Chapitre 45: J'ai envie de vivre.

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Point de vue d'Ayden:

"Ils savent Noé, ils savent tout.

-Mais enfin de quoi tu parles? Finit-il par dire tout en conduisant.

-Ils sont au courant que c'est l'un de nous deux qui a tué Julien.

-Les frères Dursley tu veux dire? Mais enfin, comment pourraient-ils être au courant? Personne ne sait que l'on a démasqué sa réelle identité.

-Au contraire... Ce rendez-vous c'était pour nous tester. Si nous n'avions pas démasqué Julien, nous aurions été présents à ses funérailles tu ne penses pas?

Noé affichait à présent une mine fermée, comprenant l'ampleur que mes propos venaient de prendre. Oui, peut être qu'à cause de ce piège nous venions de signer notre arrêt de mort... Comme si nous n'étions pas assez en danger en ce moment...

-On doit agir avant eux. Prononça ce dernier dans un ton sinistre.

-Tu proposes quoi? Qu'on n'attende pas la mission c'est ça?

-Non, non cette date est parfaite. Juste, on agit avant qu'ils n'aient le temps de le faire.

J'acquiesçai en guise d'approbation, puis après quelques secondes il continua.

Tu sais Ayden, j'ai envie de voir ma soeur progressée dans sa vie, la voir accomplir de grandes choses. J'ai envie de continuer avec Laura et de finir ma vie avec elle si tout me le permet. J'ai envie de me marier, d'avoir des enfants, de vieillir et de me plaindre du chien de mon voisin qui aboie trop fort. Voir mes enfants faire leur vie et en avoir à leur tour et partir, le plus tard possible après avoir eu de si bons moments ici bas. M'expliqua-t-il en regardant la route au loin.

A la fin de son discours, il posa enfin ses yeux sur moi. Jamais il ne m'avait parlé comme ça, avouer toutes ses choses. Entre lui et moi, c'était plus une relation amicale, mais avec ses aveux j'avais l'impression de devenir comme un frère. Avec ses aveux, je voyais l'importance de mon rôle pour l'amener jusqu'à ses rêves...

Des rêves, j'en avais également, enfouis au plus profond pour que personne ne voit mes failles, mes sentiments que j'avais de plus en plus de mal à cacher, qu'on se le dise. En le voyant me faire confiance à ce point pour m'avouer ses désirs j'avais envie de faire de même.

-Je te comprends. Tu vois il y a un an je t'aurais dis que ma vie je voulais la faire avec Alexia, mais à présent qu'elle est partie je vois de nouvelles choses se présenter. Je... je ne sais pas comment te dire ça Noé mais j'aime vraiment ta soeur, j'ai rencontré quelqu'un d'exceptionnel en elle et je ne pourrais pas me résoudre à finir ma vie sans l'avoir auprès de moi, que ce soit en tant qu'amie ou plus...

Je redoutais sa réaction. Avouer à son plus proche ami que l'on aime sa soeur n'a jamais été une étape facile. Mais qu'importe, mes sentiments dépassaient mes appréhensions à présent, je l'aimais que Noé le veuille ou non.

-Ca fait si longtemps que j'attends ça Ayden. Tu as tardé avant de te confier. Dit-il dans un rire.

Je le regardai d'un air interrogateur ne voyant pas où il voulait en venir. En voyant mon expression, il poursuivie:

Tu croyais vraiment qu'après deux semaines je n'allais rien voir? Vos sourires, vos regards. Elle t'aime Ayden, et ça elle ne peut pas le cacher.

Emma? M'aimer?

Elle serait tomber amoureuse d'un mec comme moi? Comment lui dire qu'elle méritait 100 fois mieux qu'un petit con dans mon genre... Nos sentiments étaient donc réciproques. Moi qui pensais qu'elle ressentait juste beaucoup d'affection, visiblement je m'étais trompé.

-On doit vraiment sortir vivants de cette mission et mettre fin une fois pour toute à tous ces problèmes." Ajoutai-je avec conviction.

Point de vue d'Emma:

"Tu penses qu'elle a des soupçons? Demanda Laura en se rongeant les ongles d'angoisse probablement.

-Non, elle doit juste penser que l'on est gênée de la situation.

-Mais si elle essaye d'en savoir plus avec nous on fait quoi?

Laura avait pour habitude d'être une grande stressée, que ce soit en cours ou dans la vie de tous les jours. Pourtant, tout se présentait en général bien dans sa vie, enfin si bien peut inclure le fait que son copain est tué un homme...

-Tu sais Laura, dans très peu de jours on sera loin, dans un autre pays, une autre ville. Je ne pense pas que sa mère nous suivra jusque là. Ajoutai-je avec une pointe d'humour pour détendre l'atmosphère."

Elle me répondit d'un triste sourire, sans vie et forcé. Je posai ma main sur son épaule en guise de soutien. Elle savait qu'elle pouvait compter sur moi mais elle évitait de me déranger avec ses problèmes, considérant que mon handicap prenait déjà une grande partie de ma vie. Comment lui faire comprendre que je restais une personne sur qui l'on pouvait se reposer si besoin malgré mon fauteuil?

Je soupirai, vivement que l'on quitte cette ville même et si le départ allait s'avérer compliqué, je pense qu'avec le temps, il ferait du bien à tout le monde...

Je t'aime malgré tout. Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant