Past

Chapitre 56: Ils émergent

Hello la populace ! Nouvelle partie de "Past". Je vous souhaite une bonne lecture !

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Il faisait froid, terriblement froid. Mon pyjama était troué par endroits, mes cheveux noirs étaient en bataille et mes pieds nus étaient noircis par la terre mouillée de la forêt. Mes muscles étaient engourdis à force de ne pas marcher. Je tentais de bouger une de mes jambes, mais la longue chaîne en métal qui me retenait, se resserra autour de ma cheville. Je retins un petit cri de douleur : à force de me débattre, le métal m'avait blessé la peau et la blessure commençait à saigner. Il faisait très sombre dans la cabane : un simple lit en bois était posé contre l'un des murs et une table en ferraille était installé juste à côté, sur laquelle étaient posés une multitude d'instruments chirurgicaux. C'étaient les seuls meubles présents dans la petite cabane. Soudain des bruits de pas se firent entendre. Je me recroquevillais sur moi-même en cachant ma tête entre mes genoux. J'entendis la clef déverrouillée la porte puis l'ouvrir. Je me concentrais pour ralentir ma respiration malgré mon angoisse grandissante. Les pas se rapprochèrent de plus en plus de moi jusqu'à s'arrêter.

- Relève la tête. . .

Je relevais lentement la tête vers lui. Il s'agenouilla devant moi puis saisit mon visage entre ses mains.

- Tu es sale et maigre, maugréa-t-il en me lâchant.

Il sortit une clef de sa poche et l'introduit dans le cadenas qui retenait ma chaîne accrochée au mur en bois. 

- Lève-toi et si tu tentes quoique se soit, je te tuerai est-ce clair ?

Je hochais silencieusement la tête. L'homme tira sur la chaîne pour me traîner dehors. Il marchait en tête. J'avais dus mal à le suivre à cause de mes muscles qui étaient restés inactifs trop longtemps. Le sol était mouillé, les épines de sapin me piquaient la plante des pieds, l'air était froid et sec. Nous descendîmes des hauteurs pendant un petit moment.

- Marche plus vite ! ordonna-t-il.

J'essayais d'accélérer le pas tant bien que mal. Plus nous marchions, plus j'entendais le bruit d'une cascade. L'homme se faufila entre deux buissons et nous arrivâmes devant un cours d'eau. Une mini cascade faisait beaucoup de bruit et je pouvais apercevoir des petits poissons qui nageaient dans l'eau claire. Il s'arrêta au bord.

-Enlève tes vêtements et va dans l'eau ! clama-t-il d'un ton sec.

J'exécutais ses ordres sans trop me poser de question. Je mis un pied dans l'eau fraîche : il était glacé. L'homme commençait à perdre patience. Je me dépêchais d'immerger mon corps entier dans l'eau de la rivière. Je grelottais de froid. L'homme s'assit sur l'herbe, il tenait fermement la chaîne.

- Grouille-toi, on n'a pas tous notre temps. . .        

°°°

J'ouvris les yeux brutalement : mon estomac était envahi par des nausées insoutenables. Le Dr Prescott me dévisageait. Je me levais précipitamment et me précipitais vers les toilettes. Je vomis violemment dans la cuvette. Le Dr Prescott était venue me rejoindre. 

- Vous n'avez pas l'air dans votre assiette, dit-elle en tapotant mon dos, on va arrêter la séance et on reprendra à notre prochain rendez-vous. . .

Les souvenirs étaient peut-être trop violents pour mon mental et c'était le physique qui réagissait. J'essuyais lentement ma bouche : cela faisait deux trois jours que j'étais malade et nauséeuse. Le Dr Prescott me raccompagna jusqu'à la porte. J'expirais et inspirais lentement histoire de me calmer. Le procureur avait accepté ma demande de visite pour Asher du coup, je devais lui rendre visite demain après-midi. J'étais terriblement nerveuse parce que je ne savais pas du tout quoi lui dire, mais j'étais sûre d'une chose : il fallait le convaincre d'avouer notre parti de jambe en l'air dans la cabane et il me resterait plus qu'à confirmer son alibi. Tout était simple, normalement. . .

Fin du chapitre. A la semaine prochaine !