Chapitre 21: L'affaire Mac Gowan

42 2 0
                                    

Hello tous le monde, nouvelle partie de "Past". Je vous souhaite une bonne lecture !

J'avais ramené les Doyle chez eux et Asher au commissariat. J'étais restée lors de la reconnaissance : Mme Doyle s'était effondrée de tristesse dans la salle d'autopsie. Rien de bien étonnant pour une mère qui vient de perdre de sa fille. Après avoir fait tous ça, j'avais décidé de faire un saut à la bibliothèque pour faire des recherches sur le mot "Superbia". J'entrai à l'intérieur du bâtiment. Il n'y avait quasiment personne, je crois que l'arrestation de M.Hammer avait un peu secoué le village. Il faut dire que si on apprend qu'un pédophile tient la bibliothèque où on a l'habitude d'emmener ses enfants, c'est sûr que ça refroidit direct. Je m'approchais du comptoir.

- Il y a quelqu'un ? demandais-je en me penchant un peu.

Un homme se releva vivement et se cogna sur une étagère au même moment. Il laissa échapper un petit "aïe".

- Est-ce que ça va ?

- Heu..oui, sourit-il, désolé, je m'appelle George Deakin, je remplace M.Hammer comment puis-je vous aider ?

J'imagine que M.Hammer a dû être relevé de ces fonctions. George affichait un sourire radieux et accueillant.

- Heu, oui, j'aimerais savoir si vous saviez ce que ce mot voulait dire, lâchais-je en faisant glisser un petit bout de papier.

Georges prit le papier entre ces mains, le lut rapidement puis me le redonna en secouant la tête.

- Je n'en vraiment pas la moindre idée, mais je peux juste vous dire que c'est du latin !

- Et est-ce que vous avez de bouquins du style dictionnaire en latin ? m'exaspérais-je.

- Non, je suis désolé, s'excusa-t-il, mais vous pouvez toujours aller vous renseigner sur les ordis là-haut !

Il désigna le fond de la salle. Je le remerciais et allai m'installer sur l'une des chaises. Chercher ce mot dans un lieu public est bien trop risqué, je le ferais chez moi, c'est plus sûr. Mais il ne fallait pas paraître étrange. Je tapais machinalement quelques mots au hasard, mais soudain une idée me traversa l'esprit. Je tapais "affaire Mac Gowan 1999" dans la barre de recherche. Une centaine d'articles s'affichèrent sur l'écran. Je faisais défiler les onglets machinalement.

- Vous cherchez des infos sur l'affaire Mac Gowan ?

Je sursautais. Georges se tenait derrière moi une pile de livres à la main.

- Vous ne connaissez pas le respect de la vie privé ! marmonnai-je.

- Excusez-moi, c'est juste que je suis passionné par cette affaire ! s'écria-t-il.

Tiens voilà quelque chose d'intéressant...

- Vous acceptez de m'en dire plus ? demandais-je, je m'intéresse à cette affaire pour un truc.

Le bibliothécaire posa sa pile sur une table, tira une chaise puis s'assit dessus.

- Tutoyez-moi hein, lança-t-il, bon, dans la nuit du 17 au 18 avril 1999, un homme du nom de Fergus Mac Corthy s'introduit chez Abigail et Gordon Mac Gowan. Cet homme était vraiment psychopathe, il ne voulait même pas cacher son meurtre vu qu'il les a massacrées à la tronçonneuse et vous imaginez ce n'est pas très discret. Enfin bon bref quand les policiers sont arrivés, ils ont trouvé les corps de Gordon et Abigail, mais pas celui de leur fille Eléonore. Ils ont cru qu'elle était morte, mais il n'y avait aucun corps et aucune trace de sang sur la scène de crime. Et au final, ils l'ont retrouvé trois jours plus tard dans la forêt, quelques heures avant d'arrêter Fergus. D'ailleurs, il est mort il n'y a pas longtemps...

Malgré le fait que je connaissais chaque détail de cette histoire, je ne pus m'empêcher de sentir un malaise. Tout mon corps se contractait et un frisson traversait ma colonne vertébrale.

- Et la petite ?

- La fillette est partie dans une autre ville, lança-t-il en haussant les épaules, c'est normal en même temps, mais si vous voulez plus d'infos, mère de Gordon Mac Gowan habite encore à Braemar !

Je me levais d'un bon. Georges fit un léger bond en arrière.

- J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ? s'étonna-t-il.

- Non, je dois juste y aller ! Merci encore !

Je sortis en trombe de la bibliothèque. Il fallait que je retourne vite chez moi pour chercher le mot. En allumant la radio, j'entendis Asher faire une conférence de presse sur la découverte du cadavre de la petite Olivia. Je soupirais, je sens que cette affaire va être beaucoup médiatisé. La presse va nous avoir à l'oeil et nous n'avions pas intérêt à faire un faux pas...

Fin du chapitre. A la semaine prochaine.

PastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant