Hello la populace ! Nouvelle partie de "Past" et je vous souhaite une bonne lecture !
J'étais assise en face de mon bureau. Je triturais nerveusement mes doigts. J'avais voulu faire un peu de rangement dans mes papiers, mais rien n'y faisait, je n'arrivais à me déstressée. La photo d'Asher était affichée sur le grand tableau en verre. Tout le monde était silencieux : Grace pianotait quelques trucs sur son ordi et James examinait des papiers. Je fulminais intérieurement contre lui : tout était de sa faute, s'il n'avait pas eut la "brillante" idée de fouiller dans les papiers des légistes, on n'en serait pas là et j'aurais pu continuer mon enquête au lieu d'essayer de sortir Asher de là ! On aurait déjà pu sauver Sonia si ce connard de James n'avait pas foutu la merde ! Soudain, la porte du commissariat s'ouvrit. William entra avec un gamin dans les bras. Il s'avança vers moi.
- Alors pas trop stressé ? demanda-t-il en tirant une chaise vers mon bureau.
- Pourquoi je devais être stressée ? répliquais-je.
- Je ne sais pas, c'est quand même ton meilleur ami d'enfance de ce que j'ai compris, dit-il.
L'enfant s'agitait sur ses genoux. Je le regardais étrangement. William suivit mon regard.
- C'est mon fils Arthur, présenta-t-il, la nounou est malade. . .
- C'est elle la super policière ? demanda Arthur.
William ria nerveusement. Au final, ce gamin me plaît. Je sortis de mes dossiers quelques lettres que j'avais trouvé dans la boîte en carton qu'Amelia Mac Corthy avait laissé à l'homme. J'avais fouillé très brièvement et j'avais rassemblé les lettres de menaces qu'on lui avait envoyées quand elle habitait à Braemar.
- Tu as déjà eu des plaintes par rapports à ses lettres ? questionnai-je.
William les prit en main puis commença à les lire en diagonal.
- Ouais, c'était la femme de Mac Corthy qui était venue pour se plaindre pour ces lettres de menaces. . .
- Et tu n'as rien fait ?
- Je pouvais rien faire et puis de toute façon elle a déménagé quelques temps après. . .
Je grommelais. Comment un policier peut laisser passer ce genre de truc ? Comment une femme qui reçoit des menaces de mort n'a pas eut une seule aide de la part des policiers ? J'étais vraiment dépitée par le fonctionnement de ce commissariat, sous prétexte qu'elle était la femme d'un meurtrier, elle n'avait pas eut le droit à une protection, à une écoute. . . Soudain, la porte de la salle d'interrogatoire s'ouvrit avec fracas. Le procureur sortit, visiblement énervé pour venir me serrer la main.
- Lieutenant Mac Gowan, j'espère que vous arriverez à le faire parler, maugréa-t-il en lâchant ma main.
- Il ne parle pas ?
Le procureur fit non de la tête et m'invita à rentrer. Asher était assis face à une grande table, les mains menottés. Son visage était marqué par la fabrique, ses yeux étaient rouges et cernés par la fatigue. Les heures d'interrogatoire semblaient avoir été lourdes pour lui. Je soupirais, retenant une boule qui se nouait dans ma gorge. Le procureur déverrouilla la porte de la salle.
- Je vous laisse vingt minutes lieutenant Mac Gowan, dit-il, il a une autre visite après. . .
Je hochais la tête avant de rentrer. La porte claqua violemment derrière moi. Asher tourna la tête vers moi : un grand sourire éclaira ses lèvres.
- Ela. . .
Je lui entourai les épaules avec mes bras puis le serrai fort. Il agrippa ma taille et colla sa tête contre ma poitrine. Mon cœur tambourinait dans ma cage thoracique.
- Tu t'en sors ? demandai-je en le lâchant et en allant m'asseoir sur la chaise qui se trouvait en face de lui.
- Ils me posent plein de questions par rapport aux enfants, mais je sais rien, je te jure, je suis innocent, s'écria-t-il immédiatement.
- Je sais que tu l'es Asher, je n'en ai pas douté à un seul moment. . .
Je vis une lueur d'espoir traverser ses yeux.
- Qu'est-ce qu'ils ont contre moi ?
Je pris une grande inspiration avant de tout lui raconter. Je lui expliquais alors ses cheveux retrouvés sur la scène de crime, Cora qui devait se charger de les faire disparaître, James qui avait décidé de mettre son nez dedans qui avait trouvé les analyses du laboratoire pour ensuite le mettre en garde à vue. . .
- En gros, c'est ton absence sur la scène de crime qui t'a fait défaut, finis-je.
- ça veut dire que Cora sait ce qu'on sait ce qu'on a fait murmura-t-il blême.
- Je n'avais pas le choix Asher. . .
Il frappa violemment la table. J'eus un petit mouvement de recul.
- Si ça se trouve Darla est au courant ! hurla-t-il, tu te rends compte de ce que tu as fait ?!
- Cora et moi avons risqué nos jobs pour cacher ses preuves et tu oses me parler de ton mariage ! criai-je à mon tour en me levant brusquement de ma chaise.
Le ton commençait à monter.
- Tu sais que je suis ton alibi et que je suis ta seule chance de sortir !
- Jamais Ela ! ça va foutre mon couple en l'air !
Les larmes commencèrent à couler sur mes joues. Ses mots étaient blessants et il le savait ! Je serrai les poings pour éviter de lui balancer un tas de choses méchantes à la figure. Nous avions partagé un moment intime, mais j'avais l'impression que pour cela ne signifiait rien, cela n'avait servi qu'à le consoler de son mariage en dérive. Pour moi, ce moment avait eut une signification, une grande importance à mes yeux. J'avais développé des sentiments à son égard ou du moins je les avais juste éveillé à nouveau.
- Je te laisse réfléchir, m'écriai-je, on ne peut pas discuter dans ses conditions !
Je commençais à me diriger vers la sortie. J'entendais Asher crier mon nom, mais je restai sourde à ses appels. Je sortis de la salle d'interrogatoire. L'équipe était toujours en train de travailler tandis que le procureur était assis sur mon bureau. Il releva brusquement la tête en me voyant m'asseoir derrière lui.
- Alors ? demanda-t-il impatiemment.
- J'ai rien de nouveau, marmonnai-je en essuyant le reste de larmes qui étaient sur mes joues.
Il haussa les épaules puis se leva pour se diriger vers l'entrée du commissariat. Le procureur ouvrit la porte et fit entrer à ma grande surprise Cora et Darla. Cora tenait Darla larmoyante par les épaules. Le procureur les guida jusqu'à la salle d'interrogatoire. J'échangeais un regard avec Cora : elle semblait terriblement apeurée.
- ça doit être dur d'être marié à un psychopathe, lança James.
- Ferme-la et bosse, râlai-je, tu n'as pas encore assez de preuves pour l'inculper. . .
Mon collègue perdit son sourire puis se reconcentra dans son boulot.
Fin du chapitre. A la semaine prochaine !
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Past
Mystery / ThrillerMise à pied dans une enquête à Glasgow, Eléonore Mac Gowan est forcée de retourné dans son village natale. Hanté par un passé trouble, elle se jette à corps perdu dans une enquête sur la disparition de plusieurs enfants du village. Les disparitions...