Chapitre 47: Fais moi confiance.

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-Chocolat?

-Non! Me répondit celle ci avec dégoût presque.

-Bon, vanille alors? Proposai-je une seconde fois.

-Avec une pointe de fraise.

Ca faisait un bon quart d'heure que j'étais devant le vendeur de glace attendant quel parfum désiré Emma, qui m'attendait au banc d'en face. Bon heureusement pour le vendeur, elle avait fini par trancher entre les dizaines de parfum présentés.

-Voilà, tu as intérêt à la finir en entier. Fis-je en la lui donnant et en m'asseyant sur le banc.

Elle me répondit par un sourire taquin. Nous étions quelques heures après l'enterrement et nous avions décidé de rester dans le parc pour profiter au maximum de l'après midi.

-Tu me fais une confidence? Demanda Emma tout en mangeant sa glace.

-Pardon?

-Eh bien, si je te demande quelques choses, tu m'y répondrais?

Emma et ses drôles de questions... Elle m'étonnait toujours plus!

-Ca dépend, que veux-tu me demander?

-Tu l'aimes toujours Alexia?

Aïe... Question piège.

Je ne pouvais pas lui dire que je ne l'aimais plus, ce n'était pas le cas. Alexia fera toujours partie de ma vie, mais lui dire que je l'aime, c'est encore autre chose. La voyant impatiente de ma réponse, je me lançai sur ce terrain glissant.

-Disons que je ne l'oublie pas, ça te va?

Elle hocha la tête. Il est vrai que ça doit être compliqué pour quelqu'un, d'être dans une relation avec une autre personne sachant qu'elle vient d'aimer de tout son être. On doit se sentir pas à la hauteur... Pourtant Emma l'était, bien plus qu'elle ne l'imaginait. Mais ses questions multiples sur Alexia montrait bien qu'elle doutait encore, d'elle comme de moi.

-Et toi tu as déjà aimé? Repris-je à mon tour.

-Je croyais aimer quelqu'un qui au final ne désirait pas les mêmes choses que moi. Je pensais qu'il était amoureux de moi, mais je me suis trompée. M'expliqua-t-elle en regardant le sol; sujet sensible visiblement.

-Pourquoi dis-tu ça?

-Quand on aime quelqu'un on continue de l'aimer même si il change d'apparence tu ne penses pas? Qu'il est changé physiquement, ça ne devrait pas changer les sentiments qu'on ressentait pour lui puisque ce qu'on aime c'est avant tout son caractère... Enfin, je me suis trompée voilà tout.

J'acquiesçai. Alors son ex l'avait quitté car elle était devenue handicapée, quel enfoiré. C'est enfoncé un couteau dans une plaie déjà bien entaillée... Je détestais l'imaginer souffrir à ce point, mais c'était du passé. Je pensais savoir à peu près tout sur sa vie mais visiblement, j'en découvrai tous les jours. Il fallait que je rajoute "achevé par un ex stupide" à ma liste des blessures d'Emma. Mais comment pouvais-je juger alors qu'au final, je ne suis pas tout blanc moi non plus. J'étais le premier à dire que moi, Ayden, je ne pouvais pas traîner avec elle au début de notre rencontre car je ne suis pas quelqu'un à ressentir de la pitié. Et au final, à présent je ne supporterais même plus qu'elle ne me laisse...

-Tu joues avec moi Ayden?

Je manquai de m'étouffer. Mais en voyant son ton si sérieux, je compris qu'elle ne me faisait pas une blague, elle pensait réellement ce qu'elle me disait.

-Hein? Mais ça ne va pas de dire ça!

-Qu'est ce que j'ai de plus que Victoire? C'est vrai au fond tu avais une fille jolie, très bien maquillée et habillée, toujours apprêtée.

-Ca ne fait pas tout Emma. Vic c'était de l'amusement, toi c'est de l'attirance, là voilà la différence.

Elle semblait perplexe et peu convaincu par mes propos. Il fallait que je trouve un moyen pour qu'elle me fasse confiance, pleinement.

-Tu aimes faire de la moto?

A présent c'était elle qui manquait de s'étouffer, me faisant rire au passage.

-Euh, Ayden, comment veux-tu que...

-Laisse moi faire."

Je repris les commandes de son fauteuil et pris cette fois la direction de chez moi. J'avais une idée bien précise pour qu'elle ne doute plus de moi. Elle se laissa guider. Par chance ma maison se trouvait à à peine 10min, le temps pour elle de terminer sa glace.

Quand on arriva, je rejoignis directement mon garage. En entrant, Emma pouvait admirer une superbe Harley Davidson, héritage de mon père je précise. Elle ouvrit sa bouche qui formait un O, montrant sa surprise à la vue de celle ci. Je rigolais de la voir toujours si émerveillée des choses que je lui montrais.

"Tu es partante? Lui proposai-je en mettant un des deux casques posés sur le siège.

Elle me regardait avec des yeux grands ouverts, me faisant douter de mon idée.

-Mais enfin, tu es fou! Je ne peux pas faire ça Ayden!

-Fais moi confiance, en t'accrochant bien je suis sûre que l'on peut y arriver."

Je t'aime malgré tout. Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant