Voilà des jours que la tempête faisait rage, au dessus de nous. Des jours ... J'essayai d'être plus précis. J'imaginai ... Quelque chose comme deux jours, je dirai. On l'entendait frapper contre le plafond, et à certains endroits du sous-sol, des gouttes d'eau s'infiltraient, ce qui rendait l'atmosphère de ce lieu très humide. Et sombre. En fait, nous étions quasiment plongés dans le noir. Jodie avait trouvé quelques appareils encore en état de marche et les avait disposés un peu partout afin d'éclairer. Elle m'avait expliqué qu'il s'agissait là d'un "centre commercial" ; cela consistait en un lieu où l'on vendait des centaines et des centaines de produits, très différents. Les humains s'y rendaient pour faire le stock de nourriture, et autres besoins. Entre autre, c'était un endroit idéal pour récupérer le plus de matériel possible. Malheureusement, toute la nourriture qu'avait trouvé Jodie était périmée. Elle avait été prête à tout de même s'en nourrir, mais j'avais insisté pour ne pas qu'elle le fasse. Après tout, cela risquait de la rendre malade, et elle était déjà assez mal en point comme ça.
Que lui était-il arrivait, lorsque nous courions vers la ville ? Je n'avais pas bien discerné, mais il m'avait semblé qu'elle avait été emprise à une toux frénétique. Mais ... Au point d'en tomber ...? Je pensais que Jodie me cachait quelque chose. Elle faisait ce qu'elle pouvait pour le masquer, mais elle n'allait pas bien. Je m'inquiétais tellement ... J'étais si impuissant ... Je faisais tout ce que je pouvais pour la protéger, mais contre les maladies, que pouvais-je faire ... Je détestais ce sentiment. En réalité, nous étions si faibles contre eux.
Jodie toussa, ce qui me sortit de mes réflexions.
Elle toussait souvent. Bien trop souvent. Du moins, elle ne refaisait pas de crise comme précédemment. Elle était assise par terre, contre une étagère. Elle s'était enveloppée dans une couverture rouge. Moi, j'étais assis sur une table haute, et sur mes épaules reposait une couverture bleue, tandis que j'étais entrain de me recoudre un haut. Jodie m'avait expliqué qu'ici devaient se trouver des vêtements neufs, mais tout ce que nous avions trouvé étaient des morceaux de tissu déchirés. Nous ne savions pas trop ce qu'il était arrivé, mais dans tous les cas, ils étaient inutilisables. Toutefois, j'en avais récupéré des morceaux afin de me coudre un T-shirt. Le mien s'était complètement déchiré, dans le dos, et était imbibé de sang ; il était fichu. C'était dommage, je me sentais très à l'aise dedans. J'espérai réussir à en faire un autre aussi bien.
Mon dos ne me faisait plus vraiment mal ; je crois que je cicatrisais vite. Et en fait, je crois bien que je m'habituais plutôt vite à la douleur. Mais du moins, à chaque fois que je la ressentais, ça me rappelait que j'avais réussi à sauver Jodie. Étais-je entrain ... De devenir optimiste ? Oui, je le pensais. J'essayais de voir les bons côtés de la situation. Bien sûr, ils n'étaient pas nombreux, mais au moins, nous étions en vie, et ensemble. Ça m'avait touché, la façon dont Jodie s'était occupée de moi ... Elle y avait mis beaucoup de douceur et de compassion. Je devais admettre que ça m'avait fait un peu bizarre, d'être si près d'elle. Je ne comprenais pas bien pourquoi, mais ça n'avait même pas était désagréable.
"Je vais faire un tour, Avril. Jodie se leva.
-D'accord." Elle me sourit, et partit.
J'aimais lorsqu'elle me souriait. Le sourire ... C'était une étrange réaction du corps. Du moins, elle était très importante ; elle me permettait de comprendre un peu mieux où en étaient les sentiments de Jodie. Je pensai soudain ... Cela ne devait pas être évident pour elle, étant donné que je portais un masque. Je me demandai si j'oserai l'enlever, un jour ... Du moins, je n'étais pas encore prêt. Et puis, Jodie avait l'air de plutôt bien interpréter mes émotions.
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Light Out
Science FictionJe ne peux plus me figurer combien de temps j'ai marché dans ces terres mornes et désolées. Les derniers êtres vivants sont enfermés dans les villes. Je ne sais pas ce qu'ils voient à travers leurs appareils, mais j'espère pour eux que c'est un mond...