Chapitre 78: Le combat final

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Hello la populace, voici une nouvelle partie de "Past". Je vous souhaite une bonne lecture !

Je levais la tête et aperçus Hector s'enfoncer dans les bois. Sans réfléchir, je le poursuivis. Il ne fallait pas qu'il m'échappe ! Je sautais par-dessus les rochets, les branches, les vieux troncs qui s'étaient écrasés sur le sol, il ne fallait pas que je le perde de vue. Il fallait absolument que je l'attrape, je n'aurais pas d'autre occasion. . . Je n'avais jamais eut un rythme cardiaque aussi élevé et aussi endurant. Un bruit de cascade se faisait de plus en plus présent. Soudain, il déboula dans une sorte de clairière. Derrière lui, des cascades se jetaient dans la rivière de Wilcox. Hector se rapprochait dangereusement du bord. Je pointais mon arme sur lui.

- Hector arrête toi ! hurlai-je.

Il s'arrêta net sur le bord du rocher. Le sol était terriblement glissant à cause de l'eau à tout moment, il pouvait tomber et se tuer. J'étais fébrile, mes mains tremblaient.

- Ne saute pas ! S'il te plaît Hector !

Hector se retourna lentement vers moi. Il avait un pistolet accroché à sa ceinture. Pour la première fois de ma vie, j'avais peur, peur pour moi, peur pour l'enfant que je portais en moi, peur pour les autres, peur de lui. . . Il décrocha lentement son pistolet de sa ceinture pour le pointer sur moi. J'aurais pu tirer, mais j'étais comme paralysé de peur.

- Hector range ça s'il te plaît. . .

- C'est toi qui m'as menacé la première, dit-il avec un sourire moqueur.

Je pris la décision de déposer mon arme sur le sol. J'étais à présent vulnérable.

- On peut discuter tranquillement maintenant, murmurai-je.

Hector abaissa son arme, mais la garda tout de même en main.

- Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi tu as tué tous ses enfants ? Qu'est-ce qu'ils t'avaient fait ?

Il ricana. 

- Toute ma vie, toute ma putain de vie les gens nous ont fait payer les erreurs de mon père, dit-il théâtralement, ma mère était une femme pieuse et droite, c'était mon modèle ! Et ces gens me l'ont enlevé alors je leur ai enlevé ce qu'ils aimaient le plus au monde !

Hector marqua une courte pause avant de reprendre. 

- Ils m'ont enlevé ma mère alors je leur ai enlevé leurs enfants et Dieu me pardonnera pour ces péchés, car il sait que ma cause est juste !

- Alors pourquoi avoir tué Grand-ma ? Pourquoi ? m'écriai-je.

- C'est à cause d'elle que tout à commencer ! Si elle n'avait pas rejeté mon père il n'aurait pas fait tous ça !

J'étais bouche bée. Il fit à nouveau un pas en arrière, se rapprochant un peu plus du vide.

- Hector arrête ! 

- Mon nom est Guillaume ! hurla-t-il.

Mon arme était toujours au sol et si je tirais, il allait tomber en arrière et se tuer. Cela ne servait à rien, il fallait jouer stratège. Je commençais à avancer doucement vers lui, la main en avant.

- Hec... Guillaume, je sais que c'est dur de perdre des personnes qu'on affectionne énormément, murmurai-je, mais faire tous cela ne ramènera pas ta mère... Rien ne peut les ramener à présent, ils sont partis. La mort d'Amelia est injuste, mais tuer des enfants innocents ne te la ramènera pas.

J'étais à deux mètres de lui à présent. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine.

- Viens avec moi et je te promets que tout s'arrêtera, lançais-je en lui tendant ma main.

Hector regarda ma main puis releva la tête. 

- Je t'aimais vraiment bien Ela, tu étais différente... 

Il pointa à nouveau le canon de son arme sur moi et appuya sur la détente. Un bruit de coup de feu retentit dans toute la forêt. Je baissais les yeux vers mon ventre : une tache de sang grandissait au niveau de mon estomac. Je tombais sur le sol, la douleur me terrassait le corps. Hector m'enjamba pour se placer au-dessus de moi. 

- Au revoir Ela que Dieu te guide, sourit-il en pointant son canon sur ma tête.

Je transpirais, j'étais trop faible pour me défendre, la douleur me clouait au sol. Soudain, un autre coup de feu retentit suivit d'une multitude d'autres. Hector se stoppa. Du sang s'écoulait de ses tempes pour s'écraser sur moi. Puis, il vacilla sur le côté. Je tournais lentement ma tête et vis Georges, mon arme à la main pointer en avant.

- Georges ? soufflais-je.

- Mon dieu, mon dieu... 

Il lâcha mon revolver sur le sol. Asher arriva en courant. Je l'entendis crier mon nom, mais sa voix résonnait comme un tambour dans ma tête. Il se jeta sur moi et me serra dans ses bras.

- Ela, Ela, reste avec moi Ela ! cria-t-il.

Il saisit son talkie-walkie.

- Un lieutenant à terre, j'ai besoin d'une ambulance vite ! Ela reste avec moi !

Ma vision se troubla, sa voix se faisait de plus en plus lointaine. Il ne fallait pas que je ferme les yeux, il ne fallait surtout pas... 

Fin du chapitre. A la semaine prochaine ! 


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