XII

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Le lendemain quand je me levai, Sana était dans mon lit, profondément endormie.

-Incroyable cette gamine, je lui avais pourtant dit de ne pas se coucher là.

Je la secouai et on se prépara pour aller faire des commissions. Dans la voiture, elle commença à chantonner un air idiot.

-Mina, Mina, Minari, la plus belle c'est Mina~

Je grognais pour lui faire comprendre de cesser.

-Tu es méchante avec moi ces temps-ci. C'est à cause de ta copine ? Elle te rend malade ? Tu peux m'en parler tu sais...

-C'est toi qui me rend malade. Pourquoi tu ne retournes pas chez toi pour voir tes parents ? Tu t'es bien occupée de leur maison pendant leur absence non ?

-Ouais mais... la voisine leur a dit que je ramenais plein de filles sous leur toit. Maintenant j'ai honte qu'ils savent que leur fille unique est devenue comme ça... irresponsable.

-Tu te fais beaucoup trop de films. Tu es encore jeune pour t'amuser alors profite.

-Mouais, même assez jeune pour la petite Tzuyu ?

Je levai mes yeux au ciel.

-Si elle est consentante oui.

-Tu crois que je lui plais ?

-On ne donne pas son numéro à n'importe qui sans raison et je suis sûre que Minatozaki Sana plaît à tout le monde.

La blonde retrouva le sourire et poursuivit la chanson de toute à l'heure.

-Tu me trouves vraiment aussi belle que ça ? demandai-je.

Elle me dévisagea un instant.

-Ces derniers temps, tu semble fatiguée. Je pense que c'est Momo qui te bouffe toute ton énergie...

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Rien, oublie. Elle doit te manger littéralement aussi...

En ce moment, Sana se parlait plus à elle-même qu'a moi. J'avais l'habitude de ce genre de réflexion bizarre à voix haute et ne me posais jamais de questions parce qu'elle m'expliquait ses théories quelques jours après.

Vraiment, elle passait son temps à réfléchir et à s'imaginer des choses. Le pire, c'est qu'elle avait toujours raison.

Fuyons, simplement⚢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant