Où l'on fait connaissance... - 1

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Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour cette nouvelle publication. La fic est très longue et je n'ai pas encore tout traduit, donc vos encouragements (votes, commentaires...) seront vraiment les bienvenus pour me garder motivée. Le rythme prévu est de 3 updates par semaine : lundi, mercredi et vendredi. J'espère arriver à tenir, savoir que vous êtes dans les starting-blocks pour lire la suite est vraiment ce qui m'aide à rester régulière. 

Cette fiction est la traduction de Written on the Heart par Who_la_hoop, que je publie bien sûr avec son autorisation. 

Si vous êtes nouveau, sachez que sur mon profil, il y a plein d'autres Drarry (tous terminés !) mais aussi du Dramione et des histoires originales. Certaines sont des traductions, d'autres sont écrites par moi, dans tous les cas, je mets tout mon cœur dans ces textes, alors si ça vous plaît, n'hésitez pas à le dire, c'est super important ! 

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Où l'on fait la connaissance de Blaise Zabini, roi des enfoirés

Dimanche 1er septembre, 10 :55 (Un an, quatre mois cinq heures, douze minutes et sept secondes depuis la Bataille de Poudlard)


Blaise Zabini entre dans le compartiment du Poudlard Express à une telle vitesse que Harry a à peine le temps de réaliser de qui il s'agit avant que cet enfoiré ne s'asseye quasiment sur ses genoux. 

— Décale-toi, tu veux bien, dit Zabini avec la voix de quelqu'un qui se sent lésé de découvrir qu'il est pratiquement assis sur les genoux de quelqu'un.

Harry trouve ça plutôt injuste. Ou du moins, c'est ce qu'il trouverait si ses neurones n'étaient pas toujours en train d'analyser le fait que Blaise Zabini s'est assis sur lui. Ce salopard semble composé de plomb et d'angles, plutôt que de chair et d'os. 

— Greg est parti chier et Merlin seul sait ce que Millicent est en train de foutre – taper une durite à Pansy, probablement – mais ils vont bientôt arriver, et les autres aussi, poursuit Zabini tout en glissant de la jambe de Harry. 

Il est toujours assis beaucoup trop près. 

— Qu'est-ce que tu fiches dans le noir, Potter ? ajoute-t-il en tirant sur la cordelette du store. 

— Je ne ferais pas ça, à ta place, Zabini, déclare Hermione d'une voix glaciale. 

Les premiers centimètres de la fenêtre sont surtout emplis de nez, qui se lèvent pour suivre le store et révéler des bouches – ouvertes, et glapissantes. C'est assourdissant, même à travers la vitre, et c'est suivi d'une vague d'applaudissements tonitruants. Les gens sur le quai sont si près du wagon que c'est à peine croyable qu'ils ne soient pas encore tombés sur la voie. Harry se retrouve à souhaiter, assez peu charitablement, qu'ils tombent effectivement, sauf que ça voudrait dire que le train ne partirait pas à l'heure, et au moins quand le Poudlard Express sera en mouvement, il n'y aura plus que lui, Ron et Hermione jusqu'à leur arrivée. 

Lui, Ron, Hermione et ce putain de Blaise Zabini, corrige-t-il dans sa tête. 

Zabini, dont le coude est quasiment dans le nez de Harry, émet un petit son de dégoût et referme élégamment le store avant de se rasseoir. 

Harry n'a pas le temps de se réjouir de ne plus avoir de coude dans le visage, parce que Zabini – qui semble avoir eu son diplôme de sans-gêne avec mention – se renfonce en arrière dans son siège et étend ses jambes, comme s'il se mettait à l'aise en prévision du voyage. 

Eh bien, Harry ne compte pas se laisser faire. Il va... il va... se décaler en grimaçant comme si le Serpentard était contagieux, et ce faisant, se cogne le coude dans la vitre, comme un abruti. 

— Aïe, dit-il, ce qui, évidemment, lui donne l'air beaucoup plus digne. 

Il jette un regard à Hermione, dans un appel à l'aide silencieux. Ron a l'air d'avoir été frappé de stupeur par la situation, donc c'est à elle de se débrouiller pour dire à Zabini de dégager. 

Le regard que lui renvoie Hermione lui donne l'impression de mesurer dix centimètres, mais elle carre les épaules, et s'assied droite comme un i. 

— Je suis désolée, mais qu'est-ce que tu fais là, au juste ? demande-t-elle de sa voix la plus passive-agressive – et la plus forte. 

À l'extérieur, les cris se sont calmés, mais les applaudissements continuent, et à travers la vitre, on entend parfois quelques couplets de « Il est notre sauveur », le dernier tube des Bizarr' Sisters, chantés avec davantage d'enthousiasme que de talent musical. 

Ron, qui jusque-là contemplait Zabini la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau, sursaute avec une telle violence quand Hermione parle qu'il manque tomber de son siège. Il tente héroïquement de faire passer ça pour quelque chose de voulu en faisant de grands étirements et en faisant rouler sa nuque contre ses épaules, comme s'il ne pouvait rester en place. Harry doit admettre que Hermione a eu un peu la même voix que Mrs Weasley quand ils sont en retard pour le dîner, et que ça doit être perturbant d'entendre la voix « spéciale remontrances » de sa mère sortir de la bouche de sa copine. 

— Je t'aime, Harry ! hurla une fille à l'extérieur, la voix éraillée d'avoir trop crié. 

Harry parvient à ne pas grimacer ; il a eu l'occasion de beaucoup s'y entraîner. Hermione fait sortir sa baguette de sa manche et la dirige vers la fenêtre avec un geste tout aussi expert, pour ramener dans leur compartiment un silence épais, presque tangible, avant de se tourner pour jeter un regard incrédule à Ron. 

— Quoi ? demande celui-ci d'une voix assez haut perchée avant de croiser les bras. 

Zabini s'éclaircit la gorge et Hermione et Ron se retournent tous les deux pour lui jeter un regard noir. Harry voudrait faire de même, mais c'est difficile de jeter des regards noirs à quelqu'un qui est assis juste à côté de vous et phagocyte votre espace personnel. S'il essayait, il se retrouverait probablement le nez dans la coupe afro de Zabini, dont pas un poil ne dépasse. 

— Est-ce que tu viens de dire que tu étais désolée, Hermione ? Je t'en prie, ne le sois pas, dit Zabini d'une voix joyeuse. 

Quand Harry lui jette finalement un regard de côté, il est en train de sourire à Hermione. Sauf qu'on dirait moins un sourire qu'un sortilège d'amour informulé – et Hermione commence à rougir, de façon tout sauf uniforme : des taches rosâtres remontent sur son cou et transforment ses oreilles en feux follets. 

Bien sûr, c'est peut-être juste l'incroyable culot de Zabini qui lui a coupé le sifflet, suppose Harry sans trop y croire, et il se demande si Zabini a remarqué que Ron commence à frémir. Il n'arrive pas à décider si ce serait une bonne ou une mauvaise chose que Ron lui allonge une droite – il est certain que Zabini le mérite, mais se lancer dans une bagarre à coups de poings avec un Serpentard avant même que le Poudlard Express parte serait un nouveau et triste record. 

Harry est à moitié déçu de voir Zabini se défaire de son sourire avec la rapidité d'un Cognard lancé à toute vitesse. 

— Eh, Pansy, on est là ! crie-t-il par la porte entrouverte du compartiment. 

Le voilà soudain entièrement concentré sur ce qu'il se passe dans le couloir, et sous son apparence détendue, on sent une tension sous-jacente. 

Tatoué sur mon cœur  - DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant