Past

Chapitre 42: Le pensionnat de Lakewood

Hello la populace ! Nouvelle partie de "Past". Je vous souhaite une bonne lecture !

Nous suivîmes le petit sentier de terre. Il traversait une herbe verte et il avait été délimité par de gros galets gris. De vielles structures en ferrailles étaient implantées dans le jardin. Au loin, nous pouvions apercevoir un petit potager où une none était en train de collecter les légumes. Le domaine était entouré par la forêt. Les arbres avaient une allure menaçante, tout était calme, l'atmosphère de cet endroit me procurait un sentiment étrange. Il n'était pas positif mais négatif. Aucun enfant ne jouait dehors, en même temps les nuages nous menaçaient d'une pluie battante. Nous arrivâmes à l'entrée du pensionnat. Je poussais la lourde porte pour laisser entrer Georges. A l'intérieur s'était une autre histoire : des enfants en bas âge couraient et jouaient dans la grande entrée. De temps en temps, une none venait les sermonner quand ils criaient trop fort. Pleins de salles étaient remplis à craquer d'enfants. Des nones leur faisaient classe dans un silence de pierre. Au milieu de l'entrée, se tenait une statue de la vierge Marie drapée d'un voile en marbre. Le pensionnat devait être très ancien, l'architecture devait au moins dater de la Renaissance. Georges était très silencieux. Je le voyais balader son regard sur chaque recoin de cette entrée, il était très observateur. Un bonne-sœur s'approcha de nous. Elle portait la traditionnelle longue robe noire et ses cheveux étaient couvert par un voile noir et blanc. Elle semblait plus jeune que moi.

- Bienvenue au pensionnat de Lakewood, nous sourit-elle, êtes-vous venus adopter ?

Georges me lança un regard confus.

- Nous ne sommes pas un couple, lançais-je en sortant mon badge, lieutenant Mac Gowan, nous devons voir la directrice de ce pensionnat pour avoir des explications sur un document.

La jeune none semblait prise au dépourvu. Elle nous demanda de la suivre. Nous marchâmes à travers les couloirs du pensionnat qui étaient beaucoup plus silencieux. Nous nous arrêtâmes devant une porte en bois. Une pancarte métallique était accrochée sur le bois, un nom y était gravé : Mère Thérèse. La none toqua à la porte puis l'ouvrit. Une vielle dame était assise devant un bureau. Elle était habillée exactement pareil que la jeune none, à la seule différence que son couvre-chef était beaucoup plus grand.

- Mère supérieure deux policiers veulent s'entretenir avec vous, bredouilla-t-elle.

- Je suis juste bibliothécaire, lança Georges.

- Bien soeur Christine tu peux nous laisser, dit-elle doucement.

Soeur Christine hocha la tête avant de sortir. Nous nous assîmes sur les deux chaises en fer qui étaient devant son bureau. Je sortis le papier de mon sac.

- Je suis lieutenant de la police de Braemar et j'aurais besoin de plus de précision sur ce document pour une enquête, commençais-je en le faisant glisser sur le bureau.

La mère supérieure le prit dans ses mains, le détailla rapidement avant de le reposer.

-Ce genre de document est confidentiel, répondit-elle, je ne peux vous apporter aucune information...

- S'il vous plaît, on en a vraiment besoin, supplia Georges.

- Je ne peux pas vous aider, j'en suis désolée...

Mes mains se crispèrent, il fallait que je joue notre dernière carte.

- Mon nom est Eléonore Mac Gowan, je suis la petite-fille de Dorothy Mac Gowan. Ma grand-mère a été assassinée il y a quelques jours et j'ai besoin de retrouver la personne qui a fait ça. Mon seul indice est ce putain de bout papier alors s'il vous plaît pouvez-vous me dire ce que c'est !

La mère supérieure soupira visiblement agacée.

- Ce papier est acte de naissance qu'on délivre à chaque femme qui vienne accoucher ici, expliqua-t-elle, on garde aussi un exemplaire de ce document si les enfants veulent retrouver leurs mères...

J'avais donc raison, ma grand-mère n'était pas née ici, mais elle avait accouché. Mais cela avait encore moins de sens: Grand-ma avait élevé mon père.

- Avez-vous le dossier de l'enfant que Madame Mac Gowan a mis au monde ? demanda Georges.

- Étant donné que les deux concernés et que le lieutenant est de la famille...

Elle ne finit pas sa phrase. Elle ouvrit l'un de ses tiroirs, fouilla frénétiquement dans les dossiers pour en sortir un. Je tombais des nus en lisant le nom qui était écrit sur la couverture : Fergus Mac Corthy.

- Attendez... Attendez... Grand-ma est la mère du meurtrier de mes parents ?

- Désolée que vous l'appreniez ainsi, votre grand-mère avait tenu à ce que cela reste entre elle et nous...

- Vous savez comment elle est tombée enceinte ? questionna à nouveau Georges.

La mère supérieure fit non de la tête.

- Nous n'en avons jamais parlé, répondit-elle.

Je me laissais tomber sur ma chaise. Ma grand-mère était la mère du meurtrier de mes parents... Mais une grande question restait suspendue au bout de mes lèvres : comment ma grand-mère était-elle tombée enceinte d'Archie Mac Corthy ?

Fin du chapitre. A la semaine prochaine !