LIII. Veillée Indienne

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- Que me voulez-vous étrangers ? Tonne le grand chef.

- Nous cherchons un refuge pour nous protéger d'un mal. Un ami à nous a été enlevé et nous sommes à sa recherche, ai-je expliqué.

- De qui voulez-vous être protéger ?

Je grimace, moi qui voulais essayer de contourner le problème. Je crois que je vais être obligée d'y aller cash.

- Il s'agit de Peter Pan.

Immédiatement, les Indiens reculent. Les yeux de l'homme sur son trône s'écarquillent. Il pâlit d'un coup et déglutit.

- Hors de question que nous soyons mêlés à ça !

Je grince des dents. La peur qu'inspire ce cher Pan est bien trop présente.

- Mais père..., s'oppose Lilly.

- Ça suffit ! Je ne mettrais pas la vie du reste de mon peuple en danger.

- Je ne vous demande pas de combattre avec nous, juste l'hospitalité, me suis-je imposée.

- Ne parlez pas comme ça à notre chef ! S'exclame l'un des gardes en me pointant avec sa lance.

Je crois que je n'ai plus le choix, je vais invoquer leur dette. Je réveille ma Braise Olympienne. J'essaye de me souvenir d'une incantation de mon grimoire. Page soixante-treize si je me souviens bien.

Mes yeux s'illuminent à la stupéfaction de tous. Les Indiens reculent, effrayés.

- Cendres blanches et fumée grise, l'omniscience qui est de mise... Sur ce territoire protégé, jamais ne pourra pénétrer...

Des flammes hautes des trois centimètres apparaissent tout autour du tipi. Quelques hurlements surviennent à l'extérieur, j'en conclus que mon charme fonctionne.

- Qu'est-ce que tu as fait ? Me questionne Regina.

- J'empêche Pan d'écouter notre conversation. Ce sortilège agit comme une sorte de brouilleur, elle protège les secrets et les paroles prononcées sur un territoire délimité.

Je me tourne à nouveau vers les Peaux-Rouges. Ils semblent pétrifiés, Lilly s'est postée devant son père, le regard froid. Dans une position de défense, elle relève le menton.

- Qui es-tu ? Crache-t-elle.

Je souris, malgré tout, je perçois une pointe de curiosité dans sa voix. J'avance d'un pas, me voulant rassurante.

- Tu ne me reconnais vraiment pas ?

- Tu es l'une des filles de Pan, c'est ça ?

Je serre les dents. Qu'est-ce que je déteste ce surnom. J'inspire pour garder mon calme et ne pas agir comme avec Crochet. J'ouvre la bouche mais je suis coupée par Emma.

- Une des filles de Pan ? Qu'est-ce qu'elle veut dire par là, Stella ?

- Est-ce que vous pouvez me laisser négocier notre séjour en paix ? Merci, ai-je sèchement répliqué.

Je plante mes pupilles dans celles de Lilly. Elle plisse les yeux, je la sens fouiller dans sa mémoire à la recherche d'un souvenir.

- Je ne suis pas une fille de Pan, ai-je commencé. Si je viens ici pour vous demander votre aide, c'est parce que vous me devez un service.

- Que te doit-on ?

- Ho mais tu ne t'en rappelle pas ? Ai-je souri. Tu me dois la vie, Lilly.

L'envol du Phénix [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant