Elle reste silencieuse. Pas bon ça.
- Je croyais que le but de tout ça, c'était d'être seul. Pourquoi veux- tu que je vienne avec toi ?
- Tu as peur de moi, Lisbeth ?
- Non ! Je ne comprends pas pourquoi tu es gentil avec moi, c'est tout.
- En quoi, le fait que je sois gentil avec toi t'angoisse ?
- On ne peut pas être angoissé par quelque chose qu'on ne connaît pas. C'est peut-être ça.
- Peut-être. Je te propose juste une pause. Un endroit où dormir, des lieux différents, pour le temps que tu voudras. Rien de plus.
- Sans questions ?
- Sans questions.
- Alors je veux bien. Une condition, en plus. Je peux dormir avec toi ?
- Ouais. Moi, j'ai aussi une condition, me laisser tranquille quand je joue.
- D'accord. Je me tiendrais tranquille. C'est demain ta partie ?
- Ouep. A 22 heures.
- Tu es stressé ?
- Un peu. Me renflouer serait un bon truc. J'aime bien vivre sans me restreindre. Après, tant que je me ruine pas, c'est bon.
- Tu joues pour combien ?
- Ça, mystère. J'espère beaucoup. Ouais. J'aime quand l'adrénaline monte.
- Tu es drôle ! Tes yeux brillent d'excitation. Si je ne dis rien, je peux te regarder ?
- Pas demain. C'est privé. Pas très légal. Ce sont des grosses sommes.
- C'est quoi ton plus gros gain ?
- Je ne sais pas si je te le dis ! Dis-je en souriant. Non je ne te le dis pas !
- Allez Dylan ! S'il te plait ! Contre un bisou.
- Je n'en veux pas de ton bisou ! Fais pas cette tête, p'ticoeur... Je blague ! 60 000 euro.
- Sérieux ? Et perdu ?
- 10 000 euros. J'ai fait l'idiot. Maintenant je sais dire stop quand il le faut, enfin presque tout le temps !! Demain les joueurs ne sont pas des gamins, je peux me faire 100 000 .
- Tu te moques, là ?
- Non. Crois-moi, je ne rigole pas.
Je la regarde, elle est drôle. Pourquoi je lui ai dis. En tout cas, si demain, je me fais une bonne partie, je l'emmène faire du shopping. Toutes les filles aiment ça, non ?
- Hé ? Je t'ai perdu ?
- Non. Faut que tu ailles te reposer.
- Carrément. Je vais à la douche et dodo. Mais avant, il me semble que tu me dois un bisou.
- Je sais pas...p'tipère !
- J' ai compris, je retire le p'ticoeur, excuse-moi.
- Non j'aime bien. Tu sais, Dylan, en fait, tu es plutôt sympa.
- Oups ! Dylan, tu faiblis mon gars. Tu n'es plus le connard.
Elle éclate de rire. Je m'approche d'elle, la prends par la taille, doucement. Et je lui fais un tendre bisou sur la joue.
- Bisou. Je suis content que tu ai décidé de rester. Franchement.
- Moi aussi. Va à la douche.
- Ok.
(Dylan)
Je me glisse sous l'eau brûlante. Et l'effet sur mes tensions musculaires est quasi immédiat. Je vais devoir reprendre un peu de musculation pour soutenir mes cervicales.
Je n'ai pas dit toute la vérité à Lisbeth.
Demain, si je joue bien, je vais toucher lourd.
Mais je suis tendu, comme à chaque fois. Les parties clandestines rapportent gros, mais sont risquées. Un jour, il sera là. Je le sais. Mais je ne veux pas le voir. Je ne suis pas encore prêt.
Mais ça, Lisbeth n'a pas besoin de le savoir.Quand je sors de la salle de bain, elle est sur le canapé.
- Tu n'es pas couchée ?
- Non. Je vais dormir là.
- Je ne pense pas non ! Tu as peur de quoi ? Il ne se passera rien de plus que hier, je te le promets. Demain, je te prendrais une chambre.
- Non je ne veux pas. Il n'est pas question que tu claques du fric pour moi. Donc, je dors là.
- Ok ! Bonne nuit ! Et si tu changes d'avis, ne me réveille pas !!
- Ok ! Bonne nuit !
Cela fait dix minutes qu'elle remue et cela commence sérieusement à m'énerver.
- Lève ton cul de ce canapé et viens là avant que je vienne te chercher !
- Ok mais juste parce qu'il faut que tu dormes.
- Ouais Ouais. Viens dans mes bras, merdeuse !
- Sympa. Il est pourri le canapé !!
- Dors Ticoeur. Demain matin, je vais courir. T'occupe pas de moi, ok ?
- Mmh
Il est dix heures, je suis allé courir. Ça m'a fait un bien fou. En remontant dans la chambre, Lisbeth n'était plus dans le lit.
J'ai très bien dormi. Pas de cauchemar.- Salut ! Ça va ? Tu as bien couru ?
- Salut ! Ouais, tu sais à huit heures y a pas grand monde. Tu as bien dormi ?
- Tu fais quoi ? Course ? Marche ?
- Sport de rue. Je cours tranquille pour m'échauffer puis j'utilise le matériel urbain pour muscler le corps.
- Tous les jours ?
- Non ! Je suis souvent fainéant, trop souvent. En plus, là, j'ai des douleurs aux cervicales.
- Tu veux un massage ?
- Tu sais faire ça ? Sérieux ?
- Tu as déjeuné ?
- Pas encore. En général, je commande et je prends ma douche en attendant. Mais là j'ai très faim. Alors, si je ne pue pas trop pour toi, je commande tout de suite.
- Ça me va ! Même si j'osais, je te conseillerais de te mettre torse nu !
- Si ça te plait, ticoeur ! Et avec des mimiques de séducteur et des oeillades enflammées, j'enlève mon tee-shirt.
- Ah Ah. Plutôt sympa, tu es musclé.
- Et affamé. Café, croissant, jus de fruits, yaourt, céréales ?
- Parfait. Tu sais que je vais y prendre goût.
- Tant mieux, tu es limite maigre. Je vais te remplumer, moi.
- Sacré défi.
(Lisbeth)
Dylan est à la douche. Après le déjeuner, je lui ai massé la nuque et les épaules. Il était tendu.
En fait, il est très sympa. Un peu ours des fois, mais je me sens rassurée avec lui. Il ne cherche pas à obtenir quelque chose. Il a même pas tenté de me peloter, pourtant dans le lit, ça lui serait facile.
Ce n'est pas plus mal, je ne supporterai pas. Personne ne m'a touché depuis...(Dylan)
- Salut ! On est à l'hôtel. Tu viens nous rejoindre ? Attends, je lui demande. Ryan nous propose de manger avec lui, c'est bon pour toi ?
- Tu me demandes mon avis ? Toi ? Pour moi, pas de soucis. Passer du temps avec un mec civilisé, ça va me changer.
- Elle est ok. Lisbeth ? Cours ! Vite ! A plus Ryan.
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Libre
General Fiction25 ans et libre de ses mouvements. Joueur de poker plutôt doué - en tout cas suffisamment pour lui donner la possibilité de pouvoir vivre à l'endroit où il veut le temps qu'il veut. Des attaches ? Il n'en veut pas. Des rencontres ? Pourquoi pas ; m...