Je t'aime malgré tout. Tome 1.

Chapitre 24: la double identité de Julien.

Point de vue d'Emma:

Des bourdonnements.... non... Des coups de poing... non plus... Des coups de couteau peut être...

J'essayais tant bien que mal de mettre des mots clairs sur le mal de tête qui me ravageait l'esprit à l'instant même. Mes yeux étaient clos, de toute manière je n'arrivais pas à les ouvrir.

"Emma... C'est Noé, on rentre à la maison. Entendis-je vaguement.

-No..é.." Soufflai-je avec peine.

Je sentis les bras imposants de mon frère m'entourer et me porter je ne sais où, dans une voiture visiblement suite au bruit des portières.

Je ne peux pas vous dire réellement combien de temps j'ai passé à l'intérieur du véhicule, je pense que le sommeil a pris le dessus de temps en temps.

Par la suite, je reconnaissais mon lit, l'odeur de mes draps. Mais plus rien ne me vint en tête après, trou noir.

Point de vue d'Ayden:

J'ai dû me contenir tout au long de la route pour ne pas achever ce minable sur la route. Il était comme mort sur la banquette arrière, il faut dire que je n'y étais pas allé de mains mortes.

J'arrivai chez moi, descendis ce "cadavre", et fermai ma voiture. Je pris la première chaise qui me venait sous la main et l'assis dessus en prenant soin d'attacher ses mains et ses pieds. C'est que l'on prenait l'habitude avec les missions du gang à faire ce genre de chose hein...

Noé ne tarda pas arriver et à peine eut-il franchit la porte que son poing alla se claquer sur la joue déjà gonflée de Julien.

"Désolé, ma main en mourrait d'envie. Se justifia Noé en me regardant.

-Ca tombe bien, je crois que ça a réveillé notre cher camarade.

En effet, Julien ouvrit un oeil sûrement surpris du coup qu'il venait de recevoir.

-Tu as fait quoi à ma soeur? Demanda Noé en se mettant face à lui sur une chaise.

-Elle était d'accord... Souffla Julien.

-Hm... Mauvaise réponse. Rétorqua Noé en lui remettant son poing dans sa figure.

-C'est bizarre Julien, en te connaissant tu es loin d'être ce genre de gars, entreprenant avec les filles même avec des verres d'alcool dans le sang. Fis-je remarquer.

-A quoi tu joues Ju? Tu savais très bien qu'en faisant un truc pareil tu allais mettre le feu aux poudres hein? Alors quel était le but.

Il resta mué. Cette fois c'est moi qui lui claqua mon poing dans la figure.

-Réponds putain! Hurlai-je.

Il ricana, de la plus perverse des manières qu'il soit. Noé, comme moi, nous ne le reconnaissions en rien.

-C'est fou à quel point vous tenez à elle. Souffla ce dernier. Comme quoi, si on s'attaque à elle, on arrive à s'attaquer facilement à vous deux, n'est ce pas? Affirma-t-il en relevant ses yeux dans un regard si sombre et si étranger.

-Pourquoi s'attaquer à nous? interrogea Noé en se rasseyant.

-Et pourquoi pas? Vous vous attaquez bien aux Dursley non?

Mon coeur fit un bond, et mon regard croisa immédiatement celui de Noé. De où était-il au courant de nos magouilles lui?

Bingo... Murmura celui-ci.

-Ne me dis pas que...

-Quoi? Me questionna Noé pour en savoir plus sur mon raisonnement.

-Mais tu es le pire des enfoirés qui existent ma parole! Noé, Julien, fin ce mec, fait parti de l'autre gang de la ville.

Noé en resta bouche bée. Après tout ce temps, nous nous étions rendu compte de rien?

Tu t'en ai pris à Emma pour l'autre soir c'est ça?! Repris-je la rage me montant.

-On va dire que c'est un bon moyen de vous faire perdre le contrôle en effet. Ricana celui-ci.

Il n'était plus le même, il n'avait rien à voir au Julien d'avant. Alors ne jouait-il qu'un jeu depuis le début avec nous? Son but était-il de nous espionner pour nous avoir sur nos faiblesses dès que nous serions trop vulnérables? Il me dégoutait.

D'ailleurs qui vous dit qu'elle est en sécurité en ce moment même?

-Oh ferme là tu veux! Ordonna Noé. N'essaye pas de nous avoir à nouveau. Ton groupe s'est très bien que nous sommes bien supérieurs à vous, touchez un de ces cheveux à nouveau et vous aurez à faire à moi.

-On a trouvé ton point faible Noé, ça prouve bien que tu n'es pas aussi fort que tu l'atteste.

A peine eut-il fini sa parole qu'un coup de feu retentit.