Fuyons, simplement⚢

XXXVII

On avait commencé à faire du fitness avec Sana, parce que c'était à la mode et que c'était quelque chose de sympa.

Aujourd'hui, elle ne parlait pas. Elle ne se plaignit même pas une seule fois pour dire qu'elle avait mal au genou ou au dos. Elle s'acharnait simplement sur sa machine, toute transpirante mais quand même sexy, ce qui attirait le regard des hommes.

N'en pouvant plus de ce silence, j'essayais d'engager la conversation :

-Où est donc passé ta légendaire gaieté ? Tu vas chercher ton étudiante après ?

-Qui ? Ah, Tzuyu... non, on est samedi. Elle a pas de cours.

Sana semblait tellement vidée, blasée, morte !

-Ehh qu'est ce qu'il se passe encore ?? Fait pas cette tête. C'est bizarre sur toi.

-Aaah laisse-moi, je réfléchis. Bon, tu penses que c'est une bonne idée si je sors avec Tzuyu ?

Je la regardais longuement avant de répondre :

-Ouais, par contre, dit au revoir à tes nuits de folies avec Jihyo. Non mais en vrai, j'en sais rien. Si tu ne veux pas commencer une relation, ne commence pas de relation.

-Cool et du coup je lui dis quoi à la petite/grande ?

-La vérité ? Qu'elle te plaît mais que tu ne veux pas entamer quelque chose de sérieux ?

-Oh non ça va finir comme avec Jihyo là... « Malsain »

Notre petite séance de sport terminée, on s'en alla chacune de notre côté, elle rentrait et moi j'allais chercher Momo à son bureau.

Aah Momo, quelle fille incroyable... Mon cœur battait aussi fort qu'avant. Chaque jour je l'aimais un peu plus. Est-ce que c'était possible ? Elle illuminait mes journées et me comblait de bonheur. Trouvez donc quelqu'un d'aussi exceptionnel et simple en même temps.

Je la voyais. Elle était de l'autre côté du passage piéton, attendant que le feu passe au vert pour pouvoir me rejoindre. La suite se déroula très vite. Je revoyais encore cette horrible scène dans mes pires cauchemars. Ma bien-aimée était à mi-chemin, quand une voiture la percuta de plein fouet.