VII

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Momo m'invita à manger dans un endroit qu'elle semblait apprécier.

-Tu aimes le jokbal? C'est un plat coréen.

-Je n'ai jamais goûté mais je veux bien essayer.

-Jeongyeon cuisinait à la maison avant. Elle n'a plus le temps depuis qu'elle a commencé son apprentissage de cuisinière.

-Oh vraiment? Et toi tu fais quoi dans la vie?

-Photographe. Nayeon et Jihyo sont à l'université.

Momo avait bon appétit et c'était mignon à voir. Je me demandais quand même comment elle faisait pour avaler autant de choses tout en gardant son corps de rêve.

On put passer toute la journée ensemble parce qu'elle avait congé aujourd'hui. On discutait de tout et de rien en profitant du beau temps, marchant dans les rues, main dans la main...

Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu un vrai rencart avec une fille. D'habitude, c'était des rendez-vous arrangés par ma mère pour que je rencontre des jeunes hommes issus de familles riches.

-Mina, tu ne te souviens vraiment pas de moi? On faisait de la danse contemporaine ensemble, et un jour, tu es partie sans rien dire à personne.

-Sérieusement?? On se connaissait déjà? Attend, je devais avoir 16 ans?

-Quelque chose comme ça oui... Tu sortais avec la blonde.

-Sana? Elle n'était pas blonde à l'époque. Mais comment savais-tu pour elle et moi? On était super discrètes.

-Ah... J'étais amoureuse de toi et je cherchais à savoir si tu avais un petit-ami. Sana venait toujours te chercher à la fin des cours et vous sembliez proches... plus que de simples amies. J'entendais aussi des rumeurs dans les vestiaires comme quoi tu étais lesbienne...

-Oh je me souviens, avec ta sœur vous étiez les meilleures danseuses du groupe. Tu m'aimais? Mais tu n'es jamais venue me parler...

-J'étais trop timide... Mais l'autre soir à la fête, je t'ai tout de suite reconnue et je n'ai pas hésité à venir te parler parce que... tu aurais pu disparaître encore une fois de ma vie... je t'aime toujours.

Momo avait beaucoup changé physiquement mais ses sentiments étaient restés intacts. Elle me faisait sa déclaration quatre ans plus tard.

-Trop mignon, pensai-je en l'attirant vers moi pour déposer mes lèvres sur les siennes.

Fuyons, simplement⚢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant