15| « Que la guerre commence »

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Chapitre 15


wesley

Elle m'avait manqué, sa couleur, sa chaleur, sa vitesse lors de nos balades, son rugissement, putain.

Je l'aime ma voiture.

Dépasser les vitesses pour me laisser emporter dans une vagues de sensations époustouflantes, c'est l'équivalent d'une partie de jambe en l'air. Pour moi.

De retour en ville, je diminue ma vitesse, il m'a fallu une bonne heure pour me changer les idées. La nuit était tombé depuis des heures, et un sommeil commençait à me prendre, donc pour me réveiller je décide de fumer.

Arrêté à un feu rouge, mon regard se stabilise sur le fessier recouvert d'un jogging ample gris, chaussée d'une paire de basket noir et vêtue d'un simple t-shirt de la même couleur, je reconnais Kimberly marcher d'un pas léger sur le trottoir.

Je reviens sur terre en remarquant que le feu passe au vert, alors je décide de la suivre en tournant à ma droite. Ma voiture la suit lentement durant un instant, elle ne me remarque pas, trop concentrée sur l'écran de son portable. Elle semblait perdue, son expression confus le montrait grandement.

— Besoin d'aide ?

Je demande un sourire aux lèvres après avoir baissé la vitre de ma portière. Toujours en roulant à sa hauteur, elle lève ses couleurs hazel sur moi avant de les descendre à mes lèvres où un joint était coincé.

Vraiment ? Elle est jolie, j'ai du mal à croire qu'elle était dans ma classe depuis la seconde, je l'aurai déjà remarqué sinon.

Kimberly — Non.

Elle resserre la lanière de son petit sac à main sur son épaule comme angoissée avant de presser son pas que je devance aisément au volant.

— Tu as l'air perdu, je me trompe ?

Silence de sa part donc j'ai raison.

— Monte, je peux te déposer.

J'aperçois son regard au coin qu'elle me lance discrètement.

Kimberly — Non...merci.

— Comme tu veux, ça me dérangerait pas qu'tu te fasses kidnapper par un trafiquant d'organe à 23h.

Ma vitre se referme et alors que j'allais accélérer, sa voix se fait de nouveau entendre.

Kimberly — Bon...d'accord je veux bien.

Elle n'a pas le choix. Un sourire vainqueur dessine mes lèvres pendant que je la vois contourner ma voiture. Kimberly pose ses fesses sur le siège à mes côtés et son parfum se propage dans tout le véhicule.

Le volume de ses boucles englobe son visage, elle récupère sa ceinture qu'elle insère en silence.

— Tu faisais quoi à cette heure dehors ?

Mon ton brise le silence où elle était concentrée à insérer sa ceinture.

Kimberly — Hein ? Euh...je rentrais chez moi.

[II]ᴛᴇʟ ᴘᴇ̀ʀᴇ,ᴛᴇʟ ғɪʟs.™Où les histoires vivent. Découvrez maintenant