XXI

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        Étais-je redevenue une marionnette ?? Non, non je ne pouvais pas l'admettre ... Et pourtant ... Et si je m'étais faite attraper par une machine ? Tout s'expliquerait ! C'était ça, rien n'était réel, on me mentait encore !

Je bousculai tout le monde sous leur exclamation, et me précipitai vers une voie de sortie. Seulement, tenant à peine debout, je finis par m'effondrer lamentablement au sol. Je tentai de m'éloigner le plus loin d'eux, mais ils n'eurent aucun mal à me rattraper. Mon cœur battait à une vitesse très élevée, je l'entendais résonner dans ma tête.

-Eh ! Mais qu'est-ce que tu fais ?

-Ne ... Ne vous approchez pas de moi !!

-Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Je me plaquai contre un mur. Que pouvais-je faire ? Ils étaient certainement des pions des machines, ou pire encore, si ça se trouvait, il s'agissait là de méduses que le casque me faisait voir comme des humains ! Soudain, je me rappelai que lorsque j'étais contrôlée par les machines, mon port dans la nuque ne pouvait pas être senti.

Je précipitai alors mes mains dans ma nuque.

...

Non ... Le port était bien là ... Et rien n'était branché à l'intérieur.

Le militaire me sourit tout en secouant la tête.

-Haha, tu es bien une survivante, tu te méfies de tout. C'est un atout ! Mais tu vois bien que nous ne sommes pas contrôlés par les machines.

-Je ... Je ne vous crois pas ... !

L'homme fronça les sourcils. Il s'approcha vivement de moi. Mon estomac se compressa.

-Qu'est-ce que tu fais, Jeffrey ?

Soudain, il m'attrapa et me jeta sur son épaule, comme un vulgaire sac.

-Qu-qu'est-ce que vous faite ?? Lâchez moi !!

-Mais qu'est-ce que vous faites, Jeffrey !

-Je vais l'amener voir l'extérieur. Si elle voit que c'est le monde qu'elle a laissé, alors, elle nous croira.

Tout le monde se tut, et le militaire se mit à marcher rapidement.

-Non ... Non ! Lâchez-moi ! Je vous en supplie !!"

Mais personne ne daigna m'aider. Je regardai s'éloigner les quatre personnes qui m'avaient accompagnée, qui me fixaient avec des yeux compatissants et mal à l'aise.

J'étais complètement secouée, je ne pouvais même pas me débattre, tant moi corps était épuisé. Comment étais-je sensée réagir ? J'étais perdue, complètement perdue, ça ne pouvait pas être la réalité, Avril ne m'en avait jamais parlé, c'était juste dingue, complètement dingue, je ne pouvais pas y croire ... Qu'était-il entrain de m'arriver ...? J'avais la tête lourde, si lourde, et mon cœur était tout affolé. Mon corps comme mon esprit était entrain de devenir fou.

Nous avançâmes pendant de longues, longues minutes. Je ne voyais que le sol, car j'avais la tête en bas. Soudain, je sentis une vague de fraîcheur tandis que l'homme ouvrait certainement une porte très lourde, car elle fut étrangement bruyante. L'endroit où nous atterrissions était ... Les égouts ...? J'entendais de l'eau couler , et reconnus le sol humide sur lequel Avril et moi avions déjà marché. Il semblait si vrai ... Avais-je eus ... Tord, de douter d'eux ?

Au bout de quelques instant, il me posa vivement sur le sol. Même ... Plutôt brutalement ; je faillis tomber. Il monta des échelons qui se trouvaient devant nous, et ouvrit la plaque au dessus de notre tête. La lumière pénétra, et l'homme m'attrapa et me tira jusqu'à la surface. Soudain, mon corps se couvrit d'une pluie douce. Désorientée, je regardai autour de moi :

Light OutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant