Fuyons, simplement⚢

XXXVI

-Donc elle t'as embrassé, tu lui as rendu son baiser, et ensuite ? demanda Jihyo qui était posée sur mon épaule.

-Rien, je l'ai raccompagnée chez elle et elle m'a fait les yeux doux tout le long pendant le trajet.

-Pff elle attendait que tu lui demandes de sortir avec elle.

Je soupirai :

-Je ne veux pas sortir avec quelqu'un, si c'est pour lui briser le cœur, non merci.

Jihyo se redressa et me prit par les joues :

-Mais elle t'aime, tu l'aimes, vous vous aimez.

Je me redressai à mon tour :

-Et alors ? On peut bien faire des trucs sans forcément être engagé non ? Regarde, toi et moi.

Elle prit un air sérieux :

-Oui mais nous, c'est juste une relation malsaine.

Je la regardai tristement... c'était vraiment ça qu'elle pensait ?

-Pourquoi tu continues à coucher avec moi alors ?

-Je t'aime, je suis accro à toi, tu es toxique... Je ne veux pas que tu sois malheureuse. Tu mérites bien mieux qu'une fille qui vit dans un ménage à trois et...

-C'est toi que je veux, coupai-je.

Elle me considéra avec beaucoup de pitié. J'avais envie de pleurer. Pourquoi est-ce que l'amour faisait aussi mal ? Elle me prit dans ses bras et me consola :

-Je t'aime Sana. Je resterai. Je n'irai nulle part sans toi.

Voilà les mots que je voulais entendre. Quelques larmes coulèrent quand même le long de mon visage.

-Fais moi l'amour, Jihyo, comme tu sais si divinement bien le faire.

Elle sourit face à ma requête et s'exécuta sans se faire prier. Ses mouvements étaient doux, pas sensuels comme d'habitude. Elle m'embrassait avec beaucoup de passion, pas fougueusement comme avant. On était comme deux amoureuses, pour qui la vie n'avait pas donné beaucoup de chance. C'était vraiment différent de quand elle me considérait juste comme une amante, un jouet...

Je pleurais quand elle me fit jouir. Elle lécha le nectar salé qui s'échappait de mon corps, en me chuchotant qu'elle m'aimait, encore et encore, jusqu'à ce que je trouve la quiétude.