Past

Chapitre 39: Qui es-tu ?

Hello la populace, nouvelle partie de "Past". Je vous souhaite une bonne lecture !

Asher m'avait raccompagné à la ferme le lendemain matin. Il m'avait permis de prendre autant de jours de congé que je voulais et pour une fois, je voulais bien me reposer un peu et prendre du temps pour moi. La police avait enlevé les rubans jaunes sur la porte de la maison. Je m'approchais pour mieux voir quand j'entendis soudainement des bruits venant de l'écurie. La panique me saisit. Je cherchais désespérément mon arme, mais elle était restée dans la maison. Je n'avais pas le temps. J'ordonnais à Willow de rester derrière moi. Je marchais lentement vers la porte de l'écurie. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine. Tremblante, ma main poussa la grande porte en bois. Je poussais un soupir de soulagement en voyant Hector balayer l'allée en pierre.

- Oh Ela...dit-il avec un sourire triste.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

Il posa le balai contre la porte d'un box.

- Je suis arrivé tôt, j'ai nettoyé la maison de Mme Mac Gowan, j'ai nourri les poulinières, je me suis occupée des prés, j'ai paillé les box, distribué le foin et...

- Hector prend ta journée, le coupai-je, repose-toi...

- Mais tu...tu as peut-être besoin de moi...

Je le pris dans mes bras. Cet acte était si spontané. Il était tellement surpris, mais me serra à son tour.

 - Reviens quand tu veux, je saurais me débrouiller avec les chevaux.

Il hocha lentement la tête puis se défit de mon étreinte.

- Havane et Nevada sont chez toi, tu veux que je les reprenne chez moi ?

- Non ne t'inquiète pas...

Hector me salua une dernière fois avant de sortir. Je restais un moment planté là, sans rien faire. J'aurais pu réfléchir, penser, mais mon cerveau était vide, terriblement vide. Je me motivais à retourner chez moi. J'ouvris la porte. Havane et Nevada me sautèrent dessus, visiblement heureux de me voir. Je les caressais rapidement puis refermais la porte à clef. Je me sentais plus en sécurité ainsi. Le plus stressant, c'est de ne plus se sentir en sécurité même chez soi, de ne pas savoir qui a fait ça. Je m'affalais sur mon canapé, exténuée. La carte du docteur Prescott était posée sur l'un des accoudoirs. Ironie ou pas, pour une fois, je pense que je devrais me faire aider. Je saisis la petite carte avant de composer le numéro sur mon téléphone portable. Une musique d'ascenseur me pria d'attendre. Je sortis une cigarette d'un de mes paquets et l'allumais.

- Allô ?

- Allô Dr Presott ?

- Oui, que puis-je pour vous ?

- J'aimerais prendre un rendez-vous pour une consultation...

Je me réveillais en sursaut. Willow dormait dans un coin du lit tandis que Nevada et Havane dormaient sur mon tapis. La nuit était tombée. Je ne savais plus depuis combien de temps je dormais. La lune brillait à travers la vitre de ma chambre. Il y avait de l'agitation dehors. Légèrement stone, je m'approchais silencieusement de la fenêtre. Une ombre se déplaçait dans la cour. Je descendis à toute vitesse, saisis mon arme au passage avant de camper derrière la porte. Je ne pensais plus, si ce salaud était revenu, je devais l'avoir et lui faire la peau. Je sortis, l'arme en main, avant de la rebaisser immédiatement. Le cerf était dans la cour. Ces yeux noirs brillaient dans l'obscurité. Son souffle formait une petite brume. Je savais que c'était lui et pas un autre : c'était celui que j'avais vu. Je laissais tomber mon revolver sur le gravier. Il me fixait à l'affût du moindre de mes mouvements. Je tendis lentement ma main vers lui, mais il commença à faire quelques pas en arrière. Il devait être craintif. Nous restâmes un moment à nous regarder, ne sachant pas quoi faire ni ce que cela signifiait. Soudain, le cerf fit demi-tour puis courut vers la sortie. Je restais là, muette, les bras ballants et perdus.  

Fin du du chapitre. A la semaine prochaine.