Avril et Charlie revenaient petit à petit vers moi. Nous arrivâmes enfin au niveau des arbres, et quelque chose clochait. En effet, nous devions être en automne, nous nous rapprochions petit à petit de l'hivers, pourtant, ces arbres étaient d'un vert éclatant, et d'une vivacité à toutes épreuves. Ma théorie sur le rôle des machines sur cet écosystème devenait de plus en plus probable.
"Comment est-ce possible ... Murmurai-je.
-Il y a un problème, Jodie ?
-Ces arbres ne devrait pas être si verts.
-Il doit y avoir quelque chose qui les maintien dans cette état ..." Suggéra Charlie.
En effet, l'atmosphère ici était très différente. Elle était plus chaude, mais aussi ... Plus pesante. Car au fond de moi, je savais qu'à l'intérieur de cette forêt allait se trouver une usine. C'était toujours le cas, les arbres ne poussaient qu'ici, ou près des oasis. Celle-ci était bien trop grande et bien trop verte pour ça. Et en effet, après s'être enfoncés peu à peu dans les taillis, nous découvrîmes le bâtiment qui dominait de loin la foret par son immensité. A sa vue, je sentis un frisson parcourir mon dos. Ils était horribles, ces bâtiments. Tellement blancs, tellement ... Neufs. Si étranges. Rien que d'imaginer ce qu'il se passait à l'intérieur, tout mon corps se crispa. Je sentis Avril m'effleurer la main.
"On n'a pas à s'approcher plus, tu sais ...
Soudain, une idée me traversa l'esprit. Je regardais Avril, et repensais à ma discussion avec Charlie, etj'avais une terrible idée ...
-Avril, tu crois que ... J'hésitai à lui demander une chose pareille ; prête à renoncer à tout moment, j'essayais de formuler la question dans ma tête. Tu pourrais rentrer dans l'usine, et regarder quelque chose pour nous ? Ça y est, je lui avais demandé.
Il lâcha soudainement ma main. Je pris mal ce geste, m'inquiétant de ce qu'il était entrain de penser. Je me repris alors rapidement :
S-si tu ne veux pas, il n'y a aucun problème, d'accord ...? Ce n'est pas grave ...
Il me regarda un moment, puis détourna les yeux. Je le regardais, attendant une réponse ...
-Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
Je lui souris. Il allait le faire ! Il était vraiment courageux.
-Je voudrais que tu regardes derrière les masques des ouvriers, il devrait y avoir un petit papier avec un chiffre. Tu crois que tu pourrais nous en ramener quelques uns ?
Charlie comprit mon intention ; elle me confia un sourire, et tourna les yeux vers notre ami.
- ... D'accord ...
Le regard de Charlie s'illumina, et elle s'empressa de déposer un baiser sur le masque d'Avril.
-Merciii ! Ce geste m'étonna ; Charlie était étrangement familière avec lui ! Elle avait l'air de l'apprécier, et ça me faisait plaisir. Avril quant à lui ne le comprit pas, et s'écarta un peu en la regardant interrogativement ... Cette scène était touchante.
-J'y ... J'y vais maintenant ...?
-Quand tu veux mon grand." Il me regarda, puis tourna les talons. Je le regardai s'éloigner, n'osant trop l'accompagner plus près de cette battisse infernal. Je ne pus m'empêcher de retenir mon souffle tandis qu'il pénétrait de plus en plus profond dans la foret.
Lorsqu'il fut hors de portée de vue, Charlie et moi nous assîmes contre un arbre.
Il faisait un peu plus frais, et c'était agréable d'écouter le bruit de du froissement des feuilles envahir petit à petit l'espace, laissant loin derrière les pas d'Avril dans la forêt. J'aurai pu passer longtemps, à m'enivrer de cette musique, mais Charlie me sortie du silence :
VOUS LISEZ
Light Out
Science FictionJe ne peux plus me figurer combien de temps j'ai marché dans ces terres mornes et désolées. Les derniers êtres vivants sont enfermés dans les villes. Je ne sais pas ce qu'ils voient à travers leurs appareils, mais j'espère pour eux que c'est un mond...