J'étais debout. Mes yeux étaient toujours fermés. J'entendais ... Du mouvement autour de moi. Je voulus bouger, mais ... J'étais attachée, oui ... Quelque chose me maintenait debout, j'avais les bras coincés le long du corps. Je sentais sur mon visage quelque chose, comme si je portais ... Un masque. Il me semblait qu'il y avait une lumière très puissante. Où ... où étais-je ? Je sentis ma poitrine se serrer. J'entendais ... Des bruits, des bruits mécaniques. Bon cœur se pressa. Où est-ce que je me trouvais ?? Je n'osai pas ouvrir les yeux. Je ne bougeai pas d'un millimètre. J'étais tétanisée. Ce qui m'attachait était très puissant, probablement ... Du métal. Qu'est-ce qu'on me voulait...? J'essayais de me rappeler comment j'avais atterri là. Oui ... Il y avait cet homme étrange, près du bâtiment neuf... Il s'était approché de moi ... Puis, plus rien. J'entendais le bruit métallique avancer. Qu'est-ce qu'il allait se passer...? Je ne voulais pas que ça arrive ... Je n'entendais plus que deux choses ; les battements de mon cœur, et la machine s'approcher. Alors que je tremblais littéralement de la tête au pied, je sentis une puissante douleur dans la nuque. On ... On venait de m'enfoncer quelque chose dans le dos de mon cou ! Aussitôt, l'entrave se desserra. J'eus un haut-le-cœur, et je tentai de mobiliser mon corps en une fraction de seconde afin de retomber sur mes pieds. J'ouvris les yeux : la lumière était aveuglante, il me fallu quelques secondes avant de découvrir le lieu dans lequel je me trouvais. J'avais une limite de visibilité : je portais effectivement un masque. Je n'osai pas y toucher; je bougeais le moins possible, au cas où j'alerterai quoi que ce soit dont je soupçonnais pas la présence. Tout était blanc, si blanc, si neuf ... C'était une véritable agression rétinienne. J'étais dans une pièce vide. Ou du moins, c'était ce que je croyais avant de tourner le regard à ma gauche. Des ...
Des humains ...?
Oui. Il y en avait ... Je ne sais pas, une quinzaine. J'aurai dû me réjouir, seulement ... Tous droits, immobiles, ils étaient réellement ... Étranges. Et comme si l'assemblée n'était pas assez effrayante; ils portaient ... Tous un masque. Le ... Le même qu'Avril ...?
Ils étaient ... Tous habillés en blanc, une tenue large et épurée. Comme ... Dans les hôpitaux, on aurait dit. Étais-je à l'hôpital ? Cela aurait été bien. Seulement, mon estomac se mit à brûler lorsque je vis entrer dans la pièce ... Une machine. Non ... Non, non, non ! Pas encore ! Elle était petite, ronde, et s'apparentait à un œil, flottant dans les airs. Elle s'approcha de chacun d'entre nous. Je me dis soudain, qu'il valait mieux que j'imite les autres. Ainsi, je me tenais droite, le regard droit devant moi, et ne bougeai pas. Je sentais un battement dans mes tempes. Mon corps tremblait. Qu'est-ce qu'il ce passait ici...? Où avais-je atterri ? Il restait trois personnes avant moi. Deux. Il n'en restait plus qu'une. La machine rentra dans mon champ de vision. Elle était si près ... Je m'efforçai de ne pas cligner des yeux. Elle resta un moment, devant. Quelle s'en aille, par pitié ! Il ne fallait pas que je bouge. Pourtant, malgré moi, c'était tout mon corps qui voulait s'effondrer. Mais il ne fallait pas . Il fallait que je tienne, juste encore un peu ...
La machine finit par partir. C'est bon ... Elle ne fit rien ... Quel soulagement ! J'imaginais déjà le moment où elle allait m'attraper, et ... Je ne préférais pas imaginer la suite. Pourtant, la suite réelle ne s'annonçait pas des plus réjouissantes non plus.
Là, en même temps, de la même façon, toutes les personnes se mirent à avancer. Je les regardai, et je me dis qu'il fallait que je me dépêche de les imiter. Où allions-nous ...? Le pied gauche d'abord ... Le pied droit ... Pied gauche... J'essayais d'être la plus précise possible. Qui ... Étaient ces gens ? Pourquoi est-ce qu'ils agissaient ainsi ? Est-ce que ... Cet endroit été aussi dirigé par les machines ? Ça semblait être le cas. Ma tête se mit à tourner à l'idée que je sois de nouveau prise au piège par les tyrans de fer. Je voyais flou ... Une puissante fatigue me saisit d'un seul coup, et sans vraiment m'en rendre compte, je tombai à terre.
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Light Out
Science FictionJe ne peux plus me figurer combien de temps j'ai marché dans ces terres mornes et désolées. Les derniers êtres vivants sont enfermés dans les villes. Je ne sais pas ce qu'ils voient à travers leurs appareils, mais j'espère pour eux que c'est un mond...