Les premiers mois à Poudlard

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- Où crois-tu aller comme ça Potter ?

Harry laissa échapper un soupir de nervosité. Il aurait du se douter que tôt ou tard sa meilleure amie le rattraperait. Il avait cependant espéré un peu de répit. Après tout il n'était que 8h47 du matin de leur deuxième journée de rentrée.

Lizzie Black était très forte. Mais après tout il n'aurait jamais du en douter.

Il se retourna, et fit face à une jeune fille très en colère. Ses cheveux noirs habituellement détachés et lui arrivant dans le milieu du dos étaient aujourd'hui relevés en un chignon strict, qui n'était pas sans lui rappeler celui du professeur McGonagall. Ses yeux mauves amethyste lançaient des éclairs, et Harry se surprit à souhaiter que sa mort soit rapide et sans douleur.

- Oh salut Liz ça va ? demanda-t-il d'une petite voix toute faible, fixant le sol qui apparemment avait l'air fascinant. Il sentit, plus qu'il ne vit, la jeune fille se rapprocher de lui.

- Ne joue pas à ce petit jeu avec moi Potter, dit-elle lentement. Je ne sais pas à quel jeu tu joue à nous ignorer de cette façon Neville et moi, mais à moins que tu n'ais une excellente explication, ça va cesser tout de suite !

Harry releva lentement les yeux, et croisant le regard de son amie, celle-ci s'adoucit. Voyant qu'il ne parlait toujours pas, elle reprit la parole.

- Qu'est ce qui se passe Harry ? dit-elle d'une voix beaucoup plus douce parce que oui, de temps en temps elle était capable de ne pas crier et s'énerver. C'est à cause de la réaction de tes parents ?

Harry laissa échapper un petit rire amer. A vrai dire, la beuglante de ses parents, il l'avait attendu avec anxiété, il était surpris que ce n'ait pas été pire. Les connaissant, ils auraient pu exiger une autre répartition, ou carrément le renier. Non, ils s'étaient juste contentés de l'humilier en face de toute l'école, et de révéler à la face du monde à quel point ils se souciaient peu de leur fils aîné. Rien de bien grave.

Tout ça sous l'œil narquois de Hugo, qui lui avait eu droit aux félicitations et à la fierté de Lily et James Potter.

- Tes parents sont des idiots, reprit-elle, et tôt ou tard ils finiront bien par voir que tu vaux dix mille fois plus que ton crétin de frère.

- Ce n'est pas grave pour toi que je sois à Serpentard ? demanda-t-il avec tristesse. Il avait prononcé le dernier mot comme si c'était une maladie.

- C'est pour ça que tu réagis comme ça ! S'exclama Lizzie soulagée de comprendre de quoi il en retournait. Mais tu sais bien que je n'ai pas ces stupides préjugés, après tout, je suis intelligente moi ! Regarde ma tante Andromeda et mon oncle Ted, ils étaient tout les deux à Serpentard et ce sont de formidables sorciers, très gentils et hors de toutes ces idioties sur les sangs-purs. Ce n'est pas parce qu'il y a eu quelques sorciers maléfiques dans cette maison que tout les Serpentards sont maléfiques ! Je pensais que tu étais assez intelligent pour savoir ça !

Harry eut un petit rire, et Lizzie le rejoignit. Voyant qu'il allait mieux, elle passa son bras autour de ses épaules, et tout les deux se rendirent à leur premier cours commun, Botanique avec le professeur Chourave.

- Tu comptais m'éviter encore longtemps comme ça ? Le taquina-t-elle.

- Désolé, marmonna Harry, toujours embarrassé par son attitude de ces derniers jours. Il aurait du s'en douter que ses amis ne le laisseraient pas tomber si facilement. Tu sais si Neville...commença-t-il avec hésitation.

- Neville s'en fout également que tu sois à Serpentard, il est juste déçu comme moi que nous soyons tous les trois séparés. Mais je dois avouer que je préfère ma maison à la sienne. Tu imagines, te retrouver avec ton frère, dit-elle avec une fausse expression d'horreur sur le visage. J'en tremble d'avance !

La vengeance du coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant