme sourire et me donne un coup de genou dans le bas ventre.Oh merde ! Elle m'a castré la saleté ! Je suis plié en deux à cause de la douleur. Je vais la tuer....Dès que j'irai mieux !
- Je l'ai vu arriver mais trop tard, viens là, ma belle. Ne bouge plus. Je l'ai chopé Dylan, me dit Ryan hilare. J'en fais quoi ?
- Là, à l'instant, je te dirai de la tuer ! Sans hésitation.
Mais comme je vais le regretter, fais-la monter dans la voiture.- Tu as entendu. Monte ! Tout de suite, lui ordonne Ryan d'une voix sourde.
- Je ne veux pas, s'il vous plait. Ne me faites pas mal.
Elle est terrorisée maintenant, c'est malin. Je dois la rassurer mais, là, je suis encore en colère.
Je ne la connais pas, je fais tout pour la sortir du merdier où elle s'est mise et en récompense, elle me castre.
Ryan, comprenant la situation, s'approche d'elle et je l'entends lui parler.- Tu n'as pas à avoir peur. Dis- nous où on peut te déposer.
- Je ne connais personne ici. Elle est où Judy ? Pleurniche t-elle.
- Elle est rentrée chez elle. On fait quoi Dylan ?
- On l'emmène à l'hôtel. Tu veux bien rester avec elle derrière. Elle est capable de se jeter sur la route.
- Tu vas pouvoir conduire ?
- Oui, c'est bon. Lisbeth, je t'emmène te reposer, d'accord ? Personne ne te fera de mal. Monte dans la voiture, s'il te plaît, lui dis-je le plus gentiment possible.
- D'accord, répond-elle tout en montant dans la voiture.
Elle est partie où la fille qui se moquait de moi, il y a cinq minutes ! Ryan s'installe à ses côtés.
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Je m'installe au volant en soufflant ! Outch ! Un brin douloureuse la position assise !
Je ne l'entends plus et j'en suis franchement surpris.Je sais que j'ai déconné, je lui ai criée dessus et elle a eu peur.
Et naturellement, maligne comme elle est, tenter la résignation était une bonne idée.
Je n'ai pas pensé qu'elle allait me castrer.Cette fille est sacrément culottée, me dis-je en souriant .
Elle commence par me tenir tête en m'insultant devant tout le monde, et elle me colle une gifle.
Elle sait se défendre.J'aime moins, car cela peut impliquer qu' elle est seule depuis une longue période.
Je jette un oeil dans le rétroviseur, Ryan me fait signe qu' elle dort.
Je n'avais pas prévu ça. Ni autre chose d'ailleurs.
Je vais en faire quoi de cette môme ?- Je te dépose chez toi, Ryan ?
- Comme tu veux ! Ou alors je récupère ma voiture et je vous rejoins ?
- Tu sais, je pense que je peux la gérer. Enfin, je crois.
- Sauf si elle décide de s'occuper encore une fois de t'émasculer !
- Je crois que cette fois-ci, je ne m' en remettrai pas ! Dis je en rigolant.
- Chutt ! Tu vas la réveiller !
- Ouais, faut mieux éviter. Le truc, c'est que je n'ai qu' un lit. A trois, ça va être sportif !
- Écoute, laisse-moi chez moi. Si tu as un souci, tu m'appelles ! Et puis, débarquer à l'hôtel avec une nana endormie et deux mecs, pourrai te faire des problèmes.
- Je n'avais pas pensé à ça.
Cinq minutes plus tard, je dépose Ryan devant chez lui. Elle n'a pas bougé. Avec le nombre de verres qu' elle a avalé et son petit gabarit, elle risque de cuver un moment ! Et d'avoir mal à la tête demain matin.
Dans quel merdier je me suis fourré !
Je me gare devant l'hôtel et j'ouvre la porte de la voiture. Elle est recroquevillée contre la portière. Son visage, maculé de traces de maquillage : les larmes, je suppose. Elle suce son pouce comme une petite fille.
Je suis ému, mais comme je suis aussi quelqu'un de rancunier, je sors mon portable et je la prends en photo.Qu' est ce que je fais ?
Je la réveille ou je la porte ? Si je peux éviter une crise en la réveillant, cela en vaut la peine. Je joue le mec romantique, la portant dans mes bras. Elle semble musclée mais elle est très légère.
Le portier me sourit. Je le regarde droit dans les yeux et je lui chuchote :- Elle s'est endormie !
- Je vois ça. Bonne soirée Monsieur Prescott.
- Merci.
Dans les hôtels plutôt haut de gamme, le personnel est souvent très discret.
C'est injuste, elle pourrait être mineure et non consentante...
Quoi qu'il en soit, elle est en sécurité, hors de ce bar, et loin de ces mecs qui, j'en suis persuadé, n'avaient pas des bonnes intentions !
J'en ai encore des frissons.J'aime partir à la conquête d' une femme, la séduire, la troubler. Voir son désir dans ses yeux. Il ne me plaît pas d' y découvrir la peur. C' est pourtant ce que j'ai aperçu dans son regard. Et je souhaite en discuter avec elle quand elle aura récupéré.
Je la pose sur le lit.
Ma veste enlevée, j' envoi un message à Ryan.* C'est bon ! On est dans la chambre. Elle dort toujours . A demain, si tu veux !*
* N'hésite pas à me réveiller si y a un souci. *
Elle dormirai mieux sans son jean, mais je ne veux pas abuser de la situation. Je lui enlève juste ses converses, et découvre en souriant qu'elle n'a pas de chaussettes.
Je m 'installe dans le fauteuil en face du lit, étendant mes longues jambes devant moi. Je vais la veiller.
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Libre
General Fiction25 ans et libre de ses mouvements. Joueur de poker plutôt doué - en tout cas suffisamment pour lui donner la possibilité de pouvoir vivre à l'endroit où il veut le temps qu'il veut. Des attaches ? Il n'en veut pas. Des rencontres ? Pourquoi pas ; m...