La vengeance du coeur

Sauver par Rogue

Que me veux ce crétin de professeur ? Est-ce qu'il ne voit pas que je suis en nage, recouvert de poussière et que peut-être je ne suis pas au mieux de ma forme ? Et attends minute papillon qu'est ce qu'il veut dire par 'j'ai un sort à performer ?'.

- Qu'est ce que vous me voulez ? cria Harry d'une voix dure, se retournant vers son professeur abhorré. Celui-ci pointait sa baguette dans sa direction. Et où sont Jenny et Lucas ? demanda-t-il en regardant tout autour de lui comme s'il espérait voir ces deux amis.

- Du calme Potter, répondit Lockhlart, ses yeux animés d'une lueur froide et cruelle, en complète contradiction avec le faux sourire placardé sur ses lèvres. Vos amis sont à l'infirmerie en ce moment même. Je les ai surpris sur le chemin, c'est comme ça que j'ai appris que vous étiez encore dans la chambre des secrets, à combattre la personne qui avait attaqué tous ces élèves, un certain Tom à ce que j'ai compris. Et comme un bon professeur de défense contre les forces du mal que je suis, il redressa le torse en prononçant ces mots, je suis venu à votre rescousse. Mais il pointa sa baguette un peu plus fixement sur Harry et la lueur mauvaise qui animait ses yeux ne rassurait pas notre héros.

- Qu'est ce que vous me voulez ? répéta Harry d'une voix plus forte. Vous devriez être heureux, l'héritier de Serpentard est hors d'état de nuire désormais !

- Exactement jeune Potter, mais voyez-vous je n'ai pas l'intention de vous laisser retirer toute gloire résultant de cet exploit, expliqua Lockhlart de la même voix que celle qu'on utilise pour raisonner un enfant qui fait un caprice. Croyez-le ou non la réalité est tout autre que ce que l'on peut lire dans mes livres. Je n'ai jamais vraiment accompli tous ces exploits. Le seul sortilège que je maîtrise complètement est le sortilège d'oubliettes, très pratique pour m'approprier les actes des autres, moins fortunés que moi en ce qui concerne leur aspect physique. Qui voudrait entendre parler d'un sorcier qui a combattu un vampire mais qui est affublé d'un faciès absolument horrible, ou d'une sorcière ayant la beauté d'une gargouille qui aurait sauvé des enfants d'un vampire ? Personne n'est ce pas. Tout ça pour vous dire que j'ai l'intention de m'approprier vos actions de ce soir, mais rassurez-vous, vous ne sentirez rien, ajouta-t-il avec un petit sourire maléfique à l'encontre d'Harry qui avait envie de vomir. Littéralement. D'abord son frère qui lui volait ses faits d'armes, et maintenant ce blondinet incapable et impuissant ? Hors de question. Harry, malgré l'épuisement à la fois magique et physique, leva sa baguette en direction de son professeur qui ricana.

- Stupéfix, cria Lockhlart en direction d'Harry qui réussit de justesse à l'esquiver avec un protego suffisamment puissant pour durer quelques instants. Mais il se sentait faiblir. Heureusement pour lui, quelqu'un interrompit cette charmante petite scène.

- Mais qu'est ce qui se passe ici ? Gilderoy, Harry ? cria une femme, qui avait l'air passablement énervée. Relâchant son attention, Harry constata que son professeur de Métamorphoses était là, ainsi que son propre directeur de maison qui fixait Lockhlart d'un air meurtrier. Soudain, Harry sentit une présence dans son crâne, comme si quelqu'un essayait d'entrer de force dans son âme. Ce n'était pas douloureux à proprement parler, mais passablement inconfortable. Cela ne dura que quelques secondes.

- Minerva je suis tellement heureux de vous voir. Je viens de trouver le jeune Harry à l'extérieur de la chambre des secrets, débita à toute vitesse le blondinet qui semblait un tantinet nerveux. Je suis heureux de vous dire que j'ai neutralisé le monstre qui habitait cette chambre, mais alors que j'en sortais j'ai vu le jeune Harry ici présent, et j'ai la malheureuse impression qu'il avait l'intention de m'attaquer et me neutraliser afin de pouvoir clamer être celui qui avait sauvé Mlle Derwent. Ce n'est pas une surprise quand l'on connaît son passé en la matière, l'incident avec le troll nous a déjà prouvé son caractère menteur et malhonnête, ajouta-t-il d'un ton de conspirateur et Harry eut envie de l'étrangler. A mains nues.