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PDV Steven.

Je ne perds pas une seconde de plus.

Je rejoins Fix à la voiture.

Celui-ci a sorti discrètement le matériel et l'a caché dans un sac à dos.

Il est anxieux au possible.

- Putain, stee... C'est énorme mais en même temps... On est des terroristes maintenant. Si on va jusqu'au bout, c'est une forme de terrorisme, oui... On peut voir ça comme ça...

-Arrête de te faire les questions réponses tout seul, tu me fatigues. C'est plus le moment de se poser des questions Fix ! Envoie le matos !

-On va pas mettre les cagoules ici enfin !

-Tu veux quoi ? Une chambre au Hilton pour le faire ?

-Non mais... y'a des gens, on est dans la rue!

-Regarde le renfoncement là. Bouge toi !

-Mais l'entrée est pas là Tarq ! Elle est de l'autre côté enfin !

-Tu dis n'importe quoi, l'entrée est de ce côté.

-Non Stee, je te dis que l'entrée où on a rendez-vous avec le vigile, elle est de l'autre côté du bâtiment !

-C'est toi qui a le plan... Je vais te faire confiance.

-Tu peux !

-J'espère !

Nous courons jusqu'à l'opposé du bâtiment.

Je regarde ma montre.

Nous nous cachons dans une cour intérieure déserte.

Seuls quelques sons des tambours de la manif se font entendre.

Nous enfilons nos cagoules.

- Putain, ces trucs ont le don de me foutre des frissons dans le dos, je déteste ça..., maugrée Fix.

-Ouais t'as raison. Bon, les lacrymos sont bien dans le sac ?

-Oui, j'ai tout le matos pour dégrader l'expo aussi.

-Parfait.

Je contrôle ma montre une seconde fois.

Mon cœur palpite.

Au loin, on entend crier la foule au passage de l'hélico qui semble se rapprocher du bâtiment.

- Je crois qu'on est bons. L'hélico est en train de larguer les tracts.

-Bon, ben on est partis.

Nous nous engouffrons dans le batiment. 

☆☆☆☆☆☆

PDV Karen

Personne à l'horizon.

Dans la manifestation, les gens commencent à s'agiter.

L'hélicoptère tournoie au dessus de la foule et entre les larges avenues enneigées où buildings et ministères se côtoient.

Ca et là, des groupes massés entament des slogans vivifiés par les mégaphones de certains.

Les cris se mêlent au bruit des machines.

La police veille.

Les agents commencent à contrôler certains participants.

En tête de cortège, je guette les moindres mouvements de foule.

Je stresse aussi de me retrouver à cette place car je me doute que des images seront diffusées à la TV.

STAYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant