Le silence régnait dans la voiture plongée dans l'obscurité. Noé fixait la route, la mâchoire serrée et probablement la boule au ventre. Qui ne l'aurait pas? Nous nous en allions pour une mission plus que périlleuse. Nous nous étions donnés rendez vous sur le parking du centre commercial d'à côté. Lorsque nous y entrons, une BMW noire nous attendait déjà avec quatres hommes adossés à celle ci. Noé se gara en un coup de frein et nous descendions. Je pris soin de prendre "mon sac de sport" qui se trouvait dans le coffre avant de rejoindre le reste du groupe. Pas de bonjour, de serrage de main, rien, juste un hochement de tête. Une autre voiture arriva dans la foulée, on pouvait reconnaître au loin celle de notre patron Franck. Il descendit accompagné du grand patron de l'autre gang, tous deux en costards comme ci nous nous en allions célébrer un événement, et je dois avouer que sur un point c'était le cas, ce soir j'allais tuer les assassins de mes parents.
"Bien, je vois que vous êtes à l'heure. Commença notre chef avec son ton toujours sûr de lui.
-Tout ce petit monde à mes ordres! Que c'est excitant! Fit l'autre chef.
Il n'avait clairement pas l'allure d'un meneur de gang et pourtant, c'était lui le principal fautif du décès de mes proches, ordonnant à ses petits soldats d'ôter de ça de là des vies pour le plaisir et l'argent. Ce mec avait plus d'une vingtaine de mort à son actif, et il s'en vantait! Il représentait à mes yeux le diable lui même.
La manière dont je le dévisageais fis craindre à Franck que je fasse échouer sa mission, je le remarquai puisqu'il me fixait d'une manière assez insistante. Je déviais donc mon regard pour ne paraître en rien suspect.
-Vous vous souvenez bien du plan?
Nous hochons tous la tête.
-A moins que vos brebis galeuses ne fassent échouer le braquage, tout devrait bien se passer. Affirma Chris à Franck.
-C'est nous que tu te traites de brebis galeuses ?! Criai-je en l'empoignant.
Je crois que la pression de ce soir était trop intense pour réussir à accepter ce genre de remarque sans rien dire.
-On se calme. Ordonna Franck. Avec vos conneries vous allez encore réussir à vous faire chopper. On a confiance en vous, ne nous décevez sinon la sentence en sera on ne peut plus amer."
Puis il rejoignit sa voiture avec l'autre chef, et dans une accélération quitta le parking. De mon côté, je lâchai le col de ce vaut-rien et m'en alla ouvrir le sac pour équiper Noé.
Les 4 gars nous dévisagent comme si ils n'avaient jamais une arme de leur vie.
-Qu'est ce qu'il se passe Chris? Tu crois qu'on n'a pas l'habitude d'avoir ce genre de matériel? Demanda Noé sur le ton de l'ironie.
-Oh Noé fais pas le malin, c'est bien de les avoir mais c'est mieux de savoir s'en servir. Répondit l'autre frère toujours adossé à sa chère et tendre voiture.
-Tu veux qu'il te montre à quel point il est précis en te tirant une balle dans la tête peut être? Proposai-je on ne peut plus sérieux, quitte à mettre fin à leur jour autant le faire maintenant.
Noé s'étouffait presque et les autres riaient jaune. On finissait de s'équiper dans le silence. Vous allez probablement me demandez: pourquoi prendre autant de risque en allant dans la banque alors que vous pourriez très bien régler vos comptes ici? Et bien tout simplement, nous étions trop à découvert et si le braquage se passait bien, on pouvait espérer, de un repartir vivant, et de deux avec un peu d'argent en poche pour notre nouvelle vie. Et oui, nous en étions à penser jusqu'à l'infime détail...
Après que tout le groupe fût prêt, on s'avança discrètement vers la banque. Nous avions prévu de passer vers l'une des portes secondaires de l'établissement qui se trouvait non loin du parking où notre voiture était garée. Il était tard, heureusement pour nous, les voitures se faisaient rares. Un des hommes du gang opposé s'approcha en premier de la trappe et l'ouvrit en un coup de pied de biche.
-Pas très sécurisé pour une banque... Souffla le frère de Chris.
-Tu préfèrerais qu'on se fasse arrêter maintenant? L'interrogea Noé le regard froid.
S'en suivit un silence. L'ambiance était on ne peut plus tendue, même Noé commençait à craquer. Je lui lançai un regard de soutien avant que l'on s'engouffre à notre tour dans la petite entrée. Munie de nos lampes frontales, on avançait discrètement. Une réserve se trouvait au sous sol, protégée par coffre. Pour ce qui en est de la sécurité, les deux autres gars qui étaient avec les frères Dursley allaient s'en occuper. Ils avaient, comme Franck l'avait expliqué, une minute trente pour bloquer toutes les caméras et ouvrir le coffre, nous laissant seuls Chris, Jack, Noé et moi.
Ils partirent donc vers la salle informatique de la banque pendant que nous, descendions l'escalier menant à l'étage inférieur. Les frères Dursley passèrent devant, erreur que nous n'aurions pas dû commettre. En arrivant aux portes de la réserve les deux frères nous attendaient, pointant tous deux une arme sur nous. Noé me regarda dans la panique, ils nous avaient devancé...
"Alors Ayden, tu veux que je te montre moi à quel point je tire bien? Tu nous as fait une jolie démonstration avec Julien, maintenant laisses moi te montrer de quoi je suis capable. Lança Jack provoquant.
-Je rêverais de voir ça, voir la manière dont tu as tué mes parents. Répondis-je avec haine.
Etrangement je n'avais pas peur. Je ne craignais plus la mort, comme si une force m'envahissait et me donner le courage d'accomplir mon devoir.
-Oh, pauvre Ayden est en manque de sa chère et tendre maman? Continua Chris avec le même ton provoquant.
Leurs armes tremblaient, ils étaient donc tant effrayés à l'idée de tirer? Je devais en profiter.
-Dites moi les gars, après toutes les vies que vous avez ôté vous n'arrivez toujours pas à regarder droit dans les yeux les personnes que vous allez tuer?
Après mes paroles, Noé prit conscience de leurs tremblements également et profita de cette opportunité pour me rejoindre sur le terrain de la déstabilisation.
-Aller les gars, réglons ça comme nous l'avons toujours fait. Ensemble."
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Je t'aime malgré tout. Tome 1.
Romance"Emma... Emma! EMMA!! hurla ma mère au bord de la syncope alors que je sortais enfin de la salle de bain après une bonne heure dans celle ci. -J'arrive, j'arrive... Voyons tu sais bien que c'est plus long pour des gens comme moi. -Ne joue pas sur l...