Je t'aime malgré tout. Tome 1.

Chapitre 25: J'ai besoin de toi.

"Il est mort. Affirmai-je avec certitude en prenant son pou.

-Tant mieux. Admis-t-il avec la froideur de quelqu'un qui vient de tuer un homme.

-Tu as été peut être trop radical sur ce point là Noé.

-Ah oui? Et ça aurait été quoi la prochaine étape? Qu'il la viole? Qu'il l'a tu? Si baptiste n'aurait pas été là c'est ce qui se serait peut être passé!

-Dis pas ça! Il était là c'est le principal t'entends?

-Je prends mes précautions c'est tout.

-Tu veux pas qu'elle vive la même chose qu'Alexia en fait...

-C'est les erreurs qui nous permettent de ne plus nous tromper. Lança-t-il en enlevant les cordages autour des poignets de Julien.

Il avait raison, et même si ses paroles auraient blessé plus d'une personne, personnellement elles me faisaient juste réfléchir.

-Laisses je vais débarrasser. Proposai-je jugeant qu'il en avait assez fait pour aujourd'hui.

-C'est moi qui l'ai tué, c'est à moi de finir le travail. Assures toi plutôt qu'Emma va bien.

-Tu es sûr que tu veux que j'aille la voir après ce que tu viens de me dire?

-Tu es le seul en qui j'ai confiance, à deux on saura la protéger. De toute manière, tu n'es pas le seul qui la mette en danger AD. On l'a bien vu ce soir."

J'acquiesçai. Je mis ma veste en jean et sortis de chez moi. En vérifiant vite fait mon téléphone, je me rendis compte que le patron m'avait appelé deux fois. Merde, c'est vrai que j'avais pas récupérer mon enveloppe.

Message de moi à Franck:

Petit imprévu, j'ai fais mon taff. Je passe prendre l'argent demain après midi.

En arrivant chez Noé, je me rendis compte que l'on avait omis un détail, ses parents. Je devais être le plus silencieux possible pour ne pas les inquiéter. Je pense que Noé allait garder l'ensemble de cette soirée sous silence pour le bien de tout le monde.

A ma plus grande joie, la maison était ouverte. Quoi que... Après réflexion, laisser la maison non fermée la mettait aussi en danger. Je me précipitai donc vers sa chambre en faisant attention de ne faire aucun bruit. Et si Julien disait la vérité?

J'entrai dans la chambre doucement, et j'y aperçu Laura, à moitié endormis serrant dans ses bras Emma. En me voyant entrer, Laura me lâcha un signe de compassion.

"Tu peux aller te reposer, je vais m'occuper d'elle jusqu'à demain matin. Murmurai-je pour faire le moins de bruit possible.

-Tu es sûr? S'assura Laura.

-Ne t'en fais pas.

Elle s'exécuta donc en sortant de la chambre. Je pris sa place sur la matelas en essayant de faire le moins de gestes possibles.

-Ayden... C'est toi...? Souffla cette dernière dans mes bras.

-Oui... Je reste avec toi cette nuit, ça te dérange pas?

-Merci d'être là. Dit-elle en se relevant un peu.

-Tu ne veux pas dormir plutôt?

-Ayden, pourquoi tu m'ignorais tout ce temps... ?

En observant sa mine encore plus triste qu'elle n'y était déjà, j'eus un pincement au coeur. Je lui avais encore plus de mal que si j'étais resté auprès d'elle.

-Pour te protéger Emma. Admis-je sans grande condition au vue de ce soir.

-J'ai besoin de toi, AD... M'avoua-t-elle dans un pleure.

-Je sais et je ne te laisserai plus maintenant.

Je m'approchai d'elle pour la serrer contre moi. Si fragile et vulnérable, comme Alexia...

Point de vue d'Emma:

Il était devenu essentiel, en se montrant si nonchalant et détestable, il était devenu essentiel. Je crois que certaines rencontres se passent ainsi. On ne connaît pas la personne mais au premier abord on ne peut pas la voir, et au final elle devient vite importante au point que l'on ne veut plus qu'elle sorte de nos vie. Il y a encore quelques heures, j'insultais Ayden pour le comportement qu'il avait avec Vic et là me voilà dans ses bras, en espérant qu'une chose, qu'il ne parte pas d'aussitôt...
Quelques images me revenaient de la soirée mais surtout un mal de tête que je ressentais à l'instant même. Ayden se montrait compréhensif et m'avait apporté le nécessaire pour que je passe une bonne nuit. Il était près à repartir quand Noé fut rentré de je ne sais où mais j'insistai pour qu'il reste. Je fermais donc les yeux, blottis dans ses bras imposants offrant une chaleur humaine qui se faisait rare. "Bonne nuit AD...".