Partie 2 :Ce matin, la femme de ménage passe faire un petit ménage dans ma chambre. C'est Noël ! J'ai pu prendre plusieurs nuits. Aujourd'hui c'est mon dernier jour ici. J'ai dormi comme un bébé, mais je suis tellement triste ; ma famille me manque trop. J'en peux plus, je craque, je pleure. C'est pas comme ça que je vais retrouver ma famille, mais j'en ai besoin.
À cette heure-ci, ma mère serait déjà dans la cuisine, en train de préparer à manger. Je serais descendu pour l'aider, et Nadjib m'aurait mis 2/3 balayettes, avant de me faire un gros câlin et un bisou sur le front. Après avoir aidé ma mère, je serais aller voir mon papa à la salle, pour faire une série de squats, plus une d'abdos. On serait rentrés en faisant la course, puis il m'aurait porté sur son dos pour me jeter sur le canapé ensuite. Et ma mère serait sortie de la cuisine en gueulant "Ne jette pas ma fille sur le canapé, hmar !", il lui aurait fait un bisou sur la bouche et un sur le front. On aurait mangé dans la joie et le bonne humeur et on serait aller chez Mamie Néné, la maman de papa. Et puis avec toute la famille, on aurait mangé les gâteaux que maman aurait amenés.
Cette période me rend nostalgique ! Je pense à eux, je les aime tellement fort. J'aimerais juste les serrer dans mes bras ; en ce moment même. Je sèche mes larmes et dort toute la journée jusqu'au moment de partir et rendre la chambre. Je prends mes affaires, rends les clés et sors. Une fois à la rue je marche, à la recherche d'un endroit pour me poser. Je me retrouve dans une rue où il y a quelques personnes qui passent, mais pas un monde fou. Je me remets à pleurer parce que j'ai faim, j'ai soif, mais je peux rien faire parce que j'ai plus de sous. Je me recroqueville sur moi-même et je pleure et puis à force de pleurer , je m'endors .
Je vous jure je fais que pleurer, mais c'est la seule chose que je peux faire, être à la rue c'est pas des lols.
Pendant la nuit :
Je me réveille à cause d'un bruit donc je lève la tête et vois une fille devant moi, qui -a première vue- doit avoir la vingtaine. Elle m'a pas l'air méchante mais je la regarde avec appréhension. Elle me sourie donc je fais de même en attendant qu'elle dise quelque chose .
Fille : Bonsoir. Je m'appelle Hasnae !
Moi : Bonsoir, moi c'est Nahla.
Hasnae : Je passe très souvent ici mais je t'ai jamais vu.
Moi : C'est normal, je suis un peu plus loin d'habitude. Mais j'ai trouvé cet endroit plus confortable.
Hasnae (elle fronce les sourcils) : T'es à la rue ?!
Moi (assez nonchalamment sans le vouloir): Beh ouais, sinon je serais pas dans le froid à cette heure là en plus.
Hasnae : Pourquoi ? T'as pas de famille ?
Moi : C'est une longue histoire ! Ne perds pas ton temps avec moi, tu peux rentrer chez toi. Il commence à faire tard.
Hasnae : Ah, non, non, non ! Je te laisse pas ici, seule dans le froid. Lèves-toi ; tu viens avec moi.
Moi (je fais les gros, tellement je suis choquée) : Mais t'inquiète pas pour moi, tu peux partir.
Hasnae : Je te laisse pas le choix. Ce soir tu viens chez moi ! C'est décidé.
Au début, j'ai pas compris ce qui se passait donc je suis restée assise par terre, parce que dans ma tête elle était pas sérieuse. Et puis je la vois qui prends mon sac à dos, et qui commence à marcher, en mode " deter comme jamais ". Je ne bronche pas plus que ça et la suis, de toutes façons, elle m'a bien fait comprendre que je n'ai pas le choix. Sinon elle part avec mon sac et je reste avec plus rien... On marche et quelques rues plus loin elle s'arrête devant une jolie Mini Cooper noire. Elle monte, je monte à côté d'elle et à vant qu'elle démarre elle me sourit, puis elle ouvre grand ces yeux.
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🌸Le Beau et La Clocharde🌸
AcciónAvez- vous déjà entendu la version de rêve, la version féérique de "La Belle et Le Clochard", des éditions Disney ? Voici une version, plus ou moins ambiguë, beaucoup moins splendide, beaucoup plus mouvementée . Celle-ci vient des éditions de la vi...