L'envol du Phénix [TOME 2]

L. Apocalypse à StoryBrooke

Je fixe avec suspicion la robe que me présente Liz'. Mon sourcil gauche s'arque tandis que ma tête penche sur la droite. La blonde sourit de toutes ses dents et Scott derrière elle, retient avec difficulté un sourire moqueur.

- Ha oui... mais non, dis-je catégorique. Ça ne va pas être possible.

Mon amie baisse les bras, le visage sombre. Le seul garçon de la pièce éclate de rire devant la mine déconfite d'Anne-Lise.

- Je t'avais dit qu'elle ne voudrait pas.

- S'il te plait ! Me supplie la jeune fille. Juste pour aujourd'hui et après je t'autorise à la bruler.

- Non ! Je ne sortirais pas comme ça ! C'est hors de question.

- Pourquoi ? S'écrie-t-elle.

Je lui prends le vêtement des mains pour le lui coller sous son nez. Mais apparemment, même là elle ne voit pas ce qui cloche.

- Pour commencer, je ne porterais pas quelque chose de rose Barbie, peu importe ce que c'est. Et encore moins si le vêtement en question me fait ressembler à une prostituée.

- Tu dis n'importe quoi, soupire-t-elle.

- Ruby n'oserait pas porter ça! Ai-je rétorqué.

- Scott ! Un peu de soutient s'il te plait !

Le brun roule des yeux et observe la tenue avec attention. Ses sourcils se froncent comme s'il étudiait un Picasso. Ce qui pourrait être comparable à la robe en passant.

- En toute honnêteté, c'est un peu trop tape à l'œil à mon goût.

Je souris fièrement. Liza, elle, doit sans doute chercher un moyen douloureux pour faire payer Scott.

- Non mais Liz', tente-t-il de s'expliquer. C'est pas que c'est moche mais tu vois vraiment Stella porter ça ? Même toi je refuserais que tu la mettes.

Je hausse une fois de plus les sourcils. Si je m'attendais à ça... La blonde semble aussi surprise que moi. Elle pince ses lèvres colorées en framboise. Allez savoir qu'est-ce que c'est que cette couleur !

- Tu... ne voudrais pas que je la mette ?

- Non... enfin si... euh je veux dire non ! Quoique peut-être...

Je me rassois sur mon lit et les observe avec lassitude. Je devrais peut-être les pousser l'un vers l'autre ? Puis en fin de compte non. Je n'en n'ai pas envie. Je n'ai plus envie de rien de toute façon. Je me racle la gorge pour leur montrer la gêne présente dans cette conversation. La jeune fille rougit et retourne à son dressing dans une autre pièce.

- Merci, souffle mon meilleur ami.

- Pas de quoi.

- Comment tu te sens ?

- Bof, ça va.

- Est-ce que tu peux me faire des phrases de plus de trois mots ? S'irrite-t-il.

Je ne réponds pas et tourne mon regard vers la fenêtre. Il soupire et vient s'asseoir à côté de moi. Il reste quelques secondes sans rien dire.

- Tu ne trouves toujours pas c'est ça ?

Je secoue la tête négativement, les yeux plongés dans le vide. Il n'a pas le temps de me demander autre chose que Liza revient avec un nouvel ensemble.