🌸Le Beau et La Clocharde🌸

🌸61🌸

WARNING : Lire absolument la note de l'auteur à la fin de cette partie.

Partie 61 :

Je me retourne, et là c'est ma copine, enfin mon ancienne copine, vous vous rappelez ? Elle s'appelle Shérazade, la fille qui travaille maintenant à la pâtisserie de ma mère, qui est la fille de sa collègue.

Beh elle, cette Shérazade. Celle avec qui je traînais tout le temps, en compagnie de Gaëlle aussi. Celle qui a disparue du jour au lendemain quand y avait cette histoire avec Warren. Elle ne m'a ni insultée et abandonnée, ni réconfortée et prise sous son aile, elle a en fait été plutôt neutre. Je sais pas pourquoi d'ailleurs, autant je sais que Gaëlle est une fille à éviter à ce jour, autant elle reste un mystère pour moi.

Vous me direz "une personne qui n'est pas présente pour vous dans les moments les plus durs n'est pas une personne que vous pouvez côtoyer" et j'entends bien votre discours, seulement qui vous dit que c'est pas une contrainte qui a fait qu'on s'est perdues de vue ? Qui vous dit que c'est pas une personne de sa famille qui a fait pression sur elle afin qu'elle arrête de me parler à cause des réputations et rumeurs absurdes qui courraient sur moi ?

J'ai beaucoup aimé cette personne là, et je l'aime encore. C'est vrai que j'ai pas cherché à savoir le pourquoi du comment dans cette histoire auparavant, mais c'est quelqu'un de bien et je veux la pardonner, sous une raison valable bien sûr. Parce qu'au final, elle a en aucun cas été la diable de cette histoire, donc moi je veux la pardonner, je suis prête à le faire en tout cas.
Et puis si vous me pensez bête, c'est pas mon problème !

Après un assez long silence, après m'être assise sur une chaise en face d'elle, elle se décide à parler. Elle était stressée, mais je lui sourie, pour lui montrer que je suis pas son ennemie.

Shérazade : Alors ? Comment tu te sens ?

Moi : Bien, je pense. En tout cas j'suis heureuse, je me sens pas dans un mood où je vais pleurer parce que j'ai peur de ma vie future ou quoi, j'suis plutôt bien en fait.

Shérazade : Eh beh tant mieux, j'suis heureuse pour toi. Je tenais à ce que tu le saches.

Moi : Merci !

Shérazade (elle commence à bafouiller) : Je voulais pas te laisser comme ça... Fin je l'ai fait, mais je voulais pas que ça se passe de cette manière. J'ai aussi eu des soucis, par rapport à cette affaire là et je pouvais juste pas t'aider, même si j'en avais envie.

Moi : C'est pas grave, t'inquiètes pas. J'suis pas rancunière à cette heure-ci, donc je pardonne y a aucun souci.

Shérazade : Je te dois quand même des explications, même si j'ai pas trop envie de plomber l'ambiance. Pour faire court, j'ai su que Warren avait tué la petite et puis en faisant le lien avec les rumeurs sur toi qui commençaient à courir, j'ai compris qu'y avait un truc qui clochait. Donc je suis allée le voir pour savoir le pourquoi du comment tout ça s'était passé, il m'a tout raconté de A à Z et il me disait aussi que t'allais sans doutes revenir vers lui vu le temps que ça lui avait pris pour que tu sois son petit esclave en fait, et il m'a dit de ne rien dire à personne. Je suis allée prévenir la police, et puis je suis plusieurs fois venue te voir mais tes parents n'ont pas voulu. Et en fait il a su que j'étais allée au poste et pour accomplir ses menaces il a brûlé la main de ma mère à l'acide. Et si je continuais de vouloir à tout pris t'aider c'était son visage qui brûlerait, donc évidemment j'ai vite arrêter parce que ma mère est la femme la plus importante à mes yeux.