Chapitre 11: L'angoise de la mort.

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          Lorsque mon frère sorti de la chambre, la peur m'envahissait. La mort, l’idée même que j’avais celle ci accentuait mon angoisse, et encore plus depuis l’accident. J’arrivais plus à la gérer, elle s’emparait de moi et me provoquait toutes sortes de choses, angoisses, peurs, même plus. Les images de mon accident me revinrent en mémoire, la mort de certains proches, tous les traumatismes prenaient le contrôle de mon corps coupant mon souffle au passage. L’air devenait de plus en plus rare, mes respirations de plus en plus irrégulières. Les lumières de ma chambre devenaient flous. Le souffle me manquant, je tapai sur mon mur pour prévenir mon frère que quelque chose n’allait pas. Non, ça y est, je vais mourir… Je n’arrive plus à respirer, un filtre noir s'abat sur mes yeux, c’est la fin. Au revoir Noé… Au revoir maman… Un bruit sourd se fait entendre au loin. Ca y est, je suis partie?

“Emma! Emma tu m’entends?! Maman appelle une ambulance!”

Non, c’est Noé. Ne t’en fais pas mon frère, ces crises là j’en ai déjà eu, ce n’est pas si mal que celle ci soit la dernière. Laisses moi partir, abréger ces souffrances, laisses moi m’en aller Noé, la fatigue prend le dessus… Je ferme les yeux, me laisse guider par cette voix qui m’appelle, puis plus rien. Trou noir.

Lors de mon réveil, je dirais vers 4h du matin dans une chambre d’hôpital, je pouvais apercevoir Noé et ma mère endormis sur de simples chaises. Pour ma part, j’avais un masque à oxygène et une perfusion. Un médecin qui passait, remarqua ma mine éveillée et s’avança vers moi sans bruit.

“Bonjour mademoiselle Aron. Murmura celui ci. Vous êtes à l’hôpital suite à une crise d’angoisse. Nous vous avons mis sous tranquillisant et il serait préférable que vous gardez ce masque jusqu’à demain matin. Comment vous sentez vous?

Mal. Très mal.

-Ca peut aller. Chuchotai-je à mon tour.

-Ca vous arrive souvent depuis votre accident d’avoir ce genre de crise?

La plupart du temps je les contrôlais en étant seule dans ma chambre.

-Non rarement.

Je voulais pas qu’il sache la fille faible que je suis, ça peut paraître idiot cette volonté de vouloir cacher certains côtés de ma vie, même à des médecins, mais je suis déjà assez fragile comme ça à leurs yeux.

-On va vous faire des examens complémentaires dans la journée, tâchez de vous reposez maintenant.

Point d’Ayden:

    Il est 8h30, pas de trace de Noé ni d’Emma. Ai-je fais une bêtise en lui disant toute la vérité? Merde, leur absence m’inquiétait sérieusement surtout que Noé n’avait pas dédaigner à répondre à mes messages… Aucun gars de la bande n’était au courant de ce qu’il se passait, ni Laura d’ailleurs. A quoi jouaient-ils?

Vers 9h, Laura accourut vers nous, téléphone à la main. Mon coeur s'emballa, voyant sa tête quelque chose de grave se passait.

“Les gars, Noé vient de m’appeler, Emma est à l’hôpital.

Je restais de marbre, cachant l’angoisse qui montait dans mon corps.

-Qu’est ce qu’il se passe? Demanda Julien, inquiet.

Je le dévisageais, voyant à quel point il pouvait s’inquiéter pour elle. Puis en regardant un par un les gars du groupe, je compris que tout le monde attendait avec impatience la réponse de Laura. Peut-être me faisais-je un film…

-Une crise d’angoisse apparemment. Il la garde encore deux jours pour faire l’ensemble des analyses mais Noé m’a prévenu qu’elle ne reviendrait pas de suite au lycée.

-C’est normal, on comprend…” Souffla Julien avec comme de la déception.

Putain mais il lui trouve quoi à Emma? Son attitude commençait sérieusement à m’agacer mais je me tus, jugeant que le moment n’était pas opportun pour lui casser la gueule. Avec une mine dépitée, chacun rejoignait sa classe respective, sauf moi. Je sortis une cigarette et un briquet et me posai sur le banc le plus proche. J’avais merdé, et visiblement le ciel m’en voulait encore puisque même aujourd’hui quelqu’un paye par ma faute. J’aurais dû prendre conscience qu’elle était trop fragile pour encaisser ça! Quel con je peux être.

“Bébé? Entendis-je dans mon dos.

Non c’était pas le moment là Vic.

-Quoi? Lançai-je méchamment.

-C’est le malaise de l’autre qui te mets dans cet état?

L’autre…

-Putain Vic parfois juste, ferme là, ok? Maintenant dégage.”

Qu’est ce qu’elle pouvait m’énerver celle là. Parler pour ne rien dire, ou être méchante tout ou moins. Franchement, je comprenais pas qu’elle pouvait penser une seule seconde que je l’aimais. Ca se voit non? Au fond, elle joue peut être au même jeu que moi, même si je pense qu’elle est trop bête pour comprendre tout ça.

La bouille d’Emma me revint en mémoire. Il fallait que j’aille la voir, j’irai ce soir.

Je t'aime malgré tout. Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant