Zabini abandonne son perchoir inconfortable sur la malle, il s'étire, et pousse à moitié Harry hors de la pièce et jusque dans la salle de bain. La porte se referme derrière eux avec un claquement définitif.
— Cette histoire est vraiment en train de rendre Drago dingue, explique Zabini sur un ton parfaitement neutre. Je sais qu'il n'est pas ton ami, mais c'est le mien, d'accord ?
Il y a désormais une pointe métallique dans sa voix.
— La loyauté n'est pas la chasse gardée des Gryffondor, tu sais, même si ça t'arrange peut-être de le penser. Alors pourquoi est-ce que tu ne te désapes pas – pas d'inquiétude, je n'ai pas du tout envie de mater – et qu'on voie ce qu'il en est pour décider de la suite.
Il lui tourne le dos, appuyé d'une épaule au mur les bras croisés.
Harry réprime son envie instinctive de répondre à Zabini d'aller se faire foutre – ça rend Drago dingue ? Est-ce qu'il croit vraiment que c'est une grosse marrade pour Harry ? – et il retire sa robe et son pull. Il remonte ses manches et examine ses bras, le cœur au bord des lèvres.
Rien.
Il déboutonne sa chemise, et se regarde dans le miroir avant de l'enlever pour de bon. Il se tord le cou pour voir son dos dans le miroir.
Toujours rien.
Il remet sa chemise et enlève ses chaussures et ses chaussettes. Comme il ne voit rien sur le bas de ses jambes, il se débarrasse de son pantalon aussi.
Rien.
Se sentant ridicule, il baisse son boxer et se tortille pour examiner ses fesses. Elles ont une forme de fesses, mais à part ça la peau est vierge de toute écriture, tout comme celle de son sexe. C'est un certain soulagement – il n'a pas franchement envie que le nom de son âme sœur soit inscrit sur son zob – mais une petite graine de panique vient d'éclore dans son ventre et étend des centaines de petites racines gigotantes.
Il remonte son boxer et se regarde encore une fois sous toutes les coutures pour trouver... rien.
Il a dû la manquer. Elle doit être petite, discrète, un peu cachée. Il déglutit avec difficulté.
— Je la trouve pas, dit-il d'une toute petite voix.
— Quoi ? demande Zabini.
— Pour l'amour de Dieu, tu peux te tourner, dit Harry en passant la main sans délicatesse dans ses cheveux.
Peut-être que le tatouage est sur son crâne.
Zabini se retourne en fronçant le nez.
— Je ne suis pas franchement en train de réaliser mon plus grand rêve, dit-il en avisant le corps à moitié nu d'Harry avec répulsion.
— Moi non plus, je te signale, rétorque Harry.
Il croise les bras sur sa poitrine, sur la défensive. La panique s'est solidement implantée désormais et s'enroule tout autour de lui. Il n'est pas sûr de pouvoir supporter ça beaucoup plus longtemps.
— C'est déjà ça, murmure Zabini en marchant jusqu'à lui. Ce truc avec la Gazette était une blague, Potter, pour qu'on soit bien clair. Ma mère m'a appelé par Cheminette dans le bureau de la directrice pour me passer un savon et elle ne s'est arrêtée que quand j'ai accepté de donner une interview à Sorcière Hebdo pour parler de ma totale hétérosexualité, alors ne vas pas penser que je m'en suis sorti sans rien.
— Qu'est-ce que tu fais ? demande Harry.
La panique atteint des sommets inattendus quand Zabini commence à tirer sur sa chemise.
VOUS LISEZ
Tatoué sur mon cœur - Drarry
Fanfic\TERMINÉ/ Harry a un problème : il n'a pas d'âme sœur. Drago a un problème : il en a une. Et si ces deux problèmes avaient la même solution ? Au programme : Serpentards machiavéliques, cours de coiffure sur chat, restaurants gastronomiques moldu...