❦La Princesse de Sang-Mêlé❦ [FINI]

~Prologue

Lorsqu'on a le sentiment étrange que tout est trop parfait, c'est que généralement quelque chose risque de se passer. Quelque chose de trop mauvais.

C'est souvent parce que Destin en a marre des vies trop simple. Son trip à lui, c'est de faire des montagnes russes avec la vie des humains.

Enfin, plutôt des sorciers, en l'occurrence.

-"Eileen, viens mettre la table !"

-"J'arrive papa."

Mon nom est Eileen Rogue, j'ai bientôt 13 ans et je suis impatiente de retourner à Poudlard.

Ce qui est assez amusant, c'est que je suis à Gryffondor. Quelle ironie, sachant que mon père est à Serpentard et qu'il déteste les Gryffondor.

Enfin, presque tous les Gryffondor, Lily Evans était son amoureuse d'enfance avant qu'elle ne meure.

-"Eileen dépêche toi !"

-"Oui oui !"

Je sors de mon lit et me dirige vers vers la salle à manger. De la, en vérifiant que mon père ne me voit pas, je sors ma baguette et  mets la table en quelques secondes.

-"Eileen dépêche toi de-" il s'arrêta et soupira. "Tu sais que la magie est interdite en dehors de Poudlard n'est-ce pas ?"

-"Il me semble que j'en ai déjà entendu parler..."

-"Range ta baguette immédiatement ou je te la confisque." Je m'exécutais sur le champs et m'assit à ma place habituelle.

Il servit le repas et on mangea dans un silence de plomb, comme à tous les repas.

-"Je pars demain pour aller tout préparer à l'école." Dit-il en terminant son bol de soupe de citrouille. "Tu peux inviter Pansy si tu veux, vous irez ensemble faire votre rentrée."

La rentrée était dans deux jours, mais papa partait toujours avant. Alors à chaque veille de rentrée je retrouvais toute seule.

-"Je verrais." Je terminai mon repas et debarrassait mon assiette avant de remonter dans ma chambre.

Je soupirai et m'allongeait sur mon lit.

-"Accio feuille." Je récupérais une feuille blanche qui volait vers moi et je prit sa plume, avant de commencer à écrire.

Chère Pansy,
Ça te dit de venir dormir à la maison demain soir ? On l'aura rien que pour nous. Dit à tes parents qu'on ira ensemble à King's cross. Et embrasse-les de ma part.
Avec tendresse,
Eileen Rogue.

Autant être polie, au cas où ses parents lisaient cette lettre. Je la plia, l'enveloppa, et la donna à Léo, mon hibou, qui s'envola.

                           *****

-"Bisous papa, à demain !" Je l'embrassais sur le front et il commença à partir avant de se tourner vers moi et de me dévisager. "J'ai quelques chose sur le visage ?"

-"C'est fou comme tu as les yeux de ta mère."

-"En tout cas j'ai tes cheveux." Je  grimaçais et il eut un semblant de sourire triste avant de partir.

Au bout de quelques minutes, je sourit.

-"C'est bon tu peux venir !" Pansy arriva de derrière un mur, quatres sac à dos dans les mains.

-"Il en a mis du temps pour se casser, tu m'avais dit qu'il partait à dix heures, pas à onze ! Attendre une heure dehors c'est pas cool."

-"Ferme la et entre." Elle haussa un sourcil avant d'entrer et de déposer ses affaires. "T'as sérieusement besoin de tout ça ?"

-"Évidemment."

Elle s'assit sur le canapé et j'apportais deux tasses de thé avant de m'asseoir à mon tour.

-"Alors raconte avec Draco. Tu lui as parlé pendant ces vacances ?"

-"Pas du tout, il n'a pas répondu à mes lettres." Elle soupira. "Et toi ? Tu en as envoyé à tes amis de Gryffondor ?"

-"Non, on est pas proche à ce point. Je préfère t'écrire à toi." Je ris.

En réalité, j'avais essayé. J'avais pris une feuille et avait écrit Chère Hermione. Et puis c'était tout. Je ne savais absolument pas quoi mettre. Ma page restait complètement vierge. Alors j'avais fini par abandonner et je l'avais déchiré.

-"Encore heureuse, on se connait depuis 12 ans." Elle ricana. "Bon sinon, ton père, il t'as toujours pas parlé de tu sais qui ?"

-"De ma mère ?" Je serrais la tasse dans mes mains. C'était un sujet sensible, et il ne m'en parlait jamais. Je ne savais même pas son nom. Je n'avais pas de souvenirs, pas de visage. Rien.

-"On peut parler d'autre chose si tu préfères." Je sentais sa gêne dans ses mots et je souris.

-"Je veux bien."

Il y eut un silence.

-"Tu t'es coupé les cheveux non ?" Je pris ses mèches de cheveux entre mes doigts fins et les laissaient glisser et retomber près de ses oreilles.

-"Oui, tu aimes ?" Elle rit et prit aussi ses cheveux en les admirant.

-"J'adore, ça change !"

Et on papota, de nos vacances, elle en Grèce, moi chez moi, dans ma petite maison.
Lorsque minuit sonna, on se mit en pyjama et on alla se coucher, continuant de parler jusqu'à ce que nos paupières se fassent lourdes et qu'on s'endorme.

                             *****

-"Eileen dépêche on va être en retard ! Purée comme d'habitude !" Je sentis mes draps être tirés en arrière et j'ouvris les yeux, furieuse, avant que ses mots n'atteignent enfin mon petit cerveau.

Je me levais en panique. Mon réveil n'avait pas sonné ? Décidément, les objets moldus étaient vraiment nuls. Je pris mes affaires et m'habillais avant de descendre en vitesse rejoindre Pansy pour prendre le petit déjeuner.

-"On se magne le cul Pansy !" M'ecriais-je en remontant dans ma chambre tandis qu'elle buvait encore son lait.

Ma valise. Ou était ma valise ? Je commençais à paniquer quand mon amie ricana en bas.

-"Je l'ai mise près de la porte, remercie moi !"

-"Ferme la et dépêche toi de venir faire le lit avec moi." Je l'entendis ruminer et rit.

Une fois toutes nos affaires en place, on prit nos bagages et on sortit. Je pris mes clés et referma la porte.

-"T'es au courant que les clés ça sert à rien ?" Pansy haussa un sourcil.

-"Évidemment, papa utilise un système simple : dès que j'insère les clés, un mécanisme d'auto-protection s'enclenche." On entendit un cliquetis et une sorte de barrière se fit tout autour de la maison avant de devenir indivisible. Je souris, satisfaite, avant de commencer à courir.

-"On se dépêche Parkinson ! Le Poudlard Express n'attend pas !"

Elle rit et se mit à me suivre, ses quatres sacs en main.

-"On dirait une maman célibataire débordée !" Lui criai-je en me moquant.

-"Ferme la et cours, sale asthmatique !" Je lui montrai mon majeur tandis qu'elle riait.

Merde, c'était par où déjà, King's Cross ?