Je t'aime malgré tout. Tome 1.

Chapitre 22: Action.

"Emma! Emma! A toi! Cria Blake pour se faire entendre. Action ou vérité?

Oui j'avoue, j'avoue, il faut croire que l'alcool rend stupide, puisque je jouais au jeu que je détestais le plus au monde. Mais avec quelques gouttes d'alcool dans le sang, on y trouve un certain plaisir. De plus, pour une fois j'étais au coeur d'un groupe dont je ne connaissais que Julien, comme quoi son charmant discours portait ses fruits.

-Hm... Action.

-Bien, finis la bouteille de vodka cul sec.

Prise de courage et rassurée d'être assise sur quelques choses de solide, je m'exécutai. Pour une fois je trouvais une certaine utilité dans ce fauteuil que je détestais tant. Julien me regarda, admiré par ma prestation. Un sourire béa régnait à présent sur mon visage, c'est fou comment l'alcool rend la vie cool. Fin c'est ce que je pensais au début...

-A toi Julien! Lançai-je. Action ou vérité?

-Action. Répondis celui-ci.

-Embrasse moi.

Un silence pesa à l'instant sur la pièce, rapidement envahi par des "Allez vas-y Julien". Qu'est ce qui m'avait pris? De plus celui ci ne se fit pas prier puisqu'il s'exécuta quelques secondes après. Il se leva puis attrapant mon cou par de ses deux mains, approcha ma bouche de la sienne, collant nos lèvres durant de longues secondes.

Point de vue d'Ayden:

Je repérais la voiture en question quelques mètres plus loin et décidai donc de m'arrêter. Le quartier avait l'air vide, plongé dans le noir, seuls quelques lampadaires éclairés la rue. Je pris la batte de baseball et sortis de la voiture. Pas besoin d'employer les grands moyens pour ce genre de missions, une batte suffit pour la ruiner.

Après deux trois regards aux alentours, je commençais le travail. Rapide et efficace pour être le plus discret possible et surtout car je n'avais pas de temps à perdre.

Point de vue d'Emma:

"Emma vient danser, alleeeeer. Me supplia Julien à l'entente de sa chanson favorite.

-Mais je peux paaas. J'ai mon fauteuil je te rappelle.

-Rhaaa je te l'ai dis c'est qu'un détail! Hurla-t-il en approchant ses bras de mon corps.

Pour la deuxième aujourd'hui, j'ai fini dans ses bras. Cette vision de lui me portant pour danser devait être assez drôle, quoi qu'un peu osé également. Heureusement que Noé n'était pas là.

Après la fameuse musique, il me reposa avec délicatesse dans mon fauteuil.

-Il est quelle heure là?

Il sortit son téléphone et préféra me montrer l'écran plutôt que d'hurler l'heure en question. 1h35. Il ne fallait pas que je tarde.

-On y va? J'ai dis 2h à ma mère.

Il acquiesça. Arrivé dehors, nos oreilles pouvaient enfin savourer le bruit réduit. Il fallait dire qu'il n'y était pas aller de mains mortes avec la musique ce cher Blake. Julien me poussait avec peine dans l'herbe.

-Dis moi tu es sûr de pouvoir conduire? Lui demandai-je alors que ma propre vision se floutait et tourbillonnait devant moi.

-Je pense avoir été beaucoup plus raisonnable que toi. Avoua-t-il dans un rire.

Après être arrivé à la voiture, il m'aida à monter à bord et mis le fauteuil dans le coffre.

A mon grand étonnement, il ne démarrait pas.

-Tu attends quoi? Dis-je en pouffant de rire, sûrement à cause du cul sec de vodka.

Il approcha son visage du mien, et tout en me tenant fermement le cou, m'embrassa. Je répondis à son baiser, une fois, puis deux, m'attendant à ce qu'il se lasse de mon haleine alcoolisée, mais non. Après la bouche, il s'attarda sur mon cou, déposant des baisers de ça de là. Après s'être rendu compte de la position inconfortable dans laquelle il était, il me surplomba.

-Julien, qu'est ce que tu fais... Lui soufflai-je en essayant de le repousser un peu.

-Tu m'as dis 2h, la soirée n'est pas finie. Me répondit celui ci en commençant à retirer ma robe.

Dans la position dans laquelle j'étais, je ne pouvais rien faire. De plus avec mon niveau d'alcoolémie à l'instant même, je vous avouerai que la situation m'échappait un peu.

-Laisses moi rentrer Ju... Murmurai-je à nouveau alors que ce dernier descendait de plus en plus bas.

Il ne bougeait pas, il continuait son action, prenant mon corps comme son objet de plaisir. Je repérai mon téléphone sur le tableau de bord. Avec peine et inconsciemment, je composai le numéro d'Ayden: "Aide moi". Sous le poids de Julien, mon téléphone fini à terre, faites que le message se soit envoyé...

Lorsque je me rendis compte que sa main s'avançait de plus en plus le long de ma jambe, j'essayai de le repousser plus fort, puis plus fort encore. Les murmures avaient laissé place à des cris à présent.

-Julien, laisses moi! Suppliai-je les larmes aux yeux.

J'aperçus Baptiste et Anna sortir de la maison, c'était le moment où jamais. Je tapai et hurlai de toutes mes forces pour me faire entendre. Par miracle, Baptiste, interpellé par les bruits se retourna.

-Emma!" Hurla-t-il avant de se précipiter vers la voiture.