La vengeance du coeur

Maudit elfe

Alors Harry tu as passé de bonnes vacances ? demanda d'un ton si innocent la petite Jenny, à qui on aurait donné le bon dieu sans confession, avec ses deux nattes, sa sucette dans la bouche, ses lèvres rouges et ses yeux pétillants.

Hum, est-ce que j'ai passé de bonnes vacances ? Pas vraiment non, quoi que cela aurait pu être pire.

- Bof c'était assez mouvementé, répondit-il avec une nonchalance désinvolte, et sans se presser il lui raconta ses relations quelque peu tendues avec ses parents. Etant donné que Jenny et Lucas n'étaient pas là en première année, ils n'avaient pas assisté aux beuglantes et autres. Et sans surprise les deux premières années furent effarés d'apprendre le traitement que devraient suffire leur ami.

- Comment osent-ils dire que Himitsu est maléfique ? s'indigna Jenny, sur qui le serpent s'était lové. Baissant les yeux vers le petit serpent noir et bleuté elle entreprit de le caresser, et Harry aurait juré que son animal de compagnie serait en train de ronronner s'il avait pu. Il ne put s'empêcher de sourire. Il s'était très vite attaché à Tsu, son petit surnom, en grande partie parce que c'était très agréable de pouvoir lui parler. Le petit serpent était très taquin, et encore assez jeune. Tout ce qu'il voyait à Poudlard l'émerveillait, et Harry s'amusait beaucoup à écouter ses aventures dans l'immense château.

- Bon et quand est-ce qu'on se remet à s'entraîner ? demanda Lucas, levant les yeux des jambes de sa meilleure amie où se trouvait Tsu. J'ai l'impression de m'être rouillé pendant les vacances à ne pas pouvoir pratiquer de la magie. J'ai peur de tout avoir oublié.

- Tu n'as pas fait de magie pendant les vacances ? intervint Blaise avec stupéfaction. Mais pourquoi ?

- Parce que c'est interdit, s'exclama le gryffondor. Pourquoi vous en faîtes vous ?

- Ce n'est interdit que pour les enfants venant de familles moldus, expliqua Daphné, plongée dans une partie d'échecs avec Blaise. Pour ne pas que des moldus découvrent l'existence du monde sorcier et éviter des incidents, disons, diplomatiques.

- Mais c'est injuste, s'exclama Jenny. Mais si ça peut te rassurer, ajouta-t-elle en tournant la tête vers son meilleur ami, moi non plus je n'ai pas fait de magie pendant les vacances parce que ma mère me l'a interdit. Il y avait de la famille de mon père chez nous pour les fêtes et ils ne savent pas que maman et moi sommes des sorcières alors j'ai du cacher toutes mes affaires au grenier ainsi que ma baguette. Qu'est ce que je me suis ennuyée !

- Crois-moi ça ne peut pas être pire que nos propres vacances, s'exclama avec fatalisme Neville de derrière son exemplaire de la gazette du sorcier qu'il avait sans vergogne chipé à Draco. Mais sérieusement quand est-ce qu'on s'y remet ? ajouta-t-il en se tournant vers Harry. Je sais que sans Liz ça va être pénible, mais elle ne voudrait pas qu'on végète en attendant qu'elle revienne parmi nous, dit-il avec plus de douceur, et beaucoup hochèrent la tête à ces propos. Tous sans exception avaient la tête tournée vers Harry, et celui-ci ressentit une fois de plus l'impression qu'il était la tête pensante de leur groupe. Cela n'était pas désagréable comme sentiment, juste profondément surprenant quand on pensait à la manière dont le traitait sa famille et le reste du monde en règle générale.

- On se réunit en fin de semaine ok ? proposa-t-il. Vendredi soir.

- Je peux pas j'ai une retenue avec Lockhlart vendredi soir, répondit Jenny avec dépit.

- Encore ? s'exclama avec surprise Tracey. Mais qu'est ce que tu as fait cette fois-ci ?

- Je me suis endormi pendant qu'il faisait jouer à la belette et au frère de Liz une des scènes de son livre promenade avec les loups-garous. Et quand il m'a réveillé et qu'il m'a demandé comment ça se faisait que je dormais, je lui ai dit que de toute façon je n'avais rien de mieux à faire étant donné que j'avais deux yeux, que je savais très bien lire et que si un jour je me retrouvais sans aucune vie sociale et avec un profond désir de m'ennuyer je prendrais un de ses livre et je le lirai », répondit-elle avec nonchalance, continuant de caresser avec affection Tsu sur ses chambres. Et c'est dans une atmosphère ponctuée par des éclats de rire et de bonne humeur que Harry et ses amis effectuèrent leur retour à Poudlard.