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PDV Karen.

- Je me couche bébé

- Ok bonne nuit

Il ne se retourne même pas. Je ne dirais rien pour ce soir.

Un sms arrive sur mon portable. C'est Vic.

« Etes vous bien arrivés ? Je suis inquiète.»

Je lui réponds aussitôt.

« Bien arrivés »

Je n'arrive pas à fermer l'œil. Je tourne et vire dans le lit. Je me demande ce qu'il ressent à ce moment précis, je me demande s'il n'a pas besoin de moi. J'ai peur de ce qu'il pourrait faire.

Je me lève. La lumière est toujours allumée en bas. Je passe un tshirt et descends.

J'arrive près de lui, je passe mes mains autour de son cou et l'embrasse sur le haut du crâne.

- Tu ne dors pas ?

- Non j'arrive pas, je ne suis pas bien de te savoir là sans que tu me dises quoi que ce soit

- Tu sais, je ne suis pas d'humeur pour faire de grand discours ce soir

- Ce n'est pas grave, tu peux rester silencieux mais je veux rester dans tes bras. Je peux?

Il me sourit et se décale pour me laisser la place.

Je fais le tour du canapé et m'installe à côté de lui. Il passe sa main autour de mes épaules et la glisse sur ma poitrine. Il reste immobile, son regard noyé sur le mur.

- Tu veux ton cadeau ce soir ?

- Euh... non on va attendre demain, je serais plus open

- Ok

On retourne dans un espèce de mutisme oppressant. Ses doigts bougent légèrement sur ma poitrine. J'ai soudain une envie irrépressible qu'il me fasse l'amour.

Je me relève un peu, le regarde. Il me sourit. Je dépose un baiser sur sa bouche. Il attrape ma nuque et immisce sa langue autour de la mienne. Je suis surprise par son attitude. Il m'enlève le t-shirt rapidement et me demande de venir à califourchon sur lui. Je m'exécute. Nos gestes sont brusques et désordonnés. Sa bouche se délecte de mes tétons durcis.

Son regard perçant ne me quitte pas. Il tire mes cheveux vers l'arrière. Je me cambre. Il passe sa langue dans mon cou. Je peux sentir son sexe qui frôle le mien. Je l'entends déchirer le papier d'un préservatif. Il me pénètre sans aucune autre forme de procès. Je crie de surprise.

Il attrape fermement mes hanches et me balance rapidement dans des mouvements de va et vient. Ces gestes sont dénués de douceur. Il semble toujours aussi nerveux. Son visage est fermé, crispé. Il ferme parfois les yeux pour se concentrer mais il n'est pas vraiment là.

Je lui souris mais c'est comme s'il ne me voyait pas. Je le trouve en souffrance. Je n'ai pas l'impression qu'il prenne du plaisir. Il continue pourtant de me sanctionner de coups de plus en plus rapides. Je gémis. Il prend mon visage entre ses mains, il ne sourit pas, son regard est triste, vide.

Il s'arrête soudain.

- J'y arrive pas, pas ce soir

Il me pousse sur le côté. Il se lève brusquement peut être honteux de ne pas avoir pu jouir, de ne pas avoir pu me faire jouir.

- Liam ?

- S'il te plait dis rien, je suis désolé, je peux pas

- Non mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave, ça peut arriver tu sais...

STAYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant