Jeux de mains, jeux de vilains - 1

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Désolée pour les délais de publication ces temps-ci. Après les fêtes de Noël, j'ai été malade et je commence tout juste à rattraper le retard que ça m'a fait prendre sur mon planning au boulot. 

Si vous avez participé à mon petit sondage il y a quelques chapitres de cela, au moment où j'ai consulté les résultats, hier, c'était le planning 2 qui l'emportait, 15 voix contre 13. Outre "Il pleure sur mon cœur", j'ai donc entamé la publication de "L'affaire de la licorne" dont vous pourrez trouver le premier chapitre sur mon mur. 

Bonne lecture ! ^^

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La potion ne marche pas. En tout cas, elle ne semble pas marcher. Harry pense que peut-être Malefoy était couvert de malédictions et que du coup le sortilège de pureté ne savait pas à laquelle s'attaquer en premier, mais il se dit qu'il vaut mieux ne pas émettre cette hypothèse à voix haute. Il risque de se retrouver à masser le crâne de Malefoy pour le reste de sa vie s'il ne fait pas gaffe. Le bon côté, c'est que la petite dose de maléfice qu'il a extraite de Malefoy ne semble pas s'être transférée à lui suite à son attitude inconsidérée. Son sexe ne se retrouve pas couvert de bubons, et il ne se met pas non plus à bander à chaque fois qu'il voit, au pif, Greg Goyle. Mais c'est le seul point positif que Harry arrive à trouver à la situation.

Il n'a pas envie de craquer sur Malefoy. Il a encore moins envie que Zabini sache qu'il craque sur Malefoy. La seule chose de pire que Zabini au courant qu'il craque sur Malefoy, ça serait si Malefoy était au courant.

Zabini sait qu'il craque sur Malefoy. Harry sait que ce n'est qu'une question de temps avant qu'il le lui dise. Il va d'abord jouer un peu avec Harry, comme un chat avec une souris, pour tirer le maximum de plaisir de la situation. Harry ne pense même pas que ce soit personnel – Zabini semble agir comme ça avec tous les Serpentard – mais ça n'améliore pas les choses pour autant.

Malefoy s'est remis à l'ignorer de nouveau, ce qui est une bonne chose, suppose Harry, même si c'est aussi extrêmement pénible. Malefoy devrait travailler sur la façon dont il ignore, pense Harry pendant le cours de Métamorphose du mardi tandis qu'il essaie de se concentrer sur son travail pendant que le regard de Malefoy fore des trous dans son dos. Quand on ignore quelqu'un, on devrait, eh bien, l'ignorer. Pas passer son temps à la fixer quand vous pensez que l'autre personne ne regarde pas. Est-ce que ça va être comme ça jusqu'à la fin de l'éternité ? Harry se le demande. Ils essaient une méthode pour se débarrasser du sort, c'est gênant et bizarre, ça échoue, et c'est encore plus gênant et bizarre qu'avant. Reprendre du début et recommencer. Sauf que maintenant, le cycle comprend aussi des phases de branlette furtive.

Et ça, c'est sans mentionner les conversations embarrassantes qu'ils passent leur temps à avoir. Ce que Malefoy a dit sur la Marque des Ténèbres continue à tourner dans la tête de Harry, ainsi que des souvenirs de son dos, de la courbe de sa nuque tandis qu'il demande à Harry s'il veut admirer son « impressionnante érection » d'une façon dont Harry n'arrive pas à être certain que c'était bien une blague.

Il essaie de ne pas se taper la tête sur son bureau de frustration. Cette année était censée être pour étudier, passer ses examens et pouvoir enfin devenir un Auror pour de bon. Se faire de nouveau des nœuds au cerveau à cause de Malefoy jusqu'à ce qu'il soit incapable de se concentrer sur quoi que ce soit d'autre n'était pas au programme.

***


Mais Harry découvre qu'il peut se concentrer sur d'autres choses le lendemain. Il peut se concentrer sur Blaise Zabini et à quel point cet enfoiré mérite de se prendre un déluge de calamités.

Il comprend que quelque chose s'est passé pendant le cours d'Études des Moldus dès qu'il les voit dans la Grande Salle pour le déjeuner. Il est assis avec Ron et Hermione après un cours de Défense particulièrement ardu. L'Auror Robards les a fait s'entraîner sur la défense pratique – mais il leur a interdit d'utiliser les sorts les plus évidents pour les encourager à improviser quand ils sont coincés. C'est la première fois que Harry s'est défendu en transformant une nuée de plumes en théière, et ensuite, il a changé le sol sous les pieds de Robard en crème anglaise. Dans l'ensemble, il trouve qu'il s'en est plutôt bien sorti. Cette matinée lui a presque donné de l'appétit, mais il s'arrête de mâcher, la bouche pleine d'un sandwich au fromage quand Pansy et Millicent rentrent dans la Grande Salle d'un pas décidé, en levant les yeux au ciel si fort que c'est un miracle que leurs globes oculaires restent en place.

Greg les suit avec un air satisfait et Zabini lui tape dans le dos en ricanant. Harry détourne le regard au moment où Malefoy entre juste derrière eux, la tête tournée vers Nott avec qui il parle à voix basse. Il n'essaie pas d'ignorer Malefoy, mais il n'a pas besoin d'essayer ; son corps semble déterminé à le faire pour lui. Il n'arrive pas à aller jusqu'à leur table, alors ce n'est que plus tard, après le dîner, qu'il apprend ce que Greg a fait – et comment ça semble avoir transformé Zabini en psychopathe.

Pansy est celle qui semble le plus outrée. Elle est si outrée, pour tout dire, que dès que Harry rentre dans la salle commune, elle l'appelle.

Potter sera d'accord avec moi sur le fait que c'est dégoûtant, dit-elle en fronçant son nez retroussé. Greg n'a pas plus de sens moral qu'un chat de gouttière, et tu ne vaux pas beaucoup mieux. Potter est peut-être un amoureux des Moldus, mais au moins il ne regarde pas de photos de Moldus nus en public.

— Non, probablement pas en public, répond Zabini d'une voix neutre.

Il croise les jambes et se renfonce dans son fauteuil.

— Mais en privé, je suis sûr que c'est un sacré pervers.

— Heu, quoi ? demande Harry.

Pansy est si outrée qu'elle semble oublier que Harry lui répugne et elle se décale pour lui faire de la place sur le canapé.

— On avait cours sur les trucs bizarres que les Moldus utilisent pour compenser leur manque de magie, dit Pansy alors qu'il s'assoit. Ils ont une sorte de... boîte, plus ou moins, à qui tu peux poser des questions et elle te fournit des images et des informations. On a été dans un café qui en était rempli. C'est relativement bien foutu, je suppose. Sauf que...

— Je m'en suis servi pour trouver des images d'une nana à poil avec des nichons magnifiques, dit Greg.

Il fit craquer les articulations de ses doigts avec un sourire narquois.

— Pansy fait juste la gueule parce qu'il y a des Moldues qui ont de plus belles loches qu'elle.

Le silence qui s'ensuit est dangereux.

— Tu as de très beaux seins, Pansy, se hâte de dire Zabini. N'écoute pas Greg.

Il jette rapidement un Protego alors que Pansy lui lance un sort qui, s'il l'avait atteint, lui aurait fait cracher des grenouilles.

— Je ne crois pas que le professeur Smith ait été impressionné par les nichons de cette meuf, cela dit, ajoute Greg. On s'est fait virer du café parce qu'on regardait des trucs cochons, et il m'a dit que si je recommençais, il me virerait de son cours jusqu'à la fin de l'année.

Il hausse les épaules, toujours avec le même sourire narquois.

— Mais j'ai d'autres options. Le monde des nichons ne m'est pas fermé juste parce qu'un Moldu l'a décidé.

— Berk ! C'est dégueulasse ! explose Pansy. Viens, Bullers, laissons ces pervers à leurs fantasmes. Ils ne verront jamais une vraie femme, à moins de faire un peu le ménage dans leurs cervelles, décrète-t-elle en partant.

Elle rejette ses cheveux en arrière en partant d'une démarche fière. Greg secoue la tête.

— Loches pas terribles. Mais jolies jambes, ajoute-t-il avec approbation une fois qu'elle est partie.

Tatoué sur mon cœur  - DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant